- Je sais que tu y arriveras, c'est tout. Crois en toi et tu y arriveras et puis je serais là pour t 'aider.

Et sur ces mots, il me laissa seule. Rassurant, le prince des enfers qui va m'aider à bénir du sang de cochon... À mon avis, toute cette histoire allait finir comme au cours de chimie quand on mélange les mauvaises substances entre elles... BOUM ! Pourtant, je n'avais pas le choix, je m'étais engagée trop loin pour reculer - puis, autant garder le peu de dignité que j'avais. Tout en faisant le point, je régulai ma respiration, elle finit par devenir si imperceptible qu'on en entendit même plus l'écho dans cette grande pièce vide et froide. Ahoru revint juste au moment où je rouvrais les yeux, fin prête et résolue, il avait un livre dans les mains et répétait inlassablement une incantation - à l'air ma foi, fort maléfique - à toute vitesse. Il s'arrêta lorsqu'il arriva à côté de moi, au milieu de la salle, et entreprit de reprendre son souffle avant de m'expliquer ce qu'il attendait de moi.

- Tiens ce sont les prières que tu dois réciter en versant les quelques gouttes des produits que nous avons récupérés.

Et pour bien faire, il me prit par la taille, le genre de choses qui allait plutôt nuire à ma concentration. De plus, je n'étais pas certaine qu'un contact démoniaque soit très conseillé pour une bénédiction Oh et puis zut ! Tant pis si ça explose ! Je commençai à réciter le texte et à faire les gestes qu'il m'avait indiqués. Tout s'illumina d'un coup, d'abord en blanc puis en bleu. Après, les runes de sang qui se trouvaient sur les murs se mirent à luire bizarrement sous la faible lumière des flambeaux. J'avais réussi ! Première étape vers l'invocation d'Aahron Slythereen : terminée. Il allait bientôt arriver... Cependant, j'avais autre chose en tête, une chose qui me turlupinait depuis quelques temps déjà mais que je n'arrivais pas à formuler. Là, d'un coup, était devenue plus clair. Les mots sortirent d'eux-mêmes de ma bouche sans que j'aie le temps d'y réfléchir plus longtemps.

- Promet-moi que tu ne me regarderas jamais plus de cinq secondes dans les yeux.

Une supplique. Ma façon à moi de lui faire comprendre que je tenais à lui. Je ne savais pas pourquoi j'avais lâché ça maintenant, j'étais la première surprise par cette incongruité mais il fallait que ça sorte, coûte que coûte, il fallait absolument que j'aie l'assurance que ça ne se passerait pas comme la dernière fois, fut-elle aussi illusoire qu'une promesse.

Il fit exactement le contraire de ce que je lui avais demandé, je ne m'y attendais. Il me prit les mains - je ne comptais plus le nombre de fois où s'était arrivé - et me fixa du regard avant d'articuler.

- Cela va être difficile de réaliser ta demande (1) mais je vais essayer. Je grave juste ces (2) yeux dans ma mémoire en espérant pouvoir les (3) revoir après l'acte que je m'apprête à (4) réaliser.

Pas le temps d'assimiler ce qu'il me disait, encore moins d'y réfléchir, surtout pas de répondre ni de préméditer ce qu'il allait faire, et pourtant, croyez-moi quand je vous dis que c'était plus que prévisible. Ahoru m'embrassa longuement, sous la lueur des torches, ses mains enlaçant ma taille, les miennes qui, après un temps d'arrêt, s'enroulèrent autour de son cou et jouèrent avec les folles mèches de cheveux dans sa nuque. Ça ressemblait à une scène de théâtre, un film romantique pour adolescentes pré-pubères, un rêve irréel, tout à la fois. Avec, toujours présentes, ces sensations délicieusement indéfinissables – ou indéfinissablement délicieuses, ça marchait aussi – telles le cœur qui arrête ses battements, la douceur de la proximité, le temps qui s'interrompt, se fait éternel, et ce même cœur qui recommence à battre, de manière irrégulière sans que ça ne dérange vraiment. C'est ce genre d'instants éphémères qu'on aimerait voir durer à jamais... et qui sont immanquablement interrompus par un événement indépendant de la volonté des deux protagonistes. Ahoru et moi ne fîmes pas exception. Un raclement de gorge intentionnellement bruyant brisa la magie de ce moment.

- Hum...

M*rde ! J'avais oublié pourquoi nous nous trouvions dans cette cave sombre et - un peu - glauque. Nous nous retournâmes exactement en même temps vers Aahron Slythereen. C'était un homme sombre, noir même, cela se reflétait dans son aura, elle était particulièrement maléfique et imposante. Physiquement, il me ressemblait tant que c'en était troublant, cheveux, teint et surtout, yeux identiques. Nous aurions pu être frères et sœurs, mais je savais bien qu'il était plus âgé que ça. Constatant que nous avions prit compte de sa présence, il exécuta une parodie de révérence devant Ahoru.

- Votre Majesté bannie.

Il ne devait pas être très apprécié à la cour des enfers, s'il usait du même ton avec tous les dignitaires. Son regard émeraude semblait amusé, presque moqueur. Je remarquai son écusson, le serpent qui mort continuellement sa queue, cousu sur la manche droite de sa veste, ce qui eut pour effet de me faire toucher instinctivement l'anneau que je portais à l'oreille. Je me demandais encore et toujours s'il ne s'agissait là que d'une coïncidence qu'ils soient identiques. Finalement, il se tourna vers moi et lâcha, comme s'il venait à peine de s'apercevoir que j'étais là.

- Oh, Resli.

Bon, d'accord, ce type me connaissait, c'était plutôt une mauvaise nouvelle compte tenu du fait que, moi, je ne l'avais jamais vu avant maintenant.

Ahoru ne sembla pas vraiment apprécier qu'on s'adresse à lui de cette manière. Un éclair de colère passa dans ces yeux. Tiens, je ne l'avais jamais vu se fâcher. Ça allait probablement être explosif. Mmh... Mon mauvais pressentiment de tout à l'heure refit surface, ça risquait de faire « boum ».

- Comment oses-tu misérable, comment oses-tu t'adresser à ton seigneur en utilisant si peu de gratitude, moi qui t'ai invoqué ?

Et là, il commença à lui faire cramer le bas des jambes, ça manquait un tantinet de tact comme approche... Bon, c'était vrai qu'Aahron n'était pas franchement respectueux quand il s'adressait à lui et que j'aurais probablement réagit pareillement - à la différence près que je lui aurais réduit le cerveau en bouillie - mais il venait à peine d'arriver, j'avais encore des questions à lui poser. Après, qu'il se fasse égorger, éventrer, brûler vif ou renvoyer en enfer avec un coup de pied dans l'arrière-train m'était égal. Je chuchotai à l'oreille d'Ahoru d'un ton neutre et égal :

- Tu pourrais éviter de le faire rôtir tout de suite ? J'ai d'abord quelques petites choses à lui demander.

Oui, parce que, là, le pantalon du démon était déjà réduit en cendres jusqu'aux chevilles, ça s'annonçait assez mal. Cependant, son visage restait de marbre - même si ça se sentait qu'il allait craquer. C'était un vrai Slythereen, il avait au moins cette qualité, il restait digne en toute circonstance. Bon, allez, s'il-te-plaît, Ahoru, arrête ça, tu pourras le tuer plus tard, c'est promis.

- Bon, d'accord, il est tout à toi mais un geste déplacé et il est mort.

Il n'en avait pas fini avec Aahron, il faudrait que je veille à ce qu'il n'abîme pas trop mon ambassadeur avec le monde des enfers. Note que, j'aurais bien pu me passer de lui maintenant que je connaissais Ahoru mais il était hors de question de mêler ce dernier aux affaires de la famille, ça deviendrait trop compliqué, pour tout le monde. Il exécuta un petit geste de la main et les flammes s'éteignirent, laissant le monarque démoniaque avec un pantalon à moitié carbonisé. Amusant.

- Merci.

Notre « invité » fixa alors son regard sur moi. Lui, je n'eus pas peur de le regarder dans les yeux, son sort m'importait peu et j'avais aussi l'étrange certitude que mon don n'aurait pas beaucoup d'effet sur lui. Et j'avais raison, il ne cilla pas. Je pus à nouveau voir à quel point nos regards se ressemblaient. Avait-il le même pouvoir destructeur que moi ? Ou pire, était-ce lui qui m'avait inoculé le mien ? Il prit soudain la parole.

- Que vont dire tes parents quand ils sauront que tu fricotes avec quelqu'un avant ton mariage ?

Pourquoi fallait-il que tout membre de ma famille que je croisais prenne un malin plaisir à me rappeler ma condition ?! Surtout que, là, avec Ahoru juste à côté, ce n'était pas le moment de parler de mon mariage arrangé avec un noble islandais parmi tant d'autres. Puis, « fricoter » ? On était quand même pas allés jusque là ! J'allais tordre le coup à ce mec antipathique, prétentieux et imbu de sa personne et tant pis pour... Oh wait ! Antipathique, prétentieuse et imbue de sa personne, c'est moi aussi. Ce type, c'était moi au masculin, il fallait que je réfléchisse comme si je me parlais à moi-même. Super, je me doutais que j'allais virer schizo à un moment ou à un autre, c'était maintenant ou jamais. Mais bon, si j'avais dû « m'affronter », j'aurais répondu...

- Ils ne diront rien parce qu'ils ne le sauront pas.

À présent, je savais ce que ressentaient les gens que je passais mon temps à torturer psychologiquement. Comme moi à cet instant, ils devaient se dire : mais il n'aurait pas pu se la fermer, celui-là ?

La question tant redoutée :

- Comment ça ? Quel mariage ?

Et le changement de sujet inespéré :

- Toi, tu vas me le payer, tu oses nous manquer de respect ?

Il avait hurlé. Il doit être très en colère, pensai-je. Je n'étais pas certaine d'être à même de pouvoir l'arrêter s'il perdait le contrôle. Tant pis, je le laisserais faire, il n'y avait rien à tirer de cet homme, il ne nous répondrait pas, il nous considérait trop comme inférieur pour ça. De toute manière, je savais presque tout ce que je voulais savoir. Nous nous ressemblions trop, tant dans le caractère que dans le physique et, en plus, mon pouvoir ne l'affectait pas, ça ne pouvait pas être une coïncidence, j'étais liée - certainement magiquement - à ce démon. Peu m'importait de savoir pourquoi il avait fait ça, il payerait mes souffrances de son sang, lourdement. Mais ça, ce serait plus tard. Dans l'immédiat, il allait surtout se faire taper sur les doigts parce qu'il avait révélé que j'étais fiancée depuis ma naissance devant Ahoru, il n'avait pas à faire ça. Je comptais le lui dire, mais au moment propice, Aahron avait tout gâché. Je m'assis sur les marches en pierre et décidai qu'il était temps de jeter mon jouet après usage.

- J'ai eu ce que je voulais alors, si tu veux le faire cuire à la broche, ne te gêne pas.

Ahoru n'attendait que ça et ce sous-fifre impertinent l'avait bien cherché. La peur habita ses yeux pendant une seconde, lorsqu'il comprit quelle était la portée de ma phrase. Il se reprit néanmoins rapidement et se tint, droit et digne au milieu de la pièce.

Ahoru me lança un regard, visiblement très satisfait de la phrase que je venais de prononcer. Puis, il souleva sa bague et le sceau Yume sur son poignet se mit à briller. Il sembla se concentrer quelques secondes pendant qu'Aahron se demandait si c'était un canuler, une forme d'intimidation ou s'il allait vraiment se faire pulvériser sur place. Personnellement, je pensais que mon ami avait une réelle envie d'en finir avec ce démon méprisant. Il finit d'ailleurs par le comprendre sur la fin et fit mine de s'enfuir, trop tard...

- Subit mon châtiment divin... SHINRA TENSEI !

C'est quoi, ça ?! Il faudrait quand même que je lui explique qu'il n'y avait que les personnages d'animes qui criaient un nom en japonais quand ils attaquaient quelqu'un et que, là, dans la réalité, c'était vachement ridicule. Enfin, fort heureusement, nous étions seuls dans la pièce puisque Aahron venait de se consumer entièrement en poussant tout du long un cri d'agonie et de souffrance lancinant. Suite à ça, toutes les torches furent soufflées. Noir total. Super, on y voyait plus rien. Ah non, finalement, les flammes se ravivèrent d'elles-mêmes. Je m'avançai vers les restes de celui que nous avions invoqué et qui se résumaient à... pas grand chose. J'étalai les cendres de mon pied.

- Zut, je vais devoir trouver un autre ambassadeur pour les enfers.

J'avais dit ça sur un ton presque léger, comme juste un peu ennuyée par la disparition de cet homme. Par contre, il ne fallait pas que mes parents découvre que j'y étais mêlée ou bien je risquais de passer un sale quart d'heure. Ce ne serait pas trop dur de le leur cacher, je n'étais pas censée connaître son existence, du moins, pas avant d'hériter de l'entreprise.

- Ah oui, merde je suis désolé, mais au pire tu m'as moi. Enfin si tu veux...

Non, je ne veux pas, ne te mêle surtout pas des magouilles de ma familles pourrie jusqu'à la moelle, s'il-te-plaît, j'aimerais que tu t'en tiennes éloigné le plus possible, c'est pour ton bien. Bon d'accord, c'était complètement ridicule comme attitude, il était assez grand pour prendre ses décisions lui-même et je ne voyais pas pourquoi je cherchais à tout prix à le protéger. Enfin si, en cherchant bien au fond de mon cœur ou de mon esprit, je devrais trouver la raison pour laquelle j'essayais de le préserver mais je préférais rester dans l'incertitude, peut-être par peur - non, par appréhension, je n'avais jamais peur de rien - de découvrir une vérité qui contredirait tous ce en quoi j'avais cru jusqu'à présent. En tous cas, j'avais un mauvais pressentiment, et mon instinct était infaillible.

- On fait quoi, maintenant vu que rien d'imprévu ne peut arriver et que Chronos n'est plus sur notre tête ?

Je n'aimais pas cette expression, ni ce ton de voix. Ça sentait le doute... à plein nez. Ahoru doutait de moi. Mais de quoi exactement ? De ma fiabilité ? De mon a... mon a... Rien à faire, même mentalement, je n'arrivais plus à prononcer ce mot, impossible. Lorsque je l'écrivais, ma main tremblait tellement que je n'en arrivais jamais au bout. Cependant, l'idée générale était quand même claire dans mon esprit : il perdait confiance en moi. Mais comment mettait-on quelqu'un en confiance ? Cela faisait partie de l'art de la négociation et ça, mon professeur particulier n'avait pas eu le temps de me l'enseigner, j'avais été envoyée à Lunacy Avenue juste avant. Tant pis, il me faudrait improviser, comme souvent. Je m'avançai vers lui et passai mes bras autour de son cou.

- On en était à où avant d'être interrompus par le tas de cendres ?

Il fallait bien avouer que ce n'était pas vraiment de la stratégie, en fait, c'était juste une envie que j'avais, et mon petit doigt me disait que je n'étais pas la seule.

- Je ne sais pas. Dis-le moi ou montre-le moi.

Si ça, ce n'était pas de l'incitation, je ne savais pas ce que c'était. En plus, il posa ses mains sur mes hanches. Nous étions juste dans la bonne position, je n'eus qu'à me mettre sur la pointe des pieds pour que nos lèvres se touchent, s'unissent. Et c'est là qu'émergea dans ma tête une question que je ne m'étais jamais posée parce que je la croyais dénuée d'intérêt : que font les couples dans les films à l'eau de rose quand ils ne passent pas leur temps à se manger la bouche ? En effet, je n'avais qu'une vague idée de ce qui se passaient entre deux scènes romantiques. Ils ne se regardaient probablement pas en restant plantés sur place sans rien faire, il devait y avoir autre chose. Et il y avait un pourcentage de chances assez faible pour qu'Ahoru, lui, sache. C'était bête mais l'idée d'aller vers l'inconnu quand il s'agissait d'invoquer un démon ne me faisait absolument pas peur alors que celle de ne pas savoir ce qui allait m'arriver - sûrement quelque chose de bien, de plus - me paralysait. Je regardai Ahoru - pas dans les yeux, cela va de soi. Lui demander ? Ne pas lui poser la question ? Lui poser la question ? Ne pas lui demander ? Non, tant pis, ne pas lui demander, autant ne pas avoir l'air ridicule en posant une question enfantine et naïve. Juste le laisser faire et bien noter dans ma mémoire tous les événements qui allaient se dérouler.

- Tu sais, Resli, je t'apprécie vraiment beaucoup tu vois...

Oui et... Où voulait-il en venir ?
Claque mentale.
Je savais parfaitement bien où il voulait en venir. Mais, qu'il prononce ces trois mots et je fondais en larmes sur place pour diverses raisons. Primo, même mes parents ne me l'avaient jamais dit. Secundo, ma fierté de méchante en prendrait un gros coup. Tertio, ça officialiserait notre relation. Et ça, ça ne pouvait pas arriver, on appelait ça un paradoxe. Comme si Chuck Norris se suicidait - alors que c'est bien connu, personne ne peut tuer Chuck Norris. C'était le genre de chose dangereuses qui risquait de provoquer l'apocalypse ou de créer un trou noir gigantesque qui engloutirait notre univers. Donc, Resli, ne surtout pas dire « continue » à Ahoru, ça pourrait avoir des conséquences graves.

- Continue.

Rhaaa ! Parfois je me détestais moi-même. Penser à ce stupide mot était la chose la plus débile à faire avant de lui répondre, alors pourquoi ? Et en plus, cette petite voix suave et douce que j'avais adopté n'arrangeait en rien la présente situation. Resli, ma fille, je suis au regret de t'annoncer que tu es officiellement une cruche de première catégorie.

Aïe, il ouvrait la bouche, il allait prononcer les mots qui allaient probablement m'achever. Je me préparai mentalement aux événements qui risquaient de se produire.

- Je t'a...

Ça va faire mal.

- Non, je suis désolé. Je le pense mais je n'arrive pas à le dire.

Ah ben, non, finalement. Ouf, je n'étais pas la seule ici à être handicapée des sentiments, voilà qui me rassurait. Je comprenais parfaitement la frustration d'Ahoru, c'était aussi la mienne. Je ne lui en voulais pas d'avoir eu un petit blocage, c'était pour éviter ce genre d'embarras que je préférais me taire sur ce que je ressentais. Pour ne pas connaître la gêne qu'il avait en ce moment. Il regrettait certainement les mots qu'il avait employés et appréhendait à coup sûr ma réaction - il faisait bien, par ailleurs car, d'ordinaire, j'étais de nature peu compréhensive et très rancunière. Soudain, il prit ma tête entre ses mains et m'embrassa passionnément. Après un instant de surprise, je lui rendis son baiser. Il n'avait pas besoin de faire ça pour se faire « pardonner » mais c'était plus qu'apprécié de ma part. Je lui caressai la joue et nous restâmes, seuls dans la pénombre de cette cave. Et je découvris enfin ce que faisaient les couples de films à l'eau de rose entre deux scènes romantiques.