Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette académie, je m’endormis dans le lit qui m’était destiné (oui auparavant j’avais eu quelques petites nuits sur le sol de la salle de bain ou encore dans la baignoire…). Le marchand de sable passa au-dessus de moi vers une heure du matin et je sombrai dans les méandres de mon subconscient.
Je courais, je m’enfonçais dans la boue du marécage, je glissais, je tombais, je me noyais, je mangeais de la terre à grande dose. Je mourais tout simplement. Comme toutes les nuits où j’arrivais à m’endormir. C’était tout le temps la même chose, je commençais à avoir l’habitude. Mourir ne me faisait plus vraiment peur vu que j’avais passé en revue toutes les façons de mourir possible et imaginable. Je me noyais donc dans cette boue plutôt…boueuse et collante quand j’entendis une chanson. Une berceuse pour être plus précise. Une berceuse que j’avais déjà entendue mais où ? Impossible de me le rappeler. J’étais pourtant sure de l’avoir déjà entendue quelque part. Ma mère ?? Pour en avoir le cœur net je me débattais contre cette collante boue qui m’attirait vers le fond, inexorablement. Je devais sortir de cet endroit pour voir le visage de la chanteuse qui me murmurait cette berceuse. Je courais dans ce marécage, guidée par cette mélodie mélancolique et sinistre. Je butais sur des racines qui sortaient de terre, je tombais dans les flaques d’eau sale, j’étais trempée jusqu’aux os et ma belle robe blanche était devenu pousseuse, dégoulinante de boue, complètement horrible alors qu’elle était si belle lors du mariage… J’étais totalement essoufflée par ma course effrénée, et si un loup blanc, totalement insolite dans cet environnement, ne m’avait pas coupé dans mon sprint, je n’aurais jamais remarqué la cabane délabrée où se tenait une vielle femme. En effet, sur le ponton, se trouvait une femme d’un certain âge, voutées par les années passées, drapée par une longue cape grise qui se mariait très bien avec le paysage qui l’entourait, avec une capuche qui cachait plus de la moitié de son visage. J’étais comme hypnotisée par celle-ci, je ne pouvais m’empêcher de la regarder. Elle me montrait du doigt tout en continuant de chanter cette maudite berceuse qui commençait sérieusement à me casser les oreilles. Je devais faire quelque chose pour qu’elle se taise car ma tête ne supportais plus cette mélodie, de plus je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Pourquoi mes larmes coulaient sur mes joues ? Pourquoi je pleurais ? Il n’y en avait aucune raison pourtant !! Je ressentais une grande tristesse, une solitude qui me m’oppressais et j’avais peur, une trouille horrible de cette endroit. Cela me donnait des sueurs froides. Elle s’avançait vers moi, et retira sa capuche quand elle se trouva à quelques centimètres de mon visage, tétanisé. Et là… Je reçus un choc violant… Cette femme étais en réalité ma moitié…comment dire ? Cousu avec une moitié de… mon monstre de père… Et cet individu mi mon père mi moi se consuma sous mes yeux, et devenu un tas de cendres à mes pieds. Comme si le temps l’avait rattrapé.
C’est à cet instant que je me relevai dans mon lit, agrippant mes draps trempés et dégoulinante de sueur. Ce n’était qu’un cauchemar. Un simple cauchemar qui avait failli me faire crier dans mon sommeil. Quel drôle de rêve tout de même. Pourquoi mon maudit père revenait me hanter ? Je croyais m’en être débarrassé. C’était…énervant et mystérieux… Je devais réfléchir et interpréter mon rêve. Je devrais peut-être même en parler à quelqu’un pour me calmer. Pour cela je sorti de la chambre en silence, non sans oublier mon bloc de papier à dessin et un crayon pris au hasard dans ma trousse. J’étouffais dans cette pièce où la chaleur humaine s’accumulait. Je marchai dans les couloirs, je commençai à courir dans les escaliers et je fini par me taper un petit sprint jusque dans le parc où la pleine lune éclairait l’herbe mouillée par la rosée. Mes pieds nus étaient heureux de fouler l’herbe, de sentir la douce fraicheur de la fine couche d’eau qui la maculait. Ma chemise blanche rayonnait au clair de lune. Zut, j’avais oublié de me changer avant de sortir ! Je me baladais la nuit, dans un parc, seule, pieds nus, avec une chemise dix fois trop grande pour moi, qui dévoilait toute la longueur de mes jambes. Une chemise que j’avais empreinte à un ami qui était militaire (je pouvais l’enfiler sans même la déboutonner). Enfin pas trop grave, j’étais seule dans ce grand espace. Je tournoyais comme une gamine qui apprenait que sa robe bouffait quand elle tournait sur elle-même. Après quelque temps retourné en enfance, je tombai par terre et roulai de le végétale qui recouvrait tout ce secteur. Cela me faisait du bien d’être en contact avec la nature, je me sentais plus libre ainsi. Je repris mon cahier de dessin et mon crayon après la contemplation du ciel étoilé. Je commençai alors à dessiner mon ami favori. Mon confident masculin. Celui à qui je me confiais, et me dévoilais sans mon armure de fer que je montrais à la société. Je lui parlais surtout de mes histoires de cœurs mais là c’était tout autre chose. Je fini donc les détails qui constituaient mon personnage et je lui insufflai une vie éphémère. Il se décollait lentement du papier et commençait à prendre les formes souhaitées. Il devenait plus grand que moi. Un jeune homme avec un beau corps musclé, un chapeau de cow-boy noir, une chemise blanche ouverte à moitié sur son tors bien sculpté, un jeans moulant et des bottes de cuirs noirs. Il avait des cheveux mi- longs d’un blond or qui ne me laissait pas indifférente. C’est yeux étaient d’un rouge sang bien sombre. J’étais prête à lui raconter mes tourments, je commençais même à avoir les larmes aux yeux quand je sentis quelqu’un qui me regardé avec insistance. Il était dans l’ombre et commençait à en sortir pour s’avancer vers moi. J’avais fermé vivement les yeux. Je ne voulais pas revoir cet…individu qui m’avait terrifiée dans ce cauchemar. J’avais terriblement peur, je tremblais comme une feuille. J’attendais ma sentence. Je me voyais déjà transpercée par un poignard, ou un katana, une balle en pleine poitrine ou une corde au cou. Qu’elle n’était pas ma surprise quand, après quelques minutes d’attentes dans la peur, j’ouvris les yeux et découvris un jeune homme aux cheveux d’un noir de jais et œil d’un beau rouge. L’autre était caché par un cache œil, noir, comme ses cheveux. Mon cœur rata plusieurs battements.

Qu’il était beau. Ce garçon qui s’approchait de moi semblait tourmenté et triste. Comme si il venait de tuer lui-même quelqu’un qui était chère à son cœur. J’avais peur, je ne pouvais m’empêcher de trembler. Habituellement j’aurais réagi tout à fait différemment, mais là j’étais tétanisé par l’image de mon rêve qui ce superposait à ce si beau visage qui s’avançait vers moi, plein de remord et d’incompréhension. Ses lèvres étaient si fines, si…et elles s’ouvrirent pour laisser entendre :
« - Désolé, Je ne voulais pas… T’effrayer »
J’étais restée là, assise par terre à l’admirais. Je pense que j’avais cessé de trembler mais je n’étais plus sure de rien à présent. Mon carnet de dessin m’échappa des mains et tomba sur le côté de ma jambe, quand à mon crayon il se contenta de se glisser de l’autre côté, et se cacher dans l’herbe humide. Le garçon me détailla des pieds jusqu'à la tête. Je rougie de ma position et de mon accoutrement ridicule. Je me levai vivement et tirai sur ma chemise pour qu’elle soit plus longue et qu’elle me cache ces saletés de jambes trop blanches et trop fines. Je le vis esquisser un sourire quand il remarqua ma gène, ce qui me fit devenir encore plus rouge que je ne l’étais. J’étais en pleine érubescence. Je me maudissais de ne pas avoir pensé à me changer avant de courir comme une dératée dehors. Je remarquai alors que ma peur avait complètement disparu. Peut-être est-ce la présence de cet homme qui dissipait mes doutes et mes angoisses. Cela dit en passant, j’avais complètement oublié que Grey (mon confident imaginaire en chair et en os) était là, lui aussi. Est si ce jeune homme avait vu Grey sortir du papier ? Et s’il me posait des questions ? Que répondrais-je ? Une nouvelle vague panique me submergea. Que faire ? M’enfuir ? Je voyais bien que ce garçon qui se tenait devant moi ne me voulais aucun mal et que lui aussi avait surement besoin de parler à quelqu’un. Je m’interdis cependant d’aller voir son passé proche pour savoir pourquoi il était dans le parc à cette heure. Remarque, lui aussi devait se poser la même question. Le fait de me relever à cette vitesse et toutes ces questions qui se bousculaient dans ma tête me fis perdre un instant l’équilibre te je dus me rattraper sur Grey qui c’était avançait vers moi. Il m’enroula dans ses bras musclé et me souleva de terre. Que faisait-il ? Je ne lui avais rien demandé ! Il me mit sur son épaule comme un gros sac à patate et commença à marcher en direction de l’établissement. Mais que lui était-il passé par l’esprit, bon sen !?
« -Arrête ! Lâche-moi ! Qu’est-ce que tu fais Grey !? »
Commençais-je à crier (d’une voix fort aigu ma foi) en lui t’append dans le dos. Allait-il me lâcher ? Il m’humiliait devant cet homme sorti de l’ombre et qui, à l’instant présent, me regardait, ahuri. Je fis alors le signe de rupture. Et mon beau, grand, et fort Grey disparu en un « bop » et un petit nuage de fumée noir. Par la même occasion, comme mon porteur avait disparu sous moi, je …tombai littéralement face contre terre. Quelle belle impression je devais donner pour une première rencontre ! Géniale, une fille en chemise trop grade et trop courte qui se fait importer contre sa volonté, par son meilleur ami imaginaire. La classe comme image ! Je me relevai péniblement et retirai de mes cheveux les quelques herbes qui s’y étaient emmêlées. Je revins vers le jeune homme, sans le regarder. J’avais trop honte pour cela. Ramassai mon bloc-notes, que je serrai contre ma poitrine, et mon crayon. Je me penchai en avant, devant le garçon et commençai :
« -Je suis désolée, je me suis donnée en spectacle… »
Je voulais continuer en le regardant dans les yeux pour lui expliquer que je n’avais pas eu peur de lui mais d’autre chose quand je remarquai quelque chose de très troublant. Je le regardai fixement, je regardai son œil avec insistance. C’était le même que celui du loup, grâce à qui j’avais pu trouver ma « chanteuse de berceuse ». Exactement de la même forme, de la même couleur. Avec la même tristesse, le même désarroi. Le même vide dans le fond des yeux. Etait-ce qu’une pure coïncidence ou cela signifiait quelque chose ? Cela voulait dire que c’était cet homme qui devait guider mes pas, guider ma vie ?? Peut-être… Après tout, on a bien le droit de rêver non ?

La jeune fille se leva, c’est à ce moment-là, que le homme-dessins l’enleva. Elle cria, se débattait, puis soudain. Il disparue. Elle se rapprocha du jeune homme et s’excusa.
Bien que Lui, ne voyait pas quelle faute elle avait commis. La princesse le regarda avec insistance. Qu’est qui clocher chez lui ? Il aurait vraiment dût rester dans son coin. Pendant un instant, il eut l’envie de disparaitre. Tomohiko ne voulait vraiment, pour une fois, déranger personne. Il recula et fit mine de partir.
« - Si je te dérange, je peux…Partir. »
Il n’attendit aucune réponse de sa part. Il tourna les talons et commença à partir.
De toute façon, il en mourrait d’envie. En lui régnait une folle envie de ne jamais revenir. Jamais n’était pas dit à la légère. Il entendit à nouveaux une voix aigüe dans son dos.
Il sourit, il semblait sadiquement heureux. Il avait surement une idée derrière la tête.
Et vue cette étrange expressions, elle devait être bien sombre.
Il s’arrêta, dans l’ombre. Son œil rouge ruisselait dans le noir, on ne peut voir que ça.
Un point lumineux, diabolique qui vous ferez fuir. D’un coup tout redevenez sombre.
Il luttait. Il ne voulait pas sombrer dans la folie.
Pas maintenant.
Il tomba au sol, en perdant connaissance.
Tomohiko regarda autour de lui, c’était une grotte.
Au pic ardue et surtout, trop bien éclairer. Il se leva, inspectant le moindre centimètre. Une source d’eau trainée au centre. Il s’en approcha, trempant une main dedans, il regarda le fluide transparent coulait entre ses doigts. Soudain, l’eau se rassembla en un grand tourbillon et prit l’apparence d’une femme. Elle lui tendit la main, dans un geste de désespoir, il l’agrippa.
Il se réveilla en sursaut. La jeune princesse la regarda.
Un leur inquiet la dominer.
Le jeune homme se leva, en ignorant presque la fille. Il l’a regarda juste pour lui dire que tout allais bien. Vraiment bien. Enfin presque.
En réaliter, il ne pensée qu'à une chose. Cette étrange "visions" lui avait fait comprendre que le destin, nous le forgeons, et que rien n'allait l’empêcher d'être heureux.
Bien qu'il l'avait lui même déduit, il n'était pas sûr de son jugement. Trop peu sûr de lui. C'est pour ça, surement, qu'il était si impassable.

« - Si je te dérange, je peux…Partir. »
Et il partit. Quoi ? Il ne voulait plus me voir apparemment. Je faisais si peur que ça ? Tout le monde me repoussait comme si j’allais les manger tout cru. C’était, très…irritant. Rah, toujours la même rengaine. Je devais vraiment éviter les gens et me foutre dans une bulle pour ne plus « embêter » (dis poliment) personne.
« - Non je ne veux pas que tu partes… Tu ne me déranges absolument pas. S’il te plait reste un peu… avec moi. »
Je le vis alors chanceler et il tomba à la renverse. Je me précipitai pour le rattraper et j’arrivai à temps pour lui prendre la tête avant qu’il ne se la cogne par terre. Je m’accroupis derrière lui pour pouvoir tenir sa tête sur mes cuisses. J’étais complètement affolée. Mais que lui arrivait-il ? Était-il malade ? Ou avait-il une constitution fragile ? J’étais censée faire quoi ? AH au secours!!! Help me !!! Mayday, mayday!!! Le Maître Tomo’ vient de s’écraser sur le sol du parc ! Que faire ? Je me penchai sur sa bouche et écoutai. Il respirait, c’était déjà un bon point. Soudain il leva le bras dans ma direction alors qu’il était encore inconscient et il eut des spasmes. Puis il se leva brusquement (je le suivi dans son élan, et nous nous retrouvions debout, face à face), il me feint la réalité et me dit que tout allait bien. Il n’avait même pas remarqué que j’étais accroupie à ses côtés (tant mieux !!). A la suite de cette micro perte de conscience, il avait l’air beaucoup plus serin. Avait-il eu une vision ? Après tout je ne savais rien de lui, ni de ses pouvoirs. Je me décidai d’ailleurs à lui demander son nom que je ne savais toujours pas, et en apprendre un peu plus sur lui. Il m’intriguait et j’étais intimement convaincue que mon futur dépendait de lui. Enfin voilà, mon futur était sur le point de s’envoler. Il voulait « partir ». Que faire pour l’en empêcher ? Il y avait tellement de sentiments contradictoires qui se déclaraient la guerre en moi, que je perdis le contrôle. Mes poings se serrèrent et la rosée qui était sagement (et qui n’avait absolument rien fait) sur l’herbe, se retrouva congelée pour former une fine couche de glace sous moi et (plus embêtant) sous lui également. Je fis mine de rien et marcha pour me reprocher de lui. Je glissai à plusieurs reprises et la dernière fois je dus me rattraper à l’épaule du jeune homme. Je retirai ma main aussi vite qu’elle n’était arrivée. Je croisai son regard qui était amusé de me voir prendre tant de peine, pour juste lui parler. Mais qu’elle cruche je vous jure. Pourquoi n’avais-je pas tout simplement annulé ce que j’avais fait ? J’entrepris alors de me concentrer pour faire fondre cette maudite couche de glace. Dans mon excès de colère (envers moi-même bien évidemment), elle disparue comme neige au soleil (sauf que là c’était de la glace à la lune…). Je pris mon courage à deux mains et lui demandai :
« - Qu’elle belle soirée tu ne trouves pas ? Assez belle pour me permettre de faire une rencontre plutôt … inattendu. Je peux savoir comment tu te nommes ? »

Il l’a regarda. Elle essayer malgré elle de le rattraper. Il en riait presque. Mais bon
elle était si mignonne. Il aurait bien aimé l’avoir comme petite sœur. Il l’a pris sur
son dos, sans même la prévenir. Il avança vers l’endroit où il était il y a déjà une heure ou deux. L’aube allait bientôt montrer le bout de son nez. Il allait bientôt sentir le
soleil brulant sur sa peau. Il l’a posa devant l’arbre qui tombait en ruine. Mais une branche résistait encore. Bien qu’elle penchait. Puis d’un coup, elle se brisa au sol. Tomohiko ferma les yeux et serra les dents. S’il se faisait chopper, c’était la fin de
la belle vie. La jeune fille lui demanda son prénom. Il avait bien envie d’en inventer
un. Pourquoi pas Arolde ? Nan, trop vintage. Dans sa tête défilait des centaines de noms. Luca, Mathieux, Floriant, Quentin, Anthony, Alexis, Alexandre, Remy… Bref, beaucoup trop.

« - Tomohiko pour te servire. Et toi Princesse?

Elle avait un bien jolie sourire. Tout mignon, tout innocent. On rajouter des cœurs, des chats et du rose et ça nous donner Barbie. Il étouffa un bref rire. Il vis alors le soleil sortir de derrière les arbres. Vraiment parfait, un bon bol de chaleur ! Après une nuit froide ! Parfait. Il ne manquer rien. Sauf peut-être… Du chocolat. Mouais, un bon chocolat sous
le soleil levant. Parfait. Il regarda l’horizon. Le soleil somnolait encore e à moitié .
Les feuilles caressait doucement sa douceur. Quand il était enfant, il croyait que le soleil était son père et la lave sa mère. Ce n’était pas faux. Sa mère était plutôt turbulente
et sévère. Alors que son tendre père avait tout d’un bisounourse.

Je fus très surprise quand il me prit pas le bras et me hissa sur son dos. AH, j’avais peur qu’il ne me fasse une réflexion sur mon poids… Mais la question la plus importante qui me tournait dans la tête était : où voulait-il m’emmener et où allait-il m’emmener ? Je réprimai un frisson quand sa main toucha le tissu si fin de ma chemise. Je ne devais pas avoir peur. Non pas avec lui. Plus avec un homme aussi jeune et gentil comme lui. Je devais arrêter ma paranoïa aigu des hommes et de leur contacte. Je devais me ressaisir et reprendre ma vie en main. Je réfléchissais à tout cela pendant que le pauvre garçon marchait, avec un lourd fardeau sur les épaules… (Moi qui ai peur de monter sur la balance…). Il me déposa délicatement sur mes pieds et face à un arbre qui finissait de brûler.

Que j’aimais la lueur et la chaleur de flammes. Elles transmettaient la tristesse de savoir qu’a un moment donné elles allaient disparaitre pour toujours, mais leur rage et leur envie de continuer à exister, à rester toujours un petit peu plus. Elles résistaient pour nous montrer et, nous prouver qu’elles existent et qu’elles le seraient toujours…dans le cœur des hommes. Le feu représenter souvent la folie et la guerre. Ce qui n’est pas faux. Le feu peut engendrer de biens tristes événements…. Mais il me montre aussi la lueur d’espoir qui brille dans les yeux des gens qui sont sur le point de tout perdre ou qui ont déjà tout perdu. Cet espoir qui reste souvent caché dans le cœur des Hommes et à qui personne ne fait attention. Même les couleurs des flammes, signifiaient quelque chose : rouge vif, c’est la colère, l’interdiction et cela fait penser au sang mais également à l’amour, la passion, la chaleur, la sexu…le triomphe ; le jaune c’est la traitrise, le mensonge et la tromperie, mais aussi la joie, le soleil, la puissance, la connaissance et l’amitié ; et le bleu peut exprimer le rêve, la sagesse, la sérénité, la vérité, et la loyauté mais également la mélancolie. De plus c’est trois couleurs sont les couleurs primaires ce qui veut dire qu’on les retrouve absolument partout. Le feu est donc un élément de basse et primordiale à la survie de l’Homme. A vraie dire j’étais peut-être un peu pyromane (juste sur les bords….).

Revenons sur terre, le jeune également regardait cet arbre dont la dernière branche venait de tomber. Je vis alors un rayon de soleil éclairer le bout de mon pied. Je regardai vers l’horizon et je vis une boule jaune pointer le bout de son nez. La journée commençait déjà, et je n’avais pas vu la nuit passer. Il fait dire que quelqu’un retenait bien mon attention. Il se décida enfin à me faire part de son prénom et m’avait appelé « princesse ». …. Princesse ?!?!? De… Quoi… Comm….Mais… je n’en croyais pas mes oreilles. Je lui souris, amusée. Amusée par ma réaction mentale et par mon nouveau surnom. Je n’avais vraiment rien d’une princesse. Je ne voyais vraiment pas où il avait était chercher ce surnom. Mais ça me plaisait bien à vrai dire. Je me sentais importante à ses yeux. Et cela comptait de plus en plus pour moi. Quel était ce sentiment ? J’étais bien avec lui et je ne voulais pas qu’il ne me considère que comme une simple fille, qui se promenait la nuit, seule, dans le parc. Je voulais avoir un lien fort et qui perdure dans le temps avec ce Tomohiko. Ils restaient là, à contempler le lever de soleil. Que c’était beau… Un pur moment de bonheur. C’était magique ! Je me maudissais de ne pas avoir pensé à prendre un de mes appareils photos ! Tomohiko en pleine réflexion devant ce sublime paysage…. Juste perfect ! De plus en noir et blanc le cliché aurait été magnifique et aurait gagné sans aucun doute un grand nombre de prix de la photo. J’aurais dus prendre mon panasonic, le dernier que j’avais acheté. Que je m’en voulais de ne pas y avoir pensé ! Je l’admirais dans la lumière de l’aube naissante.

« - Tu peux me dire comment je peux t’appeler, un surnom. Un que je serais le seule à dire. »

Lui demandais-je avec un sourire délicat. Je me rapprochai des cendres de l’arbre qui avait rendu l’âme. Paix à son âme. Je mis ma main dans ses cendres encore brûlantes. Je jouai avec un certain moment. Comme une enfant qui découvre que le sable glisse entre les doigts. J’en pris une poignée, me relevai (avec quelques difficultés…) et pris la main de Tomohiko. …

J’y versai alors les cendres en regardant les lignes de sa main.

La jeune fille lui avait demandé un surnom, puis lui avait glisser des cendres dans sa main.
Il sourit amuser, quand il vit les cendres s’évaporée en un Hamas de fumées grises.
Il regarda à nouveaux le ciel. Le soleil se levait peu à peu. Il inspecta la jeune fille.
Elle semblait heureuse. Il lui dit qu’elle pouvait l’appeler Tomo, mais que si elle le désirai, elle avait le droit pour Maitre. Il dit cela avec une touche d’humour. Il regarda l’arbre
qu’il avait un peu cramer. Mince, le tronc avait résisté. Sans l’ombre d’une hésitation,
il brula ce qui restait. Puis, il souffle sur le bout de son doigt pour enlever la dernière flamme qui restait. Il aurait voulu rester là longtemps, voir les flammes s’élevait dans
le ciel pour caressaient le soleil. Mais, il allait devoir partir. Pas tout de suite, mais il
allait bien devoir quitter le parc à un moment. Il regarda Nownka. Elle avait l’air tête
en l’air mais vraiment chou. Il déposa un baisez sur la joue avant de commencer à s’éloigner.

« - Désolé je dois y aller, mais on se voit plus tard ! »

Il s’éloigna dans l’établissement. Il allait rejoindre sa chambre. Au moins pour dormir
sur un matelas, pour une fois. Il fit un dernier petit signe à sa Princesse. Puis partie dans les dortoires.

Fin

HRP: J'avais plus d'idée on en fera un autre =D