Pourquoi avons-nous fuit ici? Ce n'est pas nous, c'est moi. Oui, car qui a décidé de se cacher ici? Moi et encore moi... L'observatoire de ta ville, ma rouquine, t'en rappelles-tu? C'est ton endroit préféré. L'endroit des rêves, me disais-tu. Tu n'avais pas tort! Ouais, l'observatoire est devenu alors peu à peu mon endroit préféré, ma ça je ne te l'ai jamais dit. Tu m'en veux? Non, tu es trop bonne pour en vouloir à quelqu'un...
Nous avions monté toutes les escaliers pour se retrouver tout en haut de l'observatoire, j'étais essouffler et souffla un petit "ouf" à l'arrivée. Mon coeur battait fort, nous avions courut pour arriver ici. Je regardais alors par la grande baie vitrée. Nous étions si haut et le ciel était si beau. Avant d'arriver ici, nous avions parcourut tout le pensionnat. Je le connais par coeur désormais! La nuit commençait à tomber ce qui n'était pas trop un inconvénient pour moi. J'observais l'endroit qui était vide et spacieux. Il n'y avait qu'un télescope poussiéreux et un placard fort semblable à un casier écolier. Je me tourna alors vers Katsushiha.
- Cet endroit est mon endroit... préféré, dis-je émerveille.
Soit personne n'y allait, il était poussiéreux et assez haut, mais aller ici me fait penser à ces soirées que l'on a passé ensemble à l'observatoire de la seule ville que j'ai aimé. Mais quelle nom avait cette ville? Je ne m'en rappelle déjà plus, et plus le temps avance, plus j'oublie l'image de la jeune femme que je dois sauver. Les paroles que ma mère m'avait dites s’effacent peu à peu de ma mémoire. J'espère la trouver avant qu'elle meurt. Et si cette fille si pure était Katsushiha? Non et puis cette fille peut être n'importe qui!

Je me sens si nostalgique. Aah, c'est à cause de toi ma rouquine! Tu sais très bien que je suis sensible à ces endroit-là! Oui, car c'était notre petit endroit l'observatoire de ta ville... Personne n'y allait, rien que nous deux pour observer la splendeur que nous offre le ciel. Malheureusement, je ne suis pas aussi pure que le ciel, lui-même... mais... est-ce qu'un jour je pourrais trouver cette fille, pure, bien plus pure que moi, belle, gentille... ou... est-ce une euphorie introuvable? Katsushiha me fit un sourire au quel je répondis.
- J'aime beaucoup venir ici, moi aussi. C'est presque... magique !
Magique, c'était le mot. Même si je suis allé des millions de fois dans un observatoire, y mettre les pieds est toujours une chose magique pour moi. Katsushiha se dirigea vers le télescope, je ne la suivit pas et l'observais. Elle aussi est émerveillée. Je suis fier de partager ma passion avec quelqu'un d'autre, surtout depuis que tu m'a quitté.
- Viens voir, Jun, c'est magnifique ! me cria-t-elle en pointant le ciel de son doigt.
Je souriais. Finalement, j'ai peut-être eu raison de frapper ce surveillant avec un balai, mais pour ce qui est de sa mémoire... Je n'aurais peut-être pas du lui modifier sa mémoire... C'est mal. Je m'approchais du télescope tandis que Katsushiha fermait les yeux. Wow. Je suis toujours émerveillé de voir ça! Je me mis à côté de Katsushiha et ferma les yeux à mon tour. Je pris une grande inspiration, je me sentais bien.
- Tu pris pour quoi?... lui demandais-je doucement.
Moi, je priais pour que Dieu me donne une meilleure vie. Même si j'ai renoncé à lui en me confiant au mal, veut-il encore de moi? Je veux revoir ma rouquine, mon Dieu, je vous en prie et surtout, aidez-moi à trouver cette légende de ma mère en laquelle je ne crois plus, car peut-être que cette créature m'appelle et que je ne crois pas en elle...

Elle me fixa. J'ouvris les yeux et tourna la tête vers elle. Elle me fixais de ses yeux pétillants reflétant les belles étoiles. Je souriais un peu et mon sourire s’estompa. Ah, je ne vois pas pour Dieu voudrait encore d'une personne comme moi... je renonce à toi, comme tu l'as fait pour moi.
- Je me disais que j'aimerais bien être une étoile, après, me répondit-elle, très calme.
Ce calme était apaisant. J'en avais complètement oublié ce surveillant que j'avais assommer quelques temps auparavant. J'avais modifié ses souvenirs, j'avais fuit avec Katsushiha le laissant gisant sur le sol froid de l'académie. Tout ça et à ce moment là... je n'avais aucun remord. Suis-je un monstre? C'était surement pour ça que Dieu à renoncé à moi et que j'en ai fait de même pour lui. C'était parfa... Elle pleurait, elle pleurait. À cause de moi? Je voulais savoir ce qu'elle avait. Elle se mit à genoux et ramena ses genoux contre son visage. Je me sentais mal pour elle. Je m'accroupis très rapidement devant elle. C'était des larmes, des pleurs silencieux, c'était horrible, je commençais à pleurer. Elle leva la tête vers moi, non je n'osais pas la regarder. Je tournais la tête en pleurant, accroupis devant elle. Mes pleurs étaient eux aussi silencieux. La douleur revient toujours vous pourrir quand tout est parfait... Je commençais gémir, je n'étais plus silencieux, je repensais au monstre que j'étais. Je me suis accroupis, puis j'ai posais mes mains sur le sol. Tout mon corps tremblait. Pourquoi pleurais-je alors que c'était Katsushiha qui était triste? Je ne comprenais rien. Après quelques secondes de lamentation, je réussi à dire une phrase saccadée sur mes larmes :
- A-alors, tu seras la p-plus belle des é-étoiles...
Quand j'étais petit, on me disait que quand on mourait, on devenait une étoile, dans le ciel, une étoile que nous surveille... Sur ton lit de mort, ma rouquine, j'ai promit de chérir ton étoile et je t'ai dit que tu seras la plus belle des étoiles...

Elle me serra dans ses bras. Ma première réaction: je rougis. Ses doigt enserrèrent mon dos et son menton se cala dans mon dos. Je ne rougissais plus, j'étais apaisé et j'avais l'impression que c'était pareil pour elle. J'accrocha mes doigts à son tee-shirt et ferma les yeux. Quelle mélancolie. J'étais assez heureux, car quelques temps auparavant, elle avait refuser tout contact humain, donc au début je fus étonné, mais ça ne me dérangeait pas, vu que je cessais de pleurer.
- Merci. Désolée, je ne pensais pas me mettre dans cet état là.
J'avais envie d'en dire de même pour elle. Grâce à Katsushiha, je me sentais mieux. Je la prenais maintenant pour... une amie. Mais en était-ce de même pour elle? Je n'en était pas sûr, je ne voulais pas précipiter les choses. Ça avait le don de ne pas marcher. Jamais, jamais je n'avais reçu d'affection de personne. J'avais pourtant beaucoup pleuré dans la rue et personne ne pouvait me consoler. J'étais orphelin depuis que j'avais trois ans, et je gardais un vague image de mes parents. Je me demandais encore comment j'avais fait pour survivre...
- Merci, je ne pensais pas moi aussi me mettre dans cet état, dis-je aussi doucement.
Je souris. Je me sentais mieux, la minute de mélancolie était passée. L'affection, c'est une chose merveilleuse, la chose la plus merveilleuse que j'ai apprise à connaître aujourd'hui...

Elle s’est assise à côté de moi. Pour la première fois de ma vie, j'avais une amie. Je n'avais jamais eu de vrais amis. Pourquoi? Parce que dans la vie, quand tu n'as jamais eu d'amis, personne ne veut être ton ami. C'était ainsi et c'était cruel. La seule personne qui avait eu de l'affection pour moi avant, c'était toi ma rouquine. Tu as été la seule. Pourtant, je n'arrive pas à parler de toi, Johanna. C'est trop dur. Katsushiha me sourit. Allais-je réussir lui parler de mon passé en tant que majordome chez Johanna Majenski? Allais-je réussir à lui raconter ma douleur le jour de sa mort? Non, j'était trop faible, pas assez courageux.
- Je dois avoir l'air affreuse. Désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je pensais en avoir finit avec tout ça, mais visiblement je suis toujours une pauvre et faible jeune fille.
Faible? Je n'en étais pas sûr. Elle avait vécu dans la rue et j'étais sûr et certain que des tas de choses moches lui étaient arrivées. Je la fixa de mes yeux roses virant sur le rouge. Je lui fit un sourire, non elle n'était pas faible.
- Non, Katsushiha, tu n'est pas faible! Tout être humain pleure, même le plus courageux des super-héros! lui dis-je pour la faire un peu rire.
Ouais, c'était pas très marrant le truc sur les super-héros, mais mon humour était pourrit. Plus pire que moi je meurs! Pourtant, j'avais très envie de rire, je ne voulais plus pleurer ce jour-là.