Kalen s'étire un bon coup. Il passe un rapide_très rapide coup de brosse dans ses cheveux. Ses pauvres cheveux roux aussi bien coiffés qu'un champs de bataille! Il s'arrête un instant, pour regarder son reflet. Il ôte ses lunettes. Et observe l'image que lui renvoie le miroir. Un grand garçons, quasiment arrivé à la taille adulte, Une bonne tignasse rousse, un nez... Normal! Et... Deux yeux, deux yeux oranges. Kalen cache l'un ses de ses deux yeux avec sa main gauche. Il baisse son autre oeuil encore ouvert. Il remet ses lunettes et s'apprête à partir. Il s'arrête dans son élan et se parle à lui même.

Après tout, il n'y a pas de quoi avoir honte.

Il ôte à nouveau ses lunettes, et saisis un cache oeuil, afin de masquer celui de gauche. Cette fois si, il quitte la salle de bain d'un pas décidé. Les mains dans les poches et écouteurs à l'oreille. Il s'arrête tout à coup dans l'un des couloirs, la musique qui passe est: Till the world ends de... BRITNEY SPEARS. Bon. Il n'a rien contre cette artiste, elle chante très bien, elle est belle, bla bla bla... Enfin si. Il déteste ces chansons, il déteste la voir danser comme une dinde bref... Non, il n'aime pas sa. Mais qu'est ce qu'elle vient faire là, elle? Il éteint ses écouteurs, trop dégoûté pour écouter d'autre musique. Lorsqu'une silhouette passe devant lui: Aries Chris. Je suis prêt à parier qu'elle va à... La salle des arts!. Il se met à la suivre, et... Evidemment elle va à la salle des arts! Il se positionne alors à la porte, à l'entrée de la salle. Et la regarde faire.

_Tu tombes bien, j'avais envie de te voir ! En tout cas ne reste pas devant la porte, tu vas bloquer le passage aux autres arrivant.

Ah oui. Kalen entend des bruis de pas, il y en a d'autre qui arrive. Il rentre dans la salle et une grosse secousse le surprend. Un tremblement de terre ici? Il se rattrape de justesse au piano qui se met à bouger, à trembler à son tour.

Spoiler:

La chaleur t'écrase et te fait fondre, lentement mais surement. Dans quelques minutes, tu es sûre que la plus petite once d'eau aura déserté ton corps. Tu n'es pourtant pas habillée si chaudement que ça... Juste en noir. Pas forcément la meilleure option par si grande chaleur. Tu bas en retraite à l'intérieur du bâtiment le plus proche. L'aile Ouest. Parfait. Tu as justement envie de jouer du piano. Ça fait si longtemps que tu n'y a plus touché. D'ailleurs, tu ne connais qu'un seul morceau. Tu prends donc la direction de la salle des Arts, et t'engouffres dans la fraicheur – relative – du couloir. Tu aperçois la porte de la salle, grande ouverte. Une personne avec une tignasse rousse carotte se tient sur le seuil. La seule personne que tu connaisse avec de tels cheveux, c'est le petit ami d'Aries, ton ancienne colocataire. Kelen ? Kalon ? Tu peines à te souvenir. Il entre, et alors que tu te trouves à à peine trois mètres de la porte, le sol se met à vibrer.
Tu stoppes net, interdite. {Mais qu'est-ce que c'est encore que ce bordel ?} La vibration semble s'apaiser, pendant quelques instants, puis reprend de plus belle. Tu perds l'équilibre, tombe, et roule au sol. Tu te tapis contre un mur, t'aplatis au maximum contre le sol. Un sinistre craquement retentit, et tu constates avec horreur qu'une faille apparaît et serpente vers toi. Tu te ramasses sur toi même, et rampes comme tu peux vers la salle des Arts. La progression est difficile. Le sol est toujours en proie aux secousses, et tu es rapidement essoufflée. {Allez, tu y es presque !} Dans un dernier effort, tu te remets debout, t'accroches à la poignée de la porte et entres dans la salle. Tu es projetée contre le mur. Sonnée, tu parviens juste à voir une autre personne franchir la porte de la salle, avant qu'elle se ferme en claquant. Tu te roules en boule, ferme les yeux et te bouches les oreilles. {Pitié, faites que ça s'arrête vite. Avant qu'on meure tous.} La bâtisse tremble et produit des gémissement assourdissants, tu es sûre d'être devenue complètement sourde.
Petit à petit, les vibrations se font plus ténue, s'apaisent pour finir par disparaître. Le bruit a également cessé, et doucement tu entrouvre les yeux. Obscurité. Bizarrement, la lumière est presque absente. Tu regarde autour de toi, vers les fenêtre. Elles sont ouvertes, mais obstruées. Tu t'approches, et te rends compte que le sol est inégal, fissuré en plusieurs endroits. Ce qui bouche les fenêtres, ne laissant passer que de faibles lueurs, ce sont des pans de murs. Ébahie, tu n'en croies pas tes yeux. Tu te tournes, et regarde l'intérieur de la pièce. Tu n'es pas seule. Aries, Kalen, et Shu, le garçon du panneau d'affichage. Tu t'assieds, et réfléchis. Qu'est-ce qui s'est passé ? Question stupide. Un tremblement de terre.
« Vous allez bien ?, demande-tu aux autres. »
Toi, tu en seras quitte pour quelques griffures et bleus. Si ce n'est que ça...