Et voilà. J'arrive dans mon nouveau "refuge". Ce n'est pas très beau vu de l'extérieur et c'est laid à l'intérieur. J'espère pouvoir enfin m'adapter dans un établissement scolaire et surtout atteindre mon objectif. C'est pour cela que je suis ici. Mes petits talons résonnent sur le sol. Ca m'a bien l'air vide, pourtant je sens une présence. J'ai l'impression d'être observé. Je n'aime pas ça du tout, ça me rend parano et agressif. Je regarde... à gauche... à droite... personne. J'avance alors de deux pas avec prudence et pose ma mallette qui m'a coûter des années d'économie sur le sol. Pourtant, je sens toujours cet présence. Je suis nerveux et un peu peureux. Je ne suis pas un froussard, non! Je mens là... C'est vrai que je suis un peu froussard et ça me donne la honte. Tout le monde se moque de moi après... Je reste sur mes gonds en observant tout les recoins.
- Qui est là? dis-je de ma voix assez aigu. Je n'aime pas ma voix, je ne m'aime pas, tout le monde me compare à un personnage de manga type Black Butler. Un frisson me traverse alors tout le corps. Personne ne répond. Je recule pour reprendre ma valise en soupirant légèrement et je commence à avancer. Je vis alors une personne, elle était peut-être là depuis longtemps, c'était peut-être elle qui m'observait. Je n'arrive pas trop à la distinguer, je pouvais juste apercevoir la silhouette d'une femme. Je m’arrête et la regarde, elle va peut-être m'aider, elle va peut-être être ma première amie. Je n'ai jamais eu d'amis, dans n'importe qu'elle établissement scolaire où j'allai, il arrive un malheur suite à des évènements inétendus de ma part, je me suis fait virer de toutes mes écoles au bout de quelques mois. Vers la cinquième, j'ai décidé de ne plus aller à l'école. J'étais trop différent. Mais ici, tout le monde est différent! Je vais pouvoir avoir une nouvelle vie!

Enfin, sa bouche s'anime. Je la vois très bien, une fille de mon âge au cheveux un peu plus foncés que les miens. Elle avait les yeux plus foncés que moi. On peut dire que c'est mon inverse, cette fille. Elle a mon âge, oui, mais moi je suis tout petit comparé à elle. Le rouge tint mon visage et dans ma tête je me disais, dégage, dégage comme si la couleur de mon visage était vivante.
- Euh, salut. Je suis Katsushiha. dit-elle doucement. Je vis alors son visage rougir. Sur moi, la rougeur ne voyait pas. J'ai toujours l’impression de rougir, mais ce n'est pas le cas. Quand j'ai honte, mon coeur commence à accélérer le mouvement et j'ai chaud. La jeune femme semblait confuse, comme si elle avait dit quelques choses qu'il ne fallait pas. J'attends un peu, j'ai attendu environ cinq secondes. Cinq secondes avec un gros blancs. Je vais répondre, aller réponds!
- Salut, moi c'est Jun. Tu as un joli prénom. dis-je. Nous avions l'air tout deux confus, ou peut-être honteux. Puis là, je réalise que je lui ai dit quoi? Tu as un joli prénom! Elle va croire que je la drague dès mon arrivé, elle va me trouver désagréable et jamais je n'aurais d'amis. Toutes les filles que j'ai rencontré ne faisaient que parler, parler. Tu disais un mot de travers et t'étais mort! Parce qu'elle parler pas banalement, elle racontait leurs vies et des ragots sur les autres. Je ne sais pas si c'est comme ça ici, mais si c'est le cas, je suis pas dans la merde. C'est la seule expression qui me vienne. Bon, j'espère qu'elle ne va pas me jeter. Katsushiha, c'est assez original et personnellement, je trouve ce prénom vraiment joli, je ne mentais pas.

(Ah bah moi aussi. ^^ C'est #663366)

J’espère qu'elle va me répondre et pas me laisser planter là comme toutes les nanas que j'ai rencontré... Non, elle n'a pas l'air d'être de ce genre. Je déteste ces gens qui te laisse là comme un débile. Il y a plusieurs étapes, tu parles quelques secondes, elle te répond pas, elle rigole et part en courant. Immature, c'est immature. Cette fille, elle fait pas comme les autres... Elle va me parler, je le sens. Ne te trompes pas mec, avec tu va te trouver sot.
- Enchantée, Jun. Tu es nouveau ? dit-elle. On aurait dit qu'elle avait dit quelques choses de mal sur son visage. Je trouvais la question totalement normale, il y a tant de personne ici, on ne peut pas connaître tout le monde. Oui, mais le truc qui tue, c'est que je suis nouveau et que je ne sais pas du tout si on est autant que je le pense. Bon, il faut que j'ai une discussion normale avec elle, sinon, elle va avoir la frousse. Ne dérape pas, ne dérape pas. On respire, c'est qu'une fille parmi d'autres, tu ne va pas dire de conneries...
- Merci, je le suis aussi. Ouais, je suis bien nouveau. On est beaucoup dans cet établissement ? demandais-je. Bah ouais quoi, tant qu'elle est là, je peux lui demander réponse à mes questions! Elle va surement trouver ma question débile, si on est dans un établissement scolaire, doit bien y avoir des tonnes de gens... Elle va se dire : il fait pitié ce mec... Tout le monde pense ça de moi, à cause de ma façon de m'habille, à cause que j'économise mon argent au lieu de la dépenser dans des conneries, à cause que je dis des trucs bizarres peut-être?

Bizarrement, lui aussi avait l'air assez nerveux. Alors que c'était moi qui passait pour une abrutie. Enfin quoi, il n'était pas partie en courant, n'avait pas sorti de tronche de trois mètres de longs, n'avait rien dit de méchant ou de déplacé. Etrangement, son trouble me destressa un peu.
" Merci, je le suis aussi. Ouais, je suis bien nouveau. On est beaucoup dans cet établissement ?, demanda-t-il. "
Lui, au moins, posait des questions avec un sens et un intérêt. Mais bon, après tout, ce n'était pas très dur d'être moins stupide que moi, en matière de relations humaines. Je me tordis les mains, en proie à une légère panique. Il fallait que je réponde rapidemment, ou ça allait commencer à devenir étrange. Franchement, je me compliquais vraiment la vie pour rien ! C'était juste un garçon, bordel, pas un monstre ! Allez, fais des efforts !
" Euh, assez, oui. Enfin, assez pour ne pas connaître tout le monde au moins de vue., dis-je, largement plus clairement que précédemment. "
Bon, c'était déjà ça. Une réponse claire et au moins un ton net et une intonnation en voie d'amélioration. Je ponctuai ma prise de parole d'une sourire, crispé certes, mais sincère. Dur dur, le retour à la civilisation. Heureusement, Jun semblait être conciliant, même avec une crétine de mon genre. J'espérai ne pas le faire fuir. Et si il partait en courant ? Si il quittait carrément Fairy, de peur que l'établissement ne contienne que des cinglés dans mon genre ? Si l'Académie perdait un élève à cause de moi, je m'en voudrais à vie.

Je dois vachement lui faire peur, pourtant, je suis aussi nerveux qu'elle. Non, mais franchement, des fois, je me fais peur. C'est vrai quoi, j'ai bien l'air un jeune homme tout gentil et tout beau, mais le suis-je vraiment? Je n'arrête pas de songer à cette question. Quand j'étais petit, je croyais que tout le monde était beau, tout le monde était gentil, mais en essayant de m'intégrer dans plusieurs école, je découvrit que j'avais entièrement tort.
- Euh, assez, oui. Enfin, assez pour ne pas connaître tout le monde au moins de vue. me disait-elle, elle avait l'air moins stressée. Je sourit, pour détendre l'atmosphère, on m'a dit que le sourire me va bien j'ai l'air d'un petit gamin. Un jour, alors que je me promenais avec ma seule amie dans la rue, je fis alors un sourire et deux copine se tenant la main sont arrivées vers moi et m'ont dit : "Qu'est-ce que t'es mignon, puis elle demandèrent à ma camarade, tu nous permets? On te l'emprunte." Ce jour là, elle m'ont juste invité à dîner chez une d'entre elle et bizarrement, le lendemain, je n'ai plus vu la fille qui m'accompagnait. Je ne l'ai plus jamais vu, plus jamais... La jalousie, ça me fait mal. Car, si une fille est jalouse et que tu es son ami, elle ne reviendra plus jamais vers toi, tu seras comme une fantôme à ses yeux.
- Et... et si nous devenions amis? Enfin, je veux dire, nous pourrions discuter pour plus ce connaître. Qu'en penses-tu, Katsushiha? demandai-je. Mon Dieu, pourquoi ai-je posé cette question? Elle va me jeter, ça c'est sur! Elle va encore croire que je la drague et ce n'est pas du tout ça! C'est juste, que l'on peut dire que je suis un sans amis. C'est pour ça que je n'ai eu aucun mal à quitté mon pays natal pour faire un long voyage. Il se passait toujours quelques choses d'horrible qui me fessait fuir du pays où je m'étais installé. Je souffrais, tout au long des années. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, ça serait stupide, il faut avancer, ne pas regretter.

La rougeur l'envahie. Merde, j'ai encore dit quelques choses qu'il ne fallait pas... Il m'arrive souvent d'être un peu trop direct et de blesser les autres, pourtant je déteste faire du mal aux gens. Mais elle allait répondre, j'en étais sure. Mais, allait-elle me jeter, ou accepter ma proposition? Là, je n'en étais pas sur, elle allait surement trouver ça prématuré.
- Euh... et bien, oui... pourquoi pas ? murmura-t-elle. Je souris, satisfait, j'allais avoir ma première amie. Ma première amie! Moi qui avait toujours été seul! Mais, je ne savais pas comment être ami avec quelqu'un... Je ne voulais pas lui raconter mon passé douloureux, je ne voulais pas qu'elle me plaigne, cette période doit être effacer. Je dois tourner page. Mais je n'oublierai pas mon but, le seule but de mon voyage. Dois-je lui raconter cela? Je n'en sais rien... J'ai comme même une idée, je dois parler de moi...
- Aimes-tu lire? Peut-être que c'est une question débile, mais comme ça je pourrais savoir ce qu'elle aime, manga, roman, bande dessinée, poésie... Je crois qu'il faut connaître la personne avant d'être son ami, ses hobbys, son caractère et tout le reste.

Pendant un moment, j'ai cru que ma question était TOTALEMENT débile, mais au final, elle me réponds simplement avec quelques bredouillages qui ne sont pas dérangeant à mon goût.
- Euh, oui, assez. Enfin, beaucoup, même. J'ai des goûts assez variés, tout dépend du livre. Et... et toi, tu aimes ? Enfin, je veux dire, tu aimes lire ? demande-t-elle à son tour. Moi? Si j'aime lire? Je ne me passe pas de livres. Tout le monde me traiter de cas désespéré, mais pourquoi? On m'a dit que ce n'était plus vraiment la "mode" de lire. Je trouves ça débile ces histoires de mode. En tout cas, on peut dire que je suis complètement démodé si on suit leur logique. Mes vêtements, mes passions... Aujourd'hui, plus personne n'est original, tu vas dans un lycée, tout le monde sera habillé pareil, pensera pareil, écoutera la même musique. Je trouves ça tout sauf intelligent de leurs parts.
- J'aime aussi beaucoup lire. Je peux moi aussi passer du livre fantastique au livre sur la vraie guerre. En effet, ça dépend du livre. Voilà qui est une bonne réponse, non? Enfin, je ne suis pas dans son cerveau non plus... Peut-être m'aime-t-elle pas les même livres que moi. De toutes façons, il y a des centaines de sujets de conversation, politique, passions, nourriture, et autres. Je pourrais me rattraper au pire.

Elle semble bien plus à l'aise, je préfères ça. Je ne voulais pas du tout la mettre mal à l'aise, au contraire! Mais bon, vu que des fois (souvent, je l'avoue) je dis des choses indiscrètes...
- Oups, excuse-moi, tu dois surement vouloir poser ta valise dans ta chambre ?dit-elle. Je regarde celle-ci qui était toujours à ma main. Elle m'a surement prit pour un débile avec ma valise à la main depuis au moins une demi-heure... Elle semblait réfléchir. J'avais envie de lui dire de ne pas s'excuser parce qu'en fait je l'avais totalement oublié cette mallette, mais elle reprit :
- Ou alors, on la donne à la Vie Scolaire, et elle sera montée directement dans ta chambre. À moins que tu ne préfères le faire toi même. Hein? C'est quoi c'est quoi cet endroit? Je suis dans un établissement de bourges... Pourtant, quand j'ai aperçu des élèves tout à l'heure, ils n'avaient pas l'air tous de bourgeois. Bon, je ne vais pas refuser et puis un de mes défauts, je suis un peu flemmard malgré que je travaille bien à l'école.
- On peut se la faire livrer à notre chambre? Génial! Tu veux bien m'accompagner à la Vie Scolaire, je ne sais pas DU TOUT où c'est? demandai-je gentiment. On pourrais discuter en chemin. Elle va me croire collant... Je ne le suis pas du tout, je laisse de la liberté et de l'intimité aux gens, je ne suis pas du genre chien-chien.

Maintenant, nous parlons naturellement. Je crois que ça avance doucement. Elle commençait à sourire au fur et à mesure et à parler plus naturellement.
- Bien sur, ce n'est pas très difficile à trouver, elle est toujours tout droit, en continuant sur quelques minutes dans ce couloir. Bon, par contre, tu risques de te perdre dans les couloirs, au début. ce n'est pas évident, ils se ressemblent tous disait-elle. Des couloirs qui se ressemblent tous? On peut dire que je suis pas sortit de l'auberge... Et puis je n'ai justement pas d'orientation, je pourrais même me perdre dans une petite maison. Heureusement que j'avais rencontré Katsushiha, car à la fin de la journée on aurait retrouvé un élève perdu dans l'école! Elle m'ouvrit la marche, c'est lugubre limite l'endroit pour faire un film de fantôme. Je jure que cet endroit est flippant pour les vrais froussards. Moi je n'était qu'un petit peureux, je ne l'étais pas à ce point là.
- Des murs bleus et des couloirs lugubres, il y a pas un réalisateur de film d'épouvante caché quelque part? demandai-je avec ironie. Je ne suis pas du genre humoristique, mes blagues sont tout simplement nulles. Je doute qu'elle rira, c'était juste une petite remarque pour pas faire de vide...

Elle a rigolé? Alors, je ne suis pas si déprimant que cela? Je ne dis pas que des trucs débiles ou blessant à chacune de mes phrases? En tout cas, j'avais été bon sur ce coup là. Cette fille est différente de toutes celles que j'ai put rencontré. Les autres était le genre, garçons avec garçons et filles avec filles. Dès que j'essayais de m’intégrer avec les filles, elles le prenaient mal.
- On a pas encore eu de meurtres sur les bras, pour l'instant ! Ah, et j'espère que tu aimes le bleu À vrai dire, ce bleu là était assez spécial et laid à mon goût. J'étais plus dans le bleu foncé. Et puis sur des murs, le bleu, ça report mal je trouve.
- Je trouves que cette couleur est mal choisie pour peindre un établissement... dis-je en regardant encore les murs. Mon regard se promène, droite gauche, droite gauche... J'observe un peu tout, je découvre cet établissement qui m'a l'air assez riche...

[Pas grave! On a le droit de s'amuser! ^^]

Elle n'a pas l'air d’apprécier ces murs bleus, elle aussi. Je peux presque lire un "beurk" sur son visage. Je viens juste de comprendre que depuis quelques minutes on ne fait que parler de la décoration de l'académie. Quel sujet de conversation j'ai lancé, ouah... Elle affirma mes propos :
- Je suis assez d'accord. Mais pas le Directeur, apparemment ! Toutes les remarques qu'on lui a transmises sont restées sans réponse, donc on fait avec. Et puis mis à part ça, on est pas trop à pleindre, c'est plutôt pas mal, comme endroit. dit-elle. Je suis d'accord avec elle, on peut dire que cet établissement est assez riche. Je souris et elle finit par me poser cette question :
- Et sinon, d'où viens-tu ? La question est posée. Eh, mec, t'attends quoi pour répondre. Oui, je me parle tout seule, dans ma tête... Je viens de loin, je viens de ce long voyage. Plus le temps passe vite et plus j'oublie ses souvenirs de ce voyage. J'oublie aussi le but, quel était le but, au juste? Je ne le connais presque plus, mais des que je rencontrerais "la fille", ma mémoire reviendra! J'en suis sur! Réponds! Traînes pas!
- Je viens d'un très long voyage. Et toi? D'où viens-tu? demandais-je à mon tour. C'est une réponse vague, ça, non? Si elle veut en savoir plus, je lui en dirais plus. Nous allons devenirs amis, autant qu'elle sache des choses. Mais, elle, cette fille qui a l'air pleine de secrets, d'où vient-elle?

Ah... moi aussi j'ai touché le sujet qui fait mal? J'aurais peut-être du me taire... Oui, mais je lui ai dit d'où je viens moi, alors pourquoi pas elle?! Non, non, non. Tais-toi, c'est une réaction de gamin, ça. Je ne lui ai pas dit grand choses, je lui ai juste dit que je venais "d'un très long voyage". Elle peux très bien me dire quelques choses d'aussi vague!
- Et bien, du Japon, mais ça tu l'as surement remarqué. Dans la rue. Je vais lui dire! Elle aussi vient du Japon! Mais, j'aurais pu m'en douter, nous avons tous les deux des traits asiatiques au niveau des yeux. Mais elle a vécu dans la rue aussi... La pauvre, enfin, je la comprends. Pendant tout mon voyage, j'ai été un sans abri, il y a juste toi, toi que j'aime de tout mon coeur qui m'a accueillit. Mais, aujourd'hui, tu es morte. Quand tu es dans la rue, personne ne te donne la moindre petite pièce et quand ceux-ci sont devant leur téléviseur, ils disent : "Pauvres gens". À cette époque de ma vie j'avais envie de leur crier : "Vous ne voulez pas nous dire, ici : "pauvres gens", au lieu de nous regarder avec pitié devant vos télés?!" Les gens m'énervent, mais tout ça, c'est finit, j'ai commencé une nouvelle vie en pensant toujours à toi, c'est pour ça que ton nom restera mon nom de famille à jamais!
- Je suis aussi originaire du Japon, dis-je avec un gentil sourire, C'est dur la rue... Pendant presque tout mon voyage, j'ai vécu à la rue... Nous sommes... un peu du même milieu... finis-je par dire. C'est stupide non? Je me livre trop facilement, si elle reste une journée avec moi, elle saura toute ma vie en un rien de temps. Pourtant, je n'ai pas forcement envie de raconter tout, à tout le monde.

Je me sentis un peu stupide, à attendre sa réaction si impatiemment. Au pire, si il réagit stupidement, je le plante là et on en parle plus ! Oui, mais.... Mais. Mais, ça m'aurait quand même énormément embêté. Je l'aimais bien in de compte, et puis c'était une des premières personnes avec qui je discutais depuis pas mal de temps.
" Je suis aussi originaire du Japon. C'est dur la rue... Pendant presque tout mon voyage, j'ai vécu à la rue... Nous sommes... un peu du même milieu..., dit-il gentiment, cherchant sans doute à me réconforter. "
Je lui souris gentimment moi aussi, un peu tristement également. Ce n'étais pas tout rose, la vie. Ca faisait mal, parfois. Souvent. Le plus triste, c'est que Jun semblait réellement penser que nous "étions du même milieu". Et moi, je n'avais aps la force de lui avouer que j'avais été une "méchante", une vagabonde, une voleuse, une pilleuse. Que pour survivre, j'avais fait des trucs tellements ignobles que rien qu'en y repensant, le coeur me montait aux lèvres. Je pris la décision de ne pas lui dire. Pas tout de suite. Peut être le découvrirait-il petit à petit, si je laissais trainer des perches... Je ne voulais pas gacher la chance de me faire un ami. pas aujourd'hui. Alors je pris sur moi, et repris la conversation, changeant de stratégie :
" Ouais. Heureusement, maintenant, c'est finit, tout ça. Ah, au fait, c'est quoi, ton pouvoir ? "
Les deux pieds au beau milieu de plat. Optant pour la formule cash, je prenais le risque de lui paraître trop vive. Ce n'était pas mon but, je voulais juste savoir clairement quels étaient les sujets à ne pas aborder. Autant commencer par les choses qui fachent.

Quand elle sourit, je ressens une profonde tristesse pour elle. Pourquoi? En fait, on m'a toujours mentit, pleurer dessus, rire à la face à la fin c'est comme si je ressentais les émotions des gens. À un moment j'avais été pris d'une grande déprime, c’était comme-ci j'aspirais leurs sentiments et faisait un peu partit de leurs vies.
- Ouais. Heureusement, maintenant, c'est finit, tout ça. Ah, au fait, c'est quoi, ton pouvoir ? me posa-t-elle. Mon pouvoirs... à vrai dire, je le déteste un peu... Je suis un peu comme un fantôme qui peut rentrer dans la corps des gens et leurs faire très mal. Ce pouvoir n'a rien de gai, c'est en tuant quelqu'un que j'ai découvert ça et j'étais plein de remords, j'ai courut dans toute la ville en criant. Je dirais que mon pouvoir c'est faire souffrir les autres et comme je ne sais pas trop le manipuler, j'ai peur de faire mal à n'importe qui. Mais si je lui dit que je ne sais pas bien me contrôler, elle va avoir peur et croire que je peux la tuer sans le faire exprès et elle va fuir. Pourtant, c'est vrai. Je peux tuer quelqu'un à tout moment sans le faire exprès.
- Je peux entrer dans le corps d'une personne, la contrôler, mais aussi... lui faire très mal ou peut-être bien la... la tuer... M-mais, je pratiques aussi la télépathie, dessiner sans mes mains! Et prendre un truc dans un placard sans mes mains! dis-je joyeusement. J’essayais de masquer le mot tuer avec mes autres pouvoirs un peu plus sympathiques. J'espère ne pas lui avoir fait peur, car je ne lui ai pas dit, mais je n'ai pas tué qu'UNE personne avec mes pouvoirs que je n'arrive pas à contrôler...
- Euh... ah... et toi, c'est quoi tes pouvoirs? J'avais complètement oublié de lui demander! Je suis maladroit verbalement et aussi physiquement... Mais bon, moi qui a jamais été aimé dans mes écoles, je ne réagit plus aux choses méchants dites par mes camarades.

(Aucun problème! ^^)

J'avais été nul sur ce coup, mais bon qui pourrait dire naturellement qu'il a le pouvoir de tuer en excluant les psychopathes? Avec ma plus grande surprise, elle n'a pas décampé. Je ne lui ai pas fait peur? Cool, j'en suis heureux! Avant, je ne pouvais pas me contrôler, mais maintenant, ça va mieux. C'est un de mes pouvoirs que je peux très bien contrôler.
- Normalement, je peux me rendre invisible aux yeux de tous. Enfin, normalement, parce que toi tu m'as très bien vu, tout à l'heure ! me dit-elle en souriant. Je souris aussi. Mais, je fis un petit rire pas très convaincant... C'est pas elle qui est détraquée, c'est moi qui ne peut pas me contrôler sur ce détail... Je peux voir les personnes invisibles... Ce n'est vraiment pas de ma faute! Je trouvais que c'était mieux d'apprendre à contrôler ma lecture des pensées et après la vue de l'invisibilité, mais j'ai carrément oublié de le faire...
- Euhm... au fait, c'est pas de toi que vient le problème, c'est de moi... J'en avais marre d'entendre les pensées de tout le monde, ça me bombardait le cerveau alors j'ai apprit à tout maîtriser, mais en ce qui concerne l'invisibilité, j'ai complètement oublié de m'entraîner... dis-je en souriant pour détendre l'atmosphère. Je commence à voir un peu comme elle est, vu qu'elle a -à peu près- bien réagit pendant tout ce temps, je crois qu'elle va bien réagir là... Et puis, je ne pense pas que ce soit un drame de voir quelqu'un d'invisible...