Si on m'avait posé la question, j'aurais tout de suite répondu oui, car j'ai toujours été un petit orphelin, sale et maigrichon qui faisait la manche. J'étais ce jour-là fier de moi, j'avais travaillé dur et j'avais bien été récompensé! Je m'habillais très bien, j'étais propre, poli et j'étais dans une académie adapté à mes besoins! Je ne pouvais rien demander de plus!
- Si on enlève l'aspect effrayant des lieux et toutes les choses étranges qui s'y passent, l'Académie est le meilleur endroit dans lequel j'ai séjourné. Tu verras, il y a pas mal de trucs à faire, c'est assez difficile de s'ennuyer ! Tu peux même aller en cours, le luxe, non ?
Je ris aussi. Elle n'avait pas tort, et j'aimais cette ironie sur les cours. Je n'avais presque jamais été allé à l'école, pas les moyens. Les seuls fois où j'y suis allé, ça s'est pas très bien passé. Tout est oublié, pas complètement, mais coincé dans un bout de ma mémoire pour que je ne remémore jamais ces moments! Je souriais amicalement, ne savant plus quoi dire, j’espérais que ma camarade allait dire quelques choses. Quand je ne sais pas quoi dire, c'est mortel... Ca m'arrive souvent de rester planté devant quelqu'un avec qui j'avais engagé la conversation ne sachant plus quoi dire.
- Maintenant, que veux-tu faire ? Je te laisse t'installer, ou tu veux visiter les lieux ? reprit-elle.
Je posa mon doigt devant ma bouche et leva les yeux. Je réfléchissais. Je fis un long hum. En fait, je savais déjà ce que j'allais répondre, et je la faisait marmotter dans sa question. Je m'arrêta de penser et sourit de toutes mes forces, très gentiment et avec enthousiaste. Je lui prit la main en espérant qu'elle ne me jetterait pas et lui dit :
Je gâcherais mon temps si je restais ici! Visitons les lieux, si tu le veux bien!
Je souriais toujours pour lui dire de se détendre. Moi, je voulais vivre ma vie à fond! Dépenser mon énergie en fessant du sport, ou en riant! J'aimais rire, j'aimais beaucoup rire! J’espérais tant que Katsushiha aime rire elle aussi. Elle avait l'air d'aimer rire, elle aussi, surtout quand elle m'a fait le coup de majordome. Cela m'avait fait beaucoup rire!

Je sentais que ce que je pensais allait arriver. Je ne suis pas très intelligent... Pourquoi ai-je créer un contact physique si tôt? Comment je le redoutais, elle écarquilla les yeux et retira ses mains. Je m'y attendais, donc je ne fus pas surpris et je fis un léger sourire. C'était un peu prématuré, elle était un peu sauvage encore, surement à cause de la rue. Moi, j'avais besoin de rapport humain, le peu que j'avais eu avait été désastreux ou ce n'était qu'un passant discutant quelques secondes, me donnant un pièce et partant. Elle frotta sa main contre son tee-shirt.
- Je suis désolée. Je ... J'ai vraiment du mal avec les contacts physiques. C'est pas ta faute, s'excusa-t-elle.
J'acceptais ses excuses en hochant la tête, elle n'avait pourtant pas besoin de les faire, c'était moi qui avait voulut tout de suite être plus humain avec elle. Je baissa la tête avant de la relever et de la regarder en souriant. Je me sentais gêné d'avoir été aussi direct. Aah... Je n'ai jamais été fort pour que quelqu'un se lit avec moi, je vais toujours trop vite! J'ai peur qu'elle parte et qu'elle me laisse en disant à ses copines : attention à ce gars!
- Sinon, pour la visite privée, tu veux commencer par où ? Attention, je suis très demandée, ça va te revenir cher au bout du compte !
Eh, mais elle ne l'a pas trop mal prit! Je souriais alors encore plus enthousiaste, elle est vraiment superbe cette fille. Elle a de l'humour, elle passe vite à autre chose, elle est sympa... que demander de plus? Je riais, et entrait dans son jeu. Je me rappelle encore de toi... elle me fait penser à toi, je ne t'ai pas oubliée, même si aujourd'hui c'est impossible que tu sois avec moi. Que suis-je bête! Tu es avec moi, tu te promène dans mon coeur!
- Commençons par le commencement, si c'est trop cher, je n'aurais cas profiter des endroits que j'ai vu pour m'enfuir dans l'établissement! finit-je en souriant.
C'est une des rares fois de ma vie où je n'ai pas envie de quitter cet endroit. Je suis allé dans plusieurs écoles et je n'ai pas tenu un mois. Ici, combien de temps vais-je tenir? Une semaine? Un mois? Un an? Toute ma vie?! C'est le destin qui décidera de cela!

Elle m'avait sourit. Je me sentais mieux. Rien ne vaut un petit sourire sincère. Car, tu vois, cette fille est sincère, ma rouquine... Je me trompe peut-être, mais bon, laisse-moi penser ce que je veux d'elle. Oh, et puis sincèrement, je ne pense pas que je me tromper. Je me retournais et partais vers la porte de sortie ou j'allais l'attendre. Malheureusement, la porte s'ouvrit avant que je ne l'atteigne. L'homme me frôla et partit en direction de ma camarade. Il faut que je fasse quelques choses, me disais-je. Je me tournis vers les deux individus. Je voyais Katsushiha me faire signe de me taire et pour la bonne cause, j’obéissais. Il lui attrapa le bras violemment, je voulus courir vers elle mais une force étrange m’empêcha de le faire.
- Tu peux me dire ce que tu fous là, jeune fille ? C'est le dortoir des garçons, et tu n'as rien à y faire.
Pas très poli ce surveillant. Et moi qui regardait toujours la scène comme un débile, dans réagir, sans lui expliquer que c'est moi qui l'ai amenée ici... Elle fixait son bras, comment allait-je la débarrasser de ce gros lourd ? Je voyais sur son visage, qu'elle paniquait à l'idée que ce gars ne lui lâche pas le bras...
- Heu, je l'accompagnai juste à sa chambre. Maintenant, on s'en va. Vous pouvez lachez mon bras, s'il vous plait ? dit-elle pour sa défense.
Le gros loubard tourna sa tête vers et je répondis en souriant et lui faisant un salutation de la main. Mais lui, ne me saluait pas, il fronça les sourcils et fixa Katsushiha. Aaah... il ne lâchera pas l'affaire, tant que je n'agirais pas !
- Ce n'est pas une raison, le petit gars là bas, il avait cas demander de l'aide à un surveillant! dit-il en parlant plus fort.
Je devais me débarrasser de lui, le faire partir! Et subitement, me vint une mauvais idée... Je fixais le surveillant et mes yeux eurent plusieurs couleurs : ils passèrent du rouge au rose, puis du rose au violet, du violet au bleu, ensuite du bleu au vert pour enfin devenir rouge foncés, la couleur n'était pas super jolie et était comparable au sang. J'analysais le couloir et vis un balai contre le mur. Le balai se leva et donna rapidement un coup sur la tête du bonhomme puis sur ses fesses. J'avais préféré utilisé la télépathie plutôt que la douleur intérieur... je ne veux pas être un monstre qui fait mal à tout le monde... Il tomba sur le sol entraînant Katsushiha dans sa chut. Je l'avais assommé. Sa main s'ouvrit et la laissa libre.
- Viens, vite! criais-je.
Je regrettais alors ce que j'avais fait... Je laissa Katsushiha prendre la porte avant de modifier la mémoire de l'homme. J'enlevais Katsushiha de sa mémoire et lui inscrivais qu'une personne inconnu lui avait lancé un balai sur la tête. Je me dirigeais ensuite vers elle, elle devait me prendre pour une personne violente...