La nuit tombée, seules les étoiles scintillantes illuminaient le ciel d'un noir profond. Une légère brise produite par la verdure du parc, caressait mon visage. Un calme dont la dureté était pourtant illimitée.
Bien avant de m'être isolé dans cet endroit, que je croyais au départ désert en pleine nuit, je me trouvais dans mon dortoir. Mais celui-ci commençait à me donner une impression de renfermé. J'avais donc décidé de faire un tour, habillé de façon bien légère pour la saison dans laquelle on se trouvait encore: Une chemise immaculée ample, aux manches retroussées jusqu'aux coudes et dont seulement un quart de cette chemise était entrée dans mon short. Un short simple de couleur noir avec deux bretelles accrochées, mais seulement une de mise. Des converses basses grises. Et un léger gilet dont les manches étaient relevées au même niveau que celles de la chemise. Devons-nous réellement parler de cette coupe, au air de chignons bas, mais n'en étant pas un, Aux nombreuses mèches laissaient en vrac comme si elles sortaient d'une bataille. Cette bataille étant en fait un long sommeil reposant.
Sans m'en être rendue compte, je me trouvait là, assise sous un arbre colossal, à observer le ciel de nuit. L'endroit n'était pas si mal, la solitude non-plus. La solitude était une chose pour moi, mais mauvaise aussi comme pour tous.
En fait, il y avait bien une chose importante dont je ne m'étais pas rendue compte, alors que j'avais tout pour: c'était une ombre qui se rapprochait petit à petit. Avant d'apercevoir la présence que je commençai tout juste à ressentir, j'effleurai mon yeux gauche. La fameuse ombre était celle d'un des deux jeunes garçons de la salle d'entrainement. Celui-ci s'apprêtait à dire quelque chose, mais subitement il s'arrêta avant de me lancer à tout bout de champs:

-" ... J'y crois pas que sa soit toi... Tu as tellement changé... Tu me reconnais? C'est moi... Kalen ! "

Avant tout chose, malgré sa déclaration, sa tête ne me disait rien lorsque nous étions dans la salle d'entrainement. Alors pourquoi maintenant ? Mais bon, je consacrais un moment pour mieux l'examiner. Il était vrai que la seule chose auquel on faisait attention était le combat qu'on menait . Enfin, il avait une tignasse brune en bataille, comme la mienne. Il portait une chemise, qu'on pourrait décrire de décolletée, car on pouvait légèrement voir son torse. Ou encore, tout son tronc, car la fameuse chemise qui portait été transparente. Néanmoins, il faisait suffisamment sombre pour ne pas venir au détail. Je m'étais, cependant, attardé sur ses yeux d'un mystérieux vert. En fait, ce qui était mystérieux n'était pas seulement sa couleur, mais une chose qu'au début j'avouais avoir ignoré. Soudain, la réponse me vint, les deux réponses: celle de ses mystérieux yeux, mais surtout celle de qui était Kalen de Lerio. Tout les souvenirs le reliant à ma vie surgirent. Tout oublier de mon ancienne vie était facile. Mais comment oublier Kalen ? Surtout que, maintenant il était debout près de moi. Chacun se remémorant de l'autre.

-" Kalen de Lerio !? C'est bien toi ? ... Tu as grandis . "

Sur trois tons différents était prononcés chacune de mes phrases: légère surprise – léger espoir et un fait. Inconsciemment, comme par réflexe, je m'étais décalée sur le coté comme pour lui laisser de la place pour s'asseoir. Jamais, je n'aurais crus tombé sur une de mes connaissances et maintenant que cela venait d'arriver, on avait surement pleins de chose à se dire ...

Je ne pus m'empêcher d'afficher une doux sourire en cet instant, tout comme je ne pus m'empêcher de ressentir: un sentiment de nostalgie, la nostalgie de quelque chose qui nous a abandonné et maintenant retrouvé. Un sentiment synonyme au bonheur. Malgré le fait, qu'il était devant mes yeux, que je sentais sa présence qui me revenait petit à petit, et que celui-ci venait juste de s'asseoir près de moi, si près que nos épaules se frôlèrent, et pourtant je n'arrivais pas à croire que c'était bien lui. Lui, le Kalen que j'avais connu et pas revu depuis 4ans et 6mois. Effectivement, je m'en souvenais à présent, chaque moments, chaque détails, chacun de ses sourires. Comme celui qu'il venait de m'offrir.
Je sentis son regard se poser sur moi, j'en fis de même tout en remontant mes genoux à ma poitrine, posant le coté ma tête sur mes genoux. Je ne pouvais que lui sourire, lui sourire d'une façon bien ancienne, comme avant ...

-"... Heureux de savoir que tu me reconnais! ... C'est drôle que l'on ne se soit pas... "reconnu" avant, surtout lors de l'entrainement... Enfin, je suis quand même heureux de te retrouver! Je suis soulagé de savoir que tu t'en ai bien sortis! "

Je reconnus sa voix, son expression, absolument tout ....presque tout. Il avait gardé son "authenticité" , même ses manière. Surtout celle de jouer avec mes mèches de cheveux non mises en places. Avant qu'il ne puisse continuer, je soufflai quelques mots, des mots avec un sens concret:

-"Heureuse que l'on se soit reconnu mutuellement. Je suis heureuse aussi à présent, tu es surement la meilleure chose qui aurait pus m'arriver ici ..."

Enfin, je ne pensais pas qu'il m'avait entendu étant donné qu'il se mit à rire en regardant mes cheveux qu'il boucla entre ses doigts.

-"Et bien... Tes cheveux me font toujours autant sourire! Je reconnais que mis à part leurs longueurs, ta couleur est la seule chose qui soit restée normale! Même tes yeux sont... Différents! ... Ils sont devenus sublimes! A moins que se ne soit tout simplement toi! "

J'étais aussi bien contente que l'air frais avec déjà fait rosir mes joues, autrement le rouge me serait monté au visage. Habituellement, ce genre de phrase désigné comme ceux d'un "beau parleur" ne me faisait rien. Cependant, lorsqu'elles étaient prononcés par Kalen, le sens était différent. Je ne serait comment le décrire, seul Kalen arrivait à me fait cette effet.
Je posai ma tête sur son épaule, je remarquai alors qu'il avait non seulement grandis, mais aussi qu'il s'était musclé. Ce n'était pas désagréable, au contraire.
Il ria de façon spontané et honnête avant d'avoir glissait sur son visage un sourire radiaux, tel qu'il savait les faire.

-"Arrêtes de dire n'importe quoi, répliquai-je en gloussant quelque peu, mais c'est vrai un de mon oeil à changer. Tu es toujours aussi observateur, je suis contente de voir que tu es resté le même Kalen, je te préfère comme ça."

C'était tout ce que j'avais réussis à lui dire, toujours de façon calme et posé avec un doux sourire, étrangement je me sentais bien, bien dans une académie que je me forçais à apprécier. Je n'avais plus à me forçais s'il était là dorénavant.

Un moment que finalement j’aurais pu décrire de rêve éveillé. Magie, espoir et tranquillité, un moment tellement semblable aux rêves que la réalité, elle-même, n’avait plus sa place. A croire, que je ne faisais que rêve, sachant que je ne rêvais plus, celui-ci fut le plus beau des rêve qui puisse devenir réalité. Ce qui était le cas, c’était une réalité, une réalité irréfutable.
Kalen s’était abbesse, sa tête à présent sur mes jambes, un doux sourire aux lèvres. La lumière produite par les étoiles et la lune illuminait son visage et ses yeux d’une beauté incomparable. M’amusant, pendant cet instant de calme, a ébouriffer et recoiffer ses cheveux, afficher un tendre sourire adouci. Caressant par la suite sa joue, il avait grandi, il n’était plus le mignon petit Kalen, enfin si encore, mais il était surtout devenu le beau jeune homme que mes yeux avaient le plaisir de contempler. Jusqu’à qu’un vent frais balaya nos tignasses déjà suffisamment en bataille.
Il se mit alors à sourire, un petit sourire au coin, et se releva, s’approchant de mon oreille pour me chuchoter un rêve, un souhait, un désir, une envie partagé.

-" Tu sais... Aries... C'est drôle, mais j'ai déjà rêvé de voler... Quand j'étais un gosse, mon désir le plus cher était de m'envoler dans les cieux, et aujourd'hui... " M’avoua-t-il dans un premier temps.

Il s’écarta, laissant sa phrase en suspens, quel enfant n’avait jamais rêve de s’envoler et de toucher les nuages et les étoiles ? Je souris, un tendre sourire s’était glissé sur mon visage, pensant qu’il avait toujours gardé son âme d’enfant, je pouvais lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert, me rappelant pour le moment que ce que nous avons vécus. Et les choses à venir s’écrivait petit à petit dans nos mémoires. Il se releva entièrement, debout et me tendait la main, je la pris avec joie et me relevai à mon tour.

-" On dit que l'amour donne des ailes... Non... Non... Ce qui donne des ailes n'est pas l'amour, c'est juste...
Juste ce sentiment de bonheur qui nous transporte, qui se dépose sur vous et vous fais tout oublier, ce qui donne des ailes... C'est juste ta passion que tu m'offre Aries, tu es l'ange, l'envie de voler, et je ne suis que le garçon de notre enfance qui te suivra dans les airs, dans les airs de bonheurs... " Reprit-il.

Face aux paroles affectif, romantique et galant à la fois présenté par celui qui venait chercher ma main dans la sienne et posait l’autre sur ma hanche, me remémorant que le jour était bien tombé pour cet instant. Me fit quelque peu défaillir. Mon cœur après un moment de calme, se remit à battre à toute allure. Néanmoins, une douce mélodie venant de nulle part produit par la nature calma les battements de mon cœur, et me fit reprendre mes esprit et me concentrai sur le plus important : Kalen.
Nos regards s’étaient croisés, et depuis ni l’un ni l’autre décidaient de détachés les yeux de l’autre. Enfin, jusqu’à ce que je sentis sa magie traverser mon œil, je n’avais pas à m’inquiéter, je connaissais la nature du pouvoir de Kalen et je lui avais toujours fais confiance. Mais le mystère sur la manière dont il allait l’utilise planait indéfiniment. Effectivement, je ne m’attendais pas à ce qu’il opère sa magie directement sur moi, en quelques secondes une robe courte en soie de couleur noir avait pris la place de ma vielle chemise immaculée. Et un instant après, nous étions dans les airs, montant petit à petit et main dans la main les marches étoilées. Un spectacle magnifique pour les yeux, mais plus lorsque l’on est accompagné d’un être cher. La mélodie reprit d’un air battant, nous commençâmes alors à danser. Je préférais suivre ses pas, être emporte par la musique, et être avec lui.
Lorsque la mélodie prit fin, je fis un pas en arrière, souriais de remerciement et de joie. L’amour n’existait pas sans preuve d’amour, c’était une formalité à ne pas dévier. Je savais ce que je ressentais, mon cœur me le confirma, j’en étais persuadée depuis toujours. Même séparé de lui, je ne pouvais effacer ce que je ressentais pour lui. Et en ce jour, je pouvais me rattraper, rattraper les 4ans, et exister …Non vivre à ses cotes.

-" Tu veux bien fermer les yeux ? Aller fais-moi confiance ." dis-je tout doucement. " Compte jusqu’à 10 et tu pourras les ouvrir."

Il avait toujours les yeux ouverts, je le pointai donc du doigt, et plus celui-ci s’abaissa, plus les yeux de Kalen se fermèrent. Il commença par la suite de compter. Une onde bleu se forma entre mes mains, rassemblant chaque particule le plus rapidement possible et la lança dans les cieux. Lorsqu’il arriva a dix il ouvra les yeux, c’était alors que l’onde s’éclata tel un millier de feux d’artifice, pour finir lors de la décente en flocon de neige. Ces flocons de neige reflétant chacun un souvenir passé ensemble. Nous nous trouvions dans les cieux, un endroit splendide et infinis, dont plusieurs flocons donnant d’un feu d’article nous entourés.
Je pris les deux mains de Kalen, baissant premièrement la tête, mais la remontant petit à petit pour le regarde dans les yeux.

-" Kalen ...Je ...Je t'aime ! " Annoncais-je pour le plus gand des bonheur.

Mon cœur n’allait pas tarder à exploser finalement, et portant cette sensation était agréable ...