_Oh, mierda.

Elle a encore tout raté. Une fois de plus. Ça devient une habitude. Tout raté avec la jeune rousse. Elle a beau mettre au point des plans et techniques pour lui voler son cœur, c’est sans succès. À chaque échec, elle se met à marmonner toute seule et se frapper le front. Surement en guise de punition. Dès le matin, elle y pensait. Elle cherchait toujours et encore un autre concept qui pourrait charmer Aiko. Peut-être qu’en inventant une chansonnette, elle tombera à mes pieds… Voila le genre de pensée qu’elle eut cette matinée. Ce sentiment de rejet, elle le connait. Celui-ci ne la dérange mais alors plus du tout. Et puis, Aiko n’est pas si dur lorsqu’elle refuse les avances de cette poussine. Non, elle, elle ne fait que fuir. Et pour Niino, ce n’est pas vraiment un refus, c’est d’ailleurs pour ça qu’elle persiste. Elle garde espoir. Pauvre petite âme en perdition.

« Aikoooooooo ~ , Te quiero y lo siento ♫ »

Ce n’est pas terrible. Si, ça l’est. Elle n’y arrive pas. Elle ne sait pas chanter. Niino, elle n’a pas vraiment de bon côté. Elle ne sait que se battre, frapper, cogner et tout ce qui tourne autour de ça. C’est assez chiant. Très chiant. Bon, allons se changer les idées. Parce que là, ça devient une obsession. Le temps est magique, les oiseaux… Non. Les poussins chantent. C’est un très bon temps pour penser à l’autre rousse. Et c’est repartie qu’elle repense à celle-ci. Et là voila qui se met à l’imaginer en maillot de bain et truc du genre. C’était sans compter sur son saignement de nez et son rougissement d’oreilles. Les feuilles sur le sol l’ennuyaient. Grâce, ou plutôt à cause du vent, elles ne cessaient de lui monter au visage pour côtoyer ses fossettes et gêner sa vision. Elle commençait à ruminer des choses incompréhensibles. Surement des critiques espagnoles pour exprimer son mécontentement. Il ne faut pas déranger la blondinette lorsqu’elle pense à cette fille là. Après ces petits faits, des petits cris se firent entendre. La seule et bonne raison pour laquelle Niino voulait les rejoindre, c’est seulement parce que ces cris là, ils appartenaient à la gente féminine. Elle se mit alors a trottiner le sourire aux lèvres. D’autres magnifiques créatures à se mettre sous la dent. Cette blondinette n’a pas de limite. Il y avait une jeune fille, une jeune fille de dos. Elle était surement très mignonne, en se rapprochant d’elle, Niino put affirmer cette opinion. Elle se mit à côté de celle-ci. Elle avait des cheveux blancs et une allure très mignonne. Très craquante.

« Hola, Señori- »

Elle ne put terminer sa phrase, elle remarqua qu'il y avait un problème. La jeune fille aux yeux bleus avait le regard fixe et cet air si effrayé. La blondinette s’est alors retournée pour avoir le même champ de vision que celle-ci. Et là, elle vu cette scène. Cette scène qui lui écarquilla les yeux, qui lui ouvrit grand la bouche, qui lui paralysa tout les muscles. À cet instant précis, il n’y avait que trois mots qui parvenaient à atteindre son cerveau en surchauffe. « AIKO-EN-DANGER » Non, pas le temps de réfléchir. Niino se mit à courir pour sauver la jeune rousse qui n’était absolument pas en danger. Elle s’était appuyée sur l’épaule de la jeune fille aux cheveux blancs pour avoir un peu plus d’élan. Elle n’avait pas eu le temps de lui demander pardon, elle ne pouvait pas, il n’y avait qu’Aiko dans sa tête. Comme toujours, osef. Après quelques secondes, elle se retrouva en dessous celle là. Et se mit à tendre ses bras.

« Allez mon cœur, saute dans mes bras ~ ♥ »

Elle avait tout de même réussit à garder un peu de bonne humeur. Malgré cette grosse panique. En regardant un peu mieux l’autre perché. Elle pu remarquer que quelque chose clochait. Il lui manquait un truc à cette rousse. Oui, un truc ultra-important. Son chapeau, idiota ! C’est vrai que c’est assez rare de la voir sans. Très rare. Niino sait a quelle point ce chapeau est cher à ses yeux. Elle le sait.

Pit et Sheik, pour toi, second.

Aiko est tombée. Bien sur, il y a eu un moment de stress pour la blondinette. Et aussi pour l’autre jeune fille apparemment. À partir du moment où Aiko était tombée, Niino avait mit un terme à sa respiration. Pour seuls sons, les battements de son cœur et l’effleurement des feuilles qui venait de sauver la rousse tombée. Sa bouche ne souriait plus, elle ne bougeait plus, comme si tout son corps venait d’être paralysé. Jusqu’à l’instant où on pouvait entendre ;

<<Hmmfffgh. J'en ai marre, vraiment. Kaze, tu vas me le payer. C'est injuste de faire tout ça pour que je me retrouve dans cette situation pourrie et puis d'abord, il ne faut pas enlever mon chapeau de ma tête, ça se fait pas, c'est... Bon, t'as compris hein.>>

Fiouf. C’est bon, elle pouvait enfin reprendre sa respiration. Elle pouvait enfin sourire. Elle pouvait enfin calmer son cœur. Elle n’était plus du tout inquiète. Par contre, ce n’était pas le cas de la jeune fille à ses côtés. Celle-ci se mit à courir pour rejoindre Aiko. Niino se mit alors à la suivre en gambadant derrière. L’autre fille s’appelait Cielle, Aiko avait dit son prénom. Elle était tout paniquée. [i]Elle est mignonne.

« Vous allez-bien ? »

Dit-elle d’une voix tremblante. Elle avait peur. Pourtant, il n’y avait pas de raisons d’avoir peur. Enfin… Bref. Niino, pour la rassurer, lui prit une mèche de cheveux et lui dit d’un ton calme et posé ;

« Mais oui, calme-toi mi àngel. »

Le poussin se dirigea vers l’autre rousse au sol, qui semblait ne pas souffrir du tout. Au contraire, elle gazouillait tranquillement avec son écureuil. Niino s’assailli à ses côtés en souriant. Elle mit un doigt sur la tête de Kaze afin de lui gratouiller le haut du crâne. Niino aime les animaux, excepté les chats.

« Dit-lui Koko, dit-lui que tu vas parfaitement bien. »

Histoire de la rassurer.