Je vous offre mes tripes sur un plateau. Enjoy it.
«Preface»
Je dédie cet écrit à mes Grands-parents, de qui le Salon est une source d'inspiration inépuisable.
Merci à eux.
Merci à ma mère qui m'a mise au monde, et mon père sans qui tout cela n'aurait pas été possible.
Merci à ma sœur qui m'a toujours soutenue à coups de "T'es trop figle".
Merci à tous ceux qui vont acheter cet ouvrage, et qui permettront ainsi ma survie.
Merci à tous les artistes qui m'ont inspirée grâce à leurs chansons ou leurs films.
Merci à mon éditeur qui m'a éditée.
Merci à l'ordinateur qui me permet d'écrire même si je n'ai pas de jambes.
Merci à mes amis qui me donnent la force d'avancer.
Merci à ceux qui sont looooin de chez eux.
Merci au rouleau de papier craft qui fut le déclencheur de cette merveilleuse aventure.
(Et Merci à Becca, qui souhaite lire cette chose.)
A tous ceux qui se sentent incompris.
Je vous comprends.
«Première Partie ~ Où les enfants du Navire font la cuisine pour des copains.»
La scène se passe sur un navire en bois voguant sur une mer intergalactique dans l'univers à peu près en 1886. La situation est critique dans le bateau: le Chargé de Relations Externes a contacté des aliens amis dans le but de les inviter à manger le lendemain. Le menu n'a pas été décidé, les aliens préférant une surprise. Toutefois, le Chargé de Culturologie sait pertinemment que les aliens ont pour habitude de manger des bouts d'éléphants accompagnés par du fromage de type mortier. Par conséquent, il est impossible diplomatiquement de leur cuisiner un plat à base de fromage ou d'éléphant ou de tout ce qui y ressemble (c'est-à-dire pas non plus de mammouth, de rhinocéros et autres quadrupèdes mastodontiques.) Les deux Chargés s'en vont donc demander l'avis éclairé de leur capitaine, le féroce mais juste Capitène.
Le Capitaine :
Mes très chers Chargés, vous régissez depuis des années les Relations Externes et la Culturologie de notre navire, le Grand Navire. Vous êtes tout deux de valeureux équipiers et je vais vous aider à résoudre votre problème inter-culinaire. Vous pouvez désormais aller dans votre loge et y rester jusqu'à ce que je vous rappelle.Les deux hommes sont soulagés et laissent leur Capitaine se charger du reste. Et leur confiance en leur chef est récompensée: le Capitaine prend de suite les rênes du Grand Navire afin de préparer le meilleur repas que les invités du lendemain aient pu déguster de toute leur longue vie d'extra-terrestres.
Il s'en fut premièrement voir le Moussaillon. C'était un garçon très simple et gentil. De plus, il avait manifestement un don pour la pèche au Canard Amphibie.
Le Capitaine :
Moussaillon, je te charge d'attraper un splendide Canard Amphibie afin de repaître nos invités. Tu te chargeras simplement de sa capture en tâchant de ne point perdre trop de chair et de plumage dans l'opération. Tout heureux de la mission de première importance qui lui était confiée par son bienfaiteur le Capitaine, le Moussaillon nommé Moussaillon pris sa Barre à Choper les Canards et l'arma d'un hameçon et d'un appât de luxe, un petit pain retrouvé.
Après une heure de camouflage intensif sur le pont du Bateau, Moussaillon parvient à repérer un vol de Canards en bonne santé qui lui paru parfait. Il définit sa proie, un mâle de taille supérieure et à l'air délicieux.
Pendant ce temps, le Capitaine avait fait préparer le Four par le Cuiseur. Ce dernier avait la capacité de juger la préchauffation depuis des kilomètres de son Four. Ainsi, la température était parfaite dans le Four. Autre chose, le Capitaine pris soin d'aller voir les deux frères, le Cuisinophile et le Cuisinophobe. Ces derniers décideraient de la suite des opérations, car eux seuls avaient sur le Navire avaient les rudiments en matière de cuisine. Ils étaient donc en quelque sorte les Cuisineurs.
Le Moussaillon parvient à l'aide de son appât à capturer sa victime désignée. Fier de lui, il s'en fut, sa prise à la main, avertir le Capitaine, qui le félicita grandement.
Le Capitaine :
Bravo, Moussaillon ! Désormais, je te charge de la Longue-Vue. Avertis moi si par un pur hasard se présente à notre bord une île impromptue ! Après ces quelques discussions, le Capitaine porta le Canard au Four. Le Cuiseur l'enfourna et le mis à cuire. Il se plaça ensuite en face de la vitre du Four pour surveiller ce qu'il se passait à l'intérieur.
Puis, le Capitaine demanda aux Frères Cuisineurs quelle façon de cuisiner ils allaient mettre en place pour le Canard.
Le Cuisinophobe :
On ne va pas cuisiner. Je n'aime pas la cuisine. C'est dangereux la cuisine.Le Cuisinophile :
Nous allons le mettre en Papillote afin d'en relever le goût, puis l'assaisonner de Bave de Renouille Cendrée. Cette sauce permettra de donner une couleur automnale et un arome sympathique. De plus, nous salerons la bête, mais seulement sur les bords. Aussitôt dit, aussitôt fait ! On attacha le Canard cuit al dente en papillote grâce à une ceinture qui en serrait le milieu. Le Capitaine le ramena ensuite au Moussaillon qui avait le devoir de le surveiller pendant qu'il refroidissait sur la rambarde du Navire. Cependant, le vent n'était pas ascendant aujourd'hui ! Le Canard mettra plus de temps à sécher à cause de cette perturbation atmosphérique !
C'est la panique à bord ! Le repas sera-t-il prêt à temps ?
Deux heures plus tard.
Le Moussaillon :
Capitaine, Capitaine ! Le Canard Amphibie est enfin séché ! Je l'ai aussi mis en Papillote !Le Capitaine :
Bon travail, Moussaillon ! Nous pouvons désormais nous occuper de son salage ! Le Capitaine appelle le Directionnologue.
Le Capitaine :
Directionnologue ! Dans quelle direction devons-nous courir pour saler le Canard à l'aide du vent marin ?Le Directionnologue :
PAR LA ! Les deux tournent le regard vers l'horizon. Ils se sentent de nouveau pleins de confiance et aptes à déplacer des collines. Un sourire victorieux s'étend sur leurs lèvres de matelots.
Le Capitaine :
MARATHONIEN !Le Marathonien (arrivant en courant) :
Oui, Capitaine Capitène ?Le Capitaine :
Oh, je vous en prie, appelez-moi simplement Capitaine ! Je vous investi d'une mission de la plus haute importance. Vous devez saler le Canard Amphibie, en vous servant des vents salés provenant de la mer interlactique. Le Marathonien se prépare pour sa course effrénée. Il part à toute vitesse dans la direction indiquée par le Directionnologue. (Par là ! Par là ! Par là maintenant !)
Pendant cette épuisante étape de salage, le Capturiste capturait la Renouille cendrée au plus profond de la forêt Mazonienne. Il lui fallut attendre des heures, caché derrière une feuille, avant que sa proie ne se montre. Il avait beaucoup d'expérience et ne la rata pas. Toutefois, il est bon de savoir que la Renouille Cendrée, aussi nommée Renouillus Cendrus par le Scientifiste (qui sait parler latin et tout un tas d'autres langues très utiles), est extrêmement toxique. Toucher sa peau bleue sombre équivaut à signer son arrêt de mort… Heureusement, le Capturiste était un expert en la matière. Il ramena la Renouille à bon bateau en moins de quatre, et la confia au Tapiste, son acolyte, qui se mit tout de suite au boulot.
Le travail du Tapiste est peu compliqué: il consiste à taper la Renouille accrochée par les pieds au dessus du plat à saucer, selon un rituel précis et ancestral. La Renouille ainsi tapée se mettait à baver…
Le Scientifiste :
On dit "a laisser son fluide s'échapper", voyons.… A laisser son fluide s'échapper, et ceci servait de sauce au Canard. Cet assaisonnement avait, selon le Cuisinophile, un arôme délicieux. Bien sur, la Renouille était relâchée juste après son utilisation, un peu comme un tube de ketchup réutilisable.
Bref. Le Canard Amphibie était sec, salé et prêt à être saucé. Le Tapiste pendit la Renouille à un système en bois, sur le pont avant du Navire. Et il tapa, tapa, tapa, tapa… Jusqu'à ce que le Canard, posé en dessous, soit intégralement recouvert de fluide de Renouillus Cendrus.
Le Tapiste :
C'est prêt, mon Capitaine !