Sa...Lut...Euh...Photos? [PV Kaemon]

date d'inscription : 09/04/2012

Une journée bien nuageuse s’annonçait. Je sortis de mon lit/baignoire et me jetai contre le carreau de la fenêtre. Quel magnifique ciel empli de mélancolie ! C’est une journée pour… Non pour aller en cours. Je pris une douche bien chaude en rêvassant de l’extérieur, de la clairière qui devait être magnifique sous ce ciel triste. Non, je ne devais pas y penser. Aujourd’hui je devais aller en cours, sinon j’allais surement avoir des sanctions, et des plus sévères, vu quand deux semaines et demie je n’avais assisté qu’à deux cours…

Je pris des vêtements dans mon armoire. Aujourd’hui c’était noir, pour aller avec cette atmosphère morose. Pull léger en coton noir, qui laissait apercevoir mes épaules, pantalon slim noir, bottes montante en cuir noir avec petits talons et lacets, sans oublier le foulard noir et rouge sombre qui cachait l’intégralité de mon cou. Je brossai sommairement mes cheveux blancs, et les laissèrent retomber en cascade sur mon épaules et le long de mon dos. J’y intégrai tout de même quelques rubans noirs pour un peu plus d’esthétique. Tout cet ensemble m’affinait plus que je ne l’aurais cru et me donnait un petit air d’enterrement, mais ma bonne humeur contrastait avec cette vision.

Je pris mon sac en bandoulière noir, y fourrai un classeur rempli de feuilles et une trousse de crayon. Puis je me fixai sur mon Canon reflex, et hésitai un instant. Le prendre ou non telle était la question. Je craquai et l’emportai avec moi. Ça ne prenait pas trop de place de l’embarquer et puis qui sait, je pourrais peut-être faire une escale dans la clairière…

Je sortis de ma chambre et me dirigeai vers une salle de cour où j’avais vu rentrer tous mes camarades de classe. J’y rentrai et me dégotai une place dans le font, près de la fenêtre. Tout le cours se passa en dehors de la classe, pour ma part. Deux colombes se bécotaient, un chat tout mignon essayait d’en attraper une… Quand la cloche sonna la fin du cours, je fus la première à sortir de cette classe dans laquelle j’avais l’impression d’étouffer. Je courus dans les couloirs pour reprendre mon souffle dehors. J’étais vraiment plus à l’aise dans la nature. Rien à faire, même ma volonté de faire une journée en bonne élève ne résista pas à l’appel de la clairière.

Je me baladai dans l’herbe haute et douce que m’offrait cet espace de végétation. Je tournais sur moi-même comme une enfant. Le bonheur m’envahissait et me submergea totalement. Je me laissai tomber dans l’herbe pour pouvoir la contempler. Je restai allongée pendant un bon moment.

Quand enfin, j’avais repéré un plan idéal pour des photos, je retirai mes chaussures, pris mon Canon dans mon sac, laissai tout en plan et ne partis qu’avec mon appareil photo adoré. Je pris position et tirai une photo, puis deux, quatre, dix… Ce fut mon moment folie, mon moment où je ne pensais plus qu’à ça : les PHOTOS.

Excusez-moi..

Il y a de cela deux semaines, le jour de la rentrée des classe, une jeune fille m'a bousculée. Non, je ne lui en veux pas. Mais elle a une drôle de réaction, je dois le dire. Commençons par le début. Comme la plupart des professeurs, je me tenais dans l'entrée de l'académie. Une elève m'a alors percutée, et en ai tombée. A ce moment-là, je dois dire que j'étais un peu inquiet. Ses affaires avaient volées dans tout les sens. J'étais aussi un peu surpris, elle était bien maladroite. Mais tout le monde était comme il l'était et je m'attardais pas sur cette maladresse. Confusément, je lui avait tendu la main, pour l'aider à se redresser. Sauf qu'elle avait eu une réaction, pour le moins spéciale. Elle s'était mis à trembler, en fixant ma main, elle était devenu livide. Elle semblait prête à faire un malaise, mais pourant elle se releva et s'enfuis à toute vitesse. Ses affaires et moi-même sommes restées dans l'entrée. Je pris le temps de les relever. Des feuilles de dessins, une palette de peinture, dans laquelle je remis les pinceaux, deux trousses, toutes vides, des styoles et des feutres.
Depuis j'avais été tellement pris par mes cours que je n'avais pas eu l'occasion de rendre ces affaires à la jeune femme. De plus, elle ne semblait pas être très présente en cours, d'après les quelques commentaires de mes collègues. Je n'avais pas appris grand-chose d'elle. Juste son prénom, Nownka. On m'a aussi dit qu'en cours, elle n'écoutait pas beaucoup et semblait rêveuse. En fait, on m'a carrément souhaité bonne chance, pour la faire travailler si jamais elle venait à un de mes cours. Mine de rien, je m'en étais trouvé fâché.. Bref.
Ce matin, après deux heures de cours, mes deux seules de la journée, merci monsieur le directeur, je tenais à profiter de la journée pour trouver Mlle Nownka et pour lui rendre ses affaires.Problème. D'ou je sais ou elle est moi ? Bon, allez Kaemon, tu dois bien te souvenir avec qui sont les élèves à cette heure-ci. Ah oui ! Je me dirige donc d'un pas pressé vers la salle de cours. Malheureusement, les élèves sont déjà partis. Rah, zut je vais jamais la trouver. Je commence à m'agaçer intérieurement, tout en ayant un calme plus que divin en dehors. Je dois pas m'énerver pour si peu, tout de même. C'est donc, toujours avec les affaires de Nownka, que je me mets à arpenter l'académie. Sauf que, j'en ai vite assez et presque résigné à attendre un autre pour trouver la jeune fille, je vais dans la clairière pour me détendre.
J'y découvris un tas de choses, composée d'un sac et d'une paire de chaussures. Sans doute une élève qui séchait les cours. Je continuais donc d'avancer dans la clairière, quand j'aperçus une jeune fille aux longs cheveux blancs, me rappellant tout de suite ceux de Nownka. Serait-ce elle ? Si c'est le cas, je vais peut-être éviter de sauter de joie. La dernière fois, elle semblait terrifiée, donc si je mets à faire des bonds, ça risque fortement de l'effrayée. Elle semblait dans ce monde, occupée à faire des photos. L'importuner...serait fort déplacé. Mais je n'ai pas trop le choix, ses affaires doivent lui manquer. Je m'approche d'elle, assez silencieusement. Je toussote, pour attirer un tant soit peu son attention.

Mademoiselle Nownka ? Je voulais m'excuser si je vous ai fais peur la dernière fois. Et aussi vous rendre vos affaires. Je suis désolé.

Je m'inclinais en une courte révérence, avant de lui tendre ses affaires.

date d'inscription : 09/04/2012

J’étais sur une bonne prise. Je faisais les derniers réglages qui s’imposaient. J’étais tellement concentrée sur ça, que je n’entendis pas les pas du jeune homme qui s’approchait de moi. Le toussotement me fit sursauter et perdre le Canon des mains. Je me précipitai pour le rattrapai au vol, avant qu’il ne s’écrase par terre, et le serrai contre ma poitrine. J’avais vraiment eu chaud cette fois ! J’ai bien cru te perdre. Qu’aurais-je fais sans toi ?!

Mademoiselle Nownka ? Je voulais m'excuser si je vous ai fait peur la dernière fois. Et aussi vous rendre vos affaires. Je suis désolé.

Je re-sursautai à l’entente de cette phrase. Je me retournai, tout doucement, car j’avais peur de ce qui j’allais voir derrière moi. La voix qui avait prononcé cette phrase devait être accompagnée par un jeune homme. Oui, un HOMME. Comment quelqu’un aurait pu me retrouver ici ? Suis-je bête ?! Il est vrai que je ne suis pas seule dans cet établissement, il est donc normal de voir des gens un peu partout, mais en allant à l’extérieur, je pensais vraiment être tranquille. Il fait presque orageux, la pluie va surement bientôt tomber. Qui serait assez imbécile d’aller à l’extérieur à par moi ? A croire que d’autres avait eu la même conclusion que moi.

L’homme qui se tenait devant moi, en me tendant un sac rempli des affaires que j’avais cru perdu à jamais, me rappelait quelqu’un. Oui, le professeur que j’avais bousculé dès mon premier jour dans cette académie. Il devait m’en fouloir. Il va surement te torturer, presque te tuer. Mon cœur s’arrêta de battre, mes yeux s’écarquillèrent, j’étais paralysée par la peur. Il me donnait la chair de poule, et des gouttes de sueurs froides coulaient le long de mon échine. Ma tête me tournais, j’avais subitement la nausée. J’entendais mon sang pulser dans mes tympans. Je voulu déguerpir à toute vitesse, mais mes jambes ne firent que quelques pas en arrière. Je perdis toute contenance, et m’effondrai sur moi-même.

Les images de mon père et de cet homme se superposèrent. Je revu le visage de mon père, penché sur moi pour me marquer au fer rouge. J’entendais son rire sadique et monstrueux qu’il a eu en écoutant mes cris de douleur et d’agonie. Je revivais cette scène encore et encore. Elle tournait en boucle dans ma tête.

Moi, allongée dans l’herbe, traumatisé et complètement immobile. Mon Canon sur la poitrine, tenu d’une main.
L’homme, debout dans la clairière, me regardant, anxieux de ce qui pouvait bien m’arriver.

Tout ceci était si humiliant, si mortifiant, si lamentable, si dégradant, si pitoyable….

« Je peux t'aider.»

La jeune fille semblait avoir été surprise par ma présence. Elle avait sursauté, et faillit perdre son appareil photo. Heureusement, la jeune fille se hâta pour le rattraper en plein vol, peu de temps avant qu'il ne tombe au sol.Elle le serrait contre elle et je notais mentalement que ça devait être un objet cher à ses yeux. Elle sursauta de nouveau, quand je parlais. Puis, tout doucement, elle se tourna vers moi, elle semblait...sous le choc. Mes sens magiques me hurlaient qu'elle avait peur. Ça me filait la migraine, et je savais que ça ne partirait pas avant un moment. Je tendais toujours ses affaires à la jeune fille. Mais elle semblait de plus en plus affolée, au point que je ne sentais plus que ça, plus que sa peur. Ce n'était même plus de la peur, c'était une terreur sourde, comme irréprésible. Et cela envahissait mon être. Je ne ressentais pas ses émotions aussi fort qu'elle et cela impliquait que cela devrait être pire pour elle. Je la plaignis un instant. Juste avant qu'elle ne s'écroule au sol, sur elle-même. Elle semblait prise dans un tourbillon de souvenirs, ou de peurs, je ne sais pas. Mais cela avait l'air horrible. Etant terriblement inquiet et n'y tenant plus, je m'agenouillais à côté d'elle, en murmurant des mots incompréhensible plus à mon attention qu'à la sienne. Je n'avais pas ça depuis des années mais la situation présente l'exigeait. Je devais contrôler ses sentiments et si possible, les modifier. Sa peur était trop...horrible pour que jela lui laisse. Je fermais les yeux pour obtenir un semblant de contrôle sur les émotions de Nownka. Je ressentais une tornade, fulgurante, froide et emplie d'une frayeur insoutenable. Je tâchais du mieux que je pu, de réguler cette peur, de la réfréner, de la calmer. Comme on fait rentrer une bête dans sa cage, sauf que cette bête là, on aurait dit un dragon. Et faire rentrer un dragon dans une cage, c'est pas facile,facile. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que je réussise à la calmer. Un sourire vague étirant mes lèvres, j'effaçais une bonne partie de la peur de la jeune fille. Cela fait, je me relevais, trop vite malheureusement et ma vue fut troublée par des vertiges. Une fois mes esprits retrouvés, je souris à la jeune fille, presque tendrement et lui demandais :

Vous allez mieux Mlle Nownka ? Vous m'avez fait une belle frayeur...

Je lui tendis la main, pour l'aider à se relever. Je dois avouer que j'étais un peu inquiet, je semblais lui faire peur, et je ne savais pas si elle allait accepter mon aide.

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Il me regardait tomber, et quelques instants plus tard son visage se crispa d’inquiétude et il s’agenouilla à mes côtés. Je me raidis complètement, s’il me touchait je pense que je me serais évanouie. Il marmonna des choses à mon oreille que je ne comprenais absolument pas. Je pense qu’il les disait pour se donner une contenance et ne pas céder à la panique. Je vis dans ses yeux une lueur de chagrin et de terreur, mais plus que tout, une grande compassion. Avait-il peur de moi ? Ou de mes réactions toujours de plus en plus bizarres ?

Ma peur commençait à s’atténuer, et je ne compris pas ce qui m’arrivait. Cet homme m’aidait ? Cet homme faisait disparaître ma peur ? Un homme sur cette terre ne faisait pas de mal et c’était lui ?

Je le détaillai plus, il avait de beaux cheveux d’un noir de jais, certaines mèches lui tombaient dans les yeux. Son visage était fin et doux, il m’était en confiance. C’est yeux me fixaient, étaient d’un rouge sombre tel le sang. Sa peau était pale et semblait douce. J’étais si près que je pouvais presque toucher les grains de sa peau parfaite, et sentir son odeur si subtile, attirante et si masculine. Je me surpris à presque apprécier sa présence à mes côtés. Mais qu’est ce qui m’arrivait ?!

Nous étions toujours dans l’herbe, moi allongée, lui à mes côtés, penché sur moi. Ma main se leva toute seule, et effleura la joue du jeune, avant qu’il ne se relève. Mais qu’est-ce qu’il me prenait ?! Je devenais complètement folle ?? Il m’avait envoûtée ou quoi ?! J’avais une sensation étrange. Je ne savais plus quels étaient mes sentiments.

Il vacilla quelque peu en se relevant si vite, mais se reprit et me sourit. Si tendrement que je cru voir en lui le visage de mon frère. Je n’étais vraiment pas logique ! Un coup je le compare à mon maudit père, et deux secondes après je vois en lui mon frère, si affectueux à mon égard !

Vous allez mieux Mlle Nownka ? Vous m'avez fait une belle frayeur...

Cette déclaration me remit les idées en place. Sa voix si masculine me rappela que j’étais en présence d’un homme. Mes peurs refirent surface, cependant moins brutalement que la première fois. Je me mis à re-trembler. J’essayais de me contrôler pour le montrer le moins possible. Le professeur me tendit la main amicalement, une main gantée qui démontrait un homme soigné, et je la regardai, complétement incapable de la saisir.

Tout d’un coup le corps du jeune homme se figea et gela. Oh non !!! Mon pouvoir faisait encore des siennes !! Je sautai sur mes pieds, totalement désorientée, paniquée et alarmée. Je rattrapai le glaçon qui remplaçait le corps de l’homme avant qu’il ne bascule, et ne se casse par terre. Tellement lourd, je tombai avec lui et je me retrouvai écrasée par celui-ci. Je devais absolument trouver un moyen pour le décongeler ! Et qu’est -e qu’il aller dire ?! C’est sûr à présent, j’allais être renvoyée ! Et pour cause « à congelé un professeur sans son consentement ! ».

Les yeux de l’homme bougé, signe qu’il était encore conscient. Déjà une bonne chose. Je restai bloquée sous le bloc de glace, et m’efforçai de me concentrer. J’enlaçai la glace, la serrai de toutes mes forces, fermai les yeux et me concentrai plus que je ne l’avais jamais fait. Quelques minutes passèrent et rien ne bougeait. Je commençais à perdre espoir quand tout d’un coup le bloc de glace disparu, laissant place à une douce glacée, qui nous trempa tous les deux jusqu’aux os. Le jeune homme se retrouva dans mes bras, remplaçant la glace que j’étreignais cinq secondes plus tôt. Je me sentais rougir, j’étais si gênée ! Je ne pus prononcer un seul mot…

Ça devait être une première dans toute l’académie ! Si vous voulez qu’un prof soit congelé, appelez-moi ! Non mais je vous jure quelle fichue magie incontrôlable !

«C'est la première fois qu'on me congèle !»

Alors que j'allais me redressais, sa main effleura ma joue. Un peu surpris, je me demande si elle va bien. Elle semblait terrorisée et soudain m'efleure volontairement ? Etrange. Je me redressais, vacillais, me repris et lui souris. Après lui avoir demandé si elle allait bien, je me contentais de sourire en attendant une réponse de sa part. Elle n'as toujours pas ouvert la bouche. Restant à l'écoute de ses émotions, je décele rapidement qu'elle a encore peur. Je la vois recommencée à trembler, en fixant ma main. J'aurais bien voulu l'aider mais je voulais pas abuser de mes dons, et elle semblait moins effrayée que tout à l'heure. Je m'interrogeais. Ce n'était plus de la peur, c'était une phobie. Mais la phobie de quoi ? Des cheveux noirs ? [Là on suicide Kaemon x)], ou peut-être des hommes en général ? impossible de le deviner seul. Cette jeune fille est bien égnimatique. Et soudainement je ressentis comme un grand froid, quelque chose à vous glacer l'homme et me retrouvais incapable de faire le moindre mouvement. Je m'efforçais de rester calme, ce n'était rien...Bien sûr que c'était quelque chose ! Mais quoi ? Incapable de le savoir, je ne pouvais plus que bouger les yeux, mon corps paralysé. Et c'est là que je commença à tomber. Je voyais le sol qui se rapprochait à vitesse grand V, inca)able de faire quoi que soit pour empêcher l'impact. Je tentais en vain de fermer les yeux, par pur réflexe. Mais l'impact ne vient pas et et en tournant du mieux que je pouvais les yeux, je découvris Nownka. Ouf, elle venait de me sauver la mise, là. Bon Kaemon, regarde un peu dans quel état tu es. Je baisse les yeux vers mon propre corps pour constater avec effarement que je suis un glaçon. Ou plutôt que je suis dans un glaçon. Ben tu m'étonne que j'ai froid. Je tente d'utiliser un des sort qu'on m'a appris pour faire fondre la glace sauf que ça marche pas. Néanmoins, ça me permet de découvrir que la glace est magique. Ne me dites pas que Nownka ne contrôle pas ses pouvoirs ? Bon, elle aura intérêt à venir en cours ! C'est dangereux, de laisser ainsi ses pouvoirs...Je sentis alors une forte concentration magique, juste avant que la glace fonde d'un coup, trempant aussi bien moi que Nownka, dans une douche affreusement glacée. Je remarque que les bras de la jeune fille sont autour de moi, et qu'elle est rouge pivoine. Légèrement tremblotant, je m'ôte de ses bras. Mais ne me relève pas tout de suite, le corps engourdi par le froid. Je m'asseois donc à côté d'elle.

Eh b-bien ! C-est la-la première fois, que je me fais congeler....Dites-dites vous f-faites toujours ça aux personnes qui vous t-tendent la m-main ?

Ah mince, ce foutu froid me fait bégayer et je laisse un léger éclat de rire m'échappé. Bon sang, je dois bien connaître une formule, pour nous réchauffer...P endant plusieurs secondes, je vais fouiller ma mémoire, à la recherche de la bonen formule. Enfin, je la trouve ! Je marmonne de nouveau et tend doucement une main vers Nownka, une grande chaleur envahie mon corps et normalement ça devrait en être de même pour la jeune fille. Mes vêtements ne sont plus trempés juste légerment humides, comme un vêtment qu'on vient de laver qu'on enfile juste avant qu'il soit sec. Je souris à la jeune fille, en lui disant :

Mlle Nownka, votre pouvoir est impressionnant ! Dommage que vous ne le controliez pas très bien...Mais je suis sûr, qu'avec quelques efforts, vous y parviendrez, bien entendu.

date d'inscription : 09/04/2012

Il dégagea mes bras de sur son dos, mais resta quelques instants avachi sur moi, avant de se rouler sur le côté pour s’assoir. Je regardais toujours dans le vide, incapable de réaliser ce qui venait de se passer. Je grelottais de froid sans même m’en rendre compte. J’étais trempée, mes cheveux collaient à mon visage livide, mes vêtements dessinaient mes formes et mes pieds, toujours nus, me piquetaient. Je restai un instant allongée, dans l’herbe toute aussi mouillée que nous, puis me redressai, pour m’assoir face au professeur. Une migraine commença à pointer le bout de son nez, et je me pris la tête dans le creux de mes mains, mes coudes sur les genoux. Qu’allais-je faire maintenant que je me suis bien fait humilier? Je vais m’excuser et allais préparer mes valises… Je m’apprêtais à m’excuser mais il me rattrapa de vitesse.

Eh b-bien ! C-est la-la première fois, que je me fais congeler....Dites-dites vous f-faites toujours ça aux personnes qui vous t-tendent la m-main ?

Ma tête se redressa d’un seul coup à l’entente de cette phrase. J’étais si gênée, si mal à l’aise. De plis mes vêtement me collaient tellement que l’on aurait dit une seconde peau. Je me repliai sur moi-même et entourai mes jambes de mes bras pour cacher mon corps de le vu de l’homme assis en face de moi, et essayai de soutenir son regard, mais rien à faire, mes yeux dévièrent vers mes pieds nus et de couleur verte. Il s’emblait réfléchir. Réfléchir à quoi ? Va savoir ! J’étais trop exténuée pour me projeter dans son esprit. Et puis, je ne peux décemment pas le faire avec un professeur !

Soudant il tendit une main vers moi. Je me relevai d’un bout avant qu’il ne me touche. Puis je sentis une grande chaleur m’envahir, quelque chose de chaud et doux me caressé la peau, me séchait mes vêtements. Seuls mes cheveux restèrent humides. Moi qui voulais déguerpir comme un lapin avant de comprendre qu’il voulait juste me réchauffer….

Mlle Nownka, votre pouvoir est impressionnant ! Dommage que vous ne le controliez pas très bien...Mais je suis sûr, qu'avec quelques efforts, vous y parviendrez, bien entendu.

Je ne mis attendais pas du tout, et je sursautai de nouveau. Sa voix me faisait comme un choc à chaque fois. En gros il voulait que j’aille en cours ?! Pourquoi je m’étonne, après tout c’est un professeur… Je pris mon courage à deux mains et ouvris la bouche.

« Je m’excuse pour ce qui vient de se passer, je suis sincèrement désolée. Mais ce n’est pas comme ça que vous me ferais venir en cours. Et qu’est-ce que vous m’avais fait tout à l’heure ? Et d’abord, qui êtes-vous !? »

J’étais furieuse. En colère contre moi-même, et c’est ce pauvre professeur qui en aller faire les frais. Tout plein de questions se bousculaient dans ma tête, que je me rappelai rapidement de ma migraine. Je me repris la tête dans les mains, et priai pour avoir un cachet d’aspirine sur moi. J’enfonçai ma main dans ma poche, et, miracle, en sortis un tube. Je m’enfilai trois comprimés d’un coup.

Puis je reportai mon attention sur le jeune homme en face de moi. Il ne me paraissait pas si vieux que ça. Etait-il vraiment professeur, ou m’étais-je trompée ??

De son côté Nownka s'était redressée et s'était assise en face de moi. Elle semblait un petit moins effrayée. Tant mieux. Mais quand j'ai tendu la main pour la réchauffer, elle s'est relevée d'un coup et semblait prête à fuir. On ne va pas dire que ça ne m'a rien fait, que le moindre de mes gestes lui fasse si peur, on aurait dit que j'allais la frapper. Entendez-vous tout de suite, je ne la frapperais pas. C'est pas parce que je me balade avec un cadavre sur la conscience que je vais me transformer en grosse brute sans cervelle, qui tape sur tout ce qui bouge, voyons. Quand je lui ai parlé, elle sursauta. Grah, ça m'énerve. Enfin, ça m'agace. Je vais pas lui faire de mal, mais je vais pas lui dire ça, quand même je vais passer pour un idiot. Enfin, elle ouvrit la bouche, c'était la première fois que j'entendais sa voix.

Je m’excuse pour ce qui vient de se passer, je suis sincèrement désolée. Mais ce n’est pas comme ça que vous me ferais venir en cours. Et qu’est-ce que vous m’avais fait tout à l’heure ? Et d’abord, qui êtes-vous !?

Aie, aie. Elle est en colère, j'ai encore gaffé. Je la regardais en cherchant quoi répondre. Nownka semblait souffrir de la tête, mais je ne me risquais pas à l'aider, même si pas l'envie qui me manque, et elle se débrouilla en avalant trois comprimés d'aspirine d'un coup. Je me mordis insconciemment la lèvre, honteux.

Je suis désolé...Je voulais vous aider. Voyez-vous, j'arrive à contrôler les émotions de tout à chacun. Je suis désolé de m'être servi de mon pouvoir contre vous. Je suis Kaemon. Encore désolé. Si vous ne voulez pas venir en cours, je ne vous forcerais pas, mais même il faudrait que vous essayiez de contrôler votre pouvoir...Enfin, vous faites comme vous voulez.

Un flot d'excuses mélangés à des explications, rendait le tout pas très clair. Je n'osais plus vraiment regarder la jeune fille dans les yeux, elle semblait furieuse et je ne voulais pas la rendre encore plus furieuse. J'entourais mes genoux de mes bras, en les ramenant contre moi. Zut, de zut. Je l'avais fâchée...

HRPG : Un peu court, désolé.

date d'inscription : 09/04/2012

Il sembla chercher ses mots et se mordis les lèvres comme si c’était lui qui avait fait une gaffe.

Je suis désolé...Je voulais vous aider. Voyez-vous, j'arrive à contrôler les émotions de tout à chacun. Je suis désolé de m'être servi de mon pouvoir contre vous. Je suis Kaemon. Encore désolé. Si vous ne voulez pas venir en cours, je ne vous forcerais pas, mais même il faudrait que vous essayiez de contrôler votre pouvoir...Enfin, vous faites comme vous voulez.

Il semblait sincère, et le passage sur les cours et le « vous faites comme vous voulez » me fit rire intérieurement. Est-il vraiment professeur ? Ou est-ce sa tactique pour m’amadouer ? Il me mettait à l’aise cet homme. Pour une fois que je me sentais assez bien en présence d’une personne de sexe opposé. Je l’aimais bien ce professeur… Mais son surplus de « désolé » m’énerva sans aucune raison. Mais je n’acceptais pas qu’il me le dise. C’était à moi de le lui avouer et d’implorer son pardon. Au lieu de cela, je ne trouvai rien de mieux à exploser :

« Arrêtez de vous excuser !! Vous m’avez aidé, et ne croyez pas le contraire ! Je vous suis entièrement reconnaissante sur ce point. C’est pratique ça, de pouvoirs contrôler les émotions, surtout pour un professeur comme vous. Je pense que vous l’utilisez bien, votre don. J’ai vu dans vos yeux, vous êtes une personne bien, mais je ne sais pas pourquoi, vous avez une si violente tristesse en vous… S’il vous plaît ne parlez pas de cours ! Je n’irais jamais en cours, jamais dans votre classe ! »

Ma voix s’accentua, je criais presque. Mes yeux commencèrent à me piquer, et une larme coula sur ma joue. Je n’en pouvais plus, j’étais si fatiguée, tiraillais entre la colère contre moi-même, la peur de cet homme, la tristesse de mon passé et le dégoût de moi-même. Je me laissai une deuxième fois tomber au sol. J’arrachais l’herbe en poignée en essayant de me contenir. Je me remis tout de même à crier en sanglotant.

« Jamais je ne saurais rester dans un endroit clos avec vous ! C’est impossible ! Les endroits fermés m’étouffent ! Je ne peux pas, je ne veux pas !!! Vous me répugnez !! J’ai peur des hommes, voilà tout et n…. »

Je m’arrêtai net, et plaquai mes deux mains sur ma bouche. Je n’avais pas été assez idiote pour lui révéler ça tout de même ?! Et bien si. Raah quel boulet je fais ! J’avais si honte ! Je restai un grand moment la bouche obstruée par mes deux mains. Bien coller à ma peau avec les quelques brins d’herbes qui allaient avec. Je n’avais pas l’air bête comme ça…. Mais rien n’était plus important que la réaction du professeur.

Avait-il entendu mon aveu ou était-il passé outre ? Avait-il compris les sentiments que je réprimais à son égard ?

HRPG : Aucuns souci t'inquiète ^^ moi aussi j'ai fait court désolée

J'espèrais qu'elle serait un peu plus calme. Je n'aimais pas spécialement voir les gens fâchés. Ils ne sont plus pareils. Même Kalia, quand elle s'énervait, elle changeait du tout au tout et hurlait sur tout le monde, même les pauvres personnes qui la saluer juste. Enfin bref, même les personnes les plus gentilles changeaient quand elles s'énervaient. Je ne trouvais pas Nownka méchante, elle semblait juste...sur le défensive. Ce n'était pas un problème en soi. Soudain, la jeune fille me sortit de mes pensées, en se mettant à parler d'une voix forte.

Arrêtez de vous excuser !! Vous m’avez aidé, et ne croyez pas le contraire ! Je vous suis entièrement reconnaissante sur ce point. C’est pratique ça, de pouvoirs contrôler les émotions, surtout pour un professeur comme vous. Je pense que vous l’utilisez bien, votre don. J’ai vu dans vos yeux, vous êtes une personne bien, mais je ne sais pas pourquoi, vous avez une si violente tristesse en vous… S’il vous plaît ne parlez pas de cours ! Je n’irais jamais en cours, jamais dans votre classe !

Je fus plus que surpris par son ton, et surtout pas ce que je ressentais de ses émotions, ainsi que par son état. Elle criait presque et elle pleurait. Je détestais ça. Voir les gens en larmes, étaient un véritable suplice. D'après ce que j'arrivais à démêler du tourbillan émotionnel qui émanait d'elle, elle était en colère. Elle se laissa tomber au sol. Comme si elle n'avait plus la force de tenir debout, comme si son corps la lâcher. Elle serrait entre ses doigts de l'herbe qu'elle avait arrachée juste avant et pleurait toujours. Elle cria alors, ses mots entre-coupés de sanglots assez violents...

Jamais je ne saurais rester dans un endroit clos avec vous ! C’est impossible ! Les endroits fermés m’étouffent ! Je ne peux pas, je ne veux pas !!! Vous me répugnez !! J’ai peur des hommes, voilà tout et n….

Elle s'arrêta net mais je ne faisais pas attention à elle, intégrant ce qu'elle venait de dire. Un mystère de résolu. Ainsi, elle avait peurs des hommes. Je me demandais un instant ce qu'il avait bien pu lui arriver pour qu'elle soit terrifiée à ce point. Ce n'est pas mes affaires. Elle semblait incapable de surmonter sa peur. Presque sans le vouloir, je me promis de l'aider à surmonter ses peurs. Je me rappelais enfin de la présence de la jeune Nownka à côté de moi. Je tournais la tête vers elle, elle avait les mains plaqués sur la bouche, avec des brins d'herbes dessus. Je ne pu m'en empêcher, ce fut plus fort que moi. J'éclatais de rire. Puis me rendant compte que c'était profondément impoli...

Oups. Excusez-moi, mais vous ne devriez pas être gênée comme ça ! Vous savez c'est n'est pas si grave. Bon j'avoue, que le fait que je vous répugne, est un coup à ma dignité. Mais ce n'est pas important ! Je comprends mieux maintenant que vous ne vouliez pas venir en cours...Est-ce que ça vous gêne d'être là, dehors avec moi ? Parce que si non, je crois que nous pourrions arriver à un compromis....Par contre....S'il vous plaît, vous pouvez arrêtez de pleurer ? Je n'aime pas voir les gens triste.

Déclarais-je avec un sourire tendre.

date d'inscription : 09/04/2012

Il réfléchissait, perdu dans ses pensées. Puis, il éclata de rire. Il se foutait de moi ?! Je me souvins alors que j’avais de l’herbe dans la bouche. Mais qu’elle empoté je fais ! Je savais que ce n’étais pas du tout distingué, et que j’allais peut-être choquer le professeur, mais t’en pis, je crachai par terre pour ne pas m’étouffer par cette herbe verte, et si…. Dégoutante quand elle se logeait à l’intérieur de votre bouche. Beurk, maintenant j’avais un goût horrible dans la bouche…

Oups. Excusez-moi, mais vous ne devriez pas être gênée comme ça ! Vous savez c'est n'est pas si grave. Bon j'avoue, que le fait que je vous répugne, est un coup à ma dignité. Mais ce n'est pas important ! Je comprends mieux maintenant que vous ne vouliez pas venir en cours...Est-ce que ça vous gênée d'être là, dehors avec moi ? Parce que si non, je crois que nous pourrions arriver à un compromis....Par contre....S'il vous plaît, vous pouvez arrêter de pleurer ? Je n'aime pas voir les gens triste.

Je n’avais pas encore remarqué mais, il me vouvoyait ?! Et je n’avais pas non plus fait attention que mes larmes coulaient encore. Je me ressuyai le visage et essayai de sourire. La courbure de ma bouche devait surement plus ressembler à une belle grimace qu’à un gracieux sourire, mais bon. J’étais encore trop crispée pour avoir l’air jolie. Pour masquer mon embarras je décidai de répliquer d’une voix que j’espérai douce et contrôlée.

« S’il vous plaît, tutoyez-moi, sinon j’ai l’impression d’être plus vielle que vous. Je suis désolée, si votre dignité et votre fierté en ont souffert, mais je ne supporte pas les hommes…. Je ne suis plus la même en leur compagnie… Oui, ça me gêne que vous soyez avec moi, surtout vu ma tenue et ce qui s’est passé… Mais si vous contrôlez mes émotions, je ne devrais plus déraper. De quoi ? Quel compromis ? »

Je commençais à avoir froid. Je grelotais et claquais des dents. J’espérais juste que le déluge ne s’abatte pas sur nos têtes, vu les nuages qui arrivaient. Je me relevai pour aller chercher mes bottes, les remises et revins vers Kaemon. En même temps, j’en profitai pour reprendre mon sac. Je fis un effort extrême, et m’assise près de lui.

Je pris mon appareil photo, et fis défiler les photos que j’avais prise pour voir si elles valaient la peine d’être imprimées ou non. Oui pour une fois j’avais pris un appareil photo numérique. Ça me changeais de ceux à argentique.
Puis comme je commençais à avoir vraiment froid, je dénichai un bout de papier dans la poche de mon jeans, mais ne trouvai nul par de crayon. Ce n’est pas vrai, je l’ai perdu dans l’herbe ! Je me tournai vers Kaemon, troublée par celui-ci et :

« Par hasard, vous n’auriez pas un crayon sur vous ? »

J’avais vraiment besoin d’un pull, mais pour ça il me fallait obligatoirement un crayon….

Elle recracha tout l'herbe qu'elle avait dans la bouche et je compatis. J'en avais jamais gouté hein, mais je me doutais bien que ce n'était pas la meilleure des choses...En fait ça devait être carrément dégoûtant. A la fin de ma tirade, elle essuya son visage. Tant mieux, ça me...détendait. Je n'aimais pas la voir pleurer, elle ou n'importe qui. C'était...effrayant, d'une certaine façon. Nownka tenta un sourire, un sourire qui semblait grimacé, forcé. En fait, elle se forçait c'était sûr mais je m'en formalisais pas. Elle avait peur et ne pouvait donc pas être à l'aise. Néanmoins, elle prit la parole et sa voix n'était ni forte, ni furieuse, juste normale, contrôlée et voir même assez douce.

S’il vous plaît, tutoyez-moi, sinon j’ai l’impression d’être plus vielle que vous. Je suis désolée, si votre dignité et votre fierté en ont souffert, mais je ne supporte pas les hommes…. Je ne suis plus la même en leur compagnie… Oui, ça me gêne que vous soyez avec moi, surtout vu ma tenue et ce qui s’est passé… Mais si vous contrôlez mes émotions, je ne devrais plus déraper. De quoi ? Quel compromis ?

La tutoyer ? Hors de...Crétin ! Elle a déjà assez peur, si elle préfère que tu la tutoie, tutoie-la. Et puis, elle me l'avait demandée, j'allais quand même pas lui dire "Non, je refuse." ? Non, quand même pas. Par contre, ce que je trouvais hilarant, ce qu'elle s'excuser pour ma dignité, alors que je ne faisais que plaisanter. Mais bon, je n'allais lui dire ça. Je fus drôlement content que même si ça la gênait d'être dehors avec moi, il y avait une possibilité, que mon petit projet marche. Je remarquais alors que ma voisine grelottait, claquant des dents vicitme du froid. Etant bien couvert, ce n'était pas mon cas. J'allais lui proposer de rentrer, ou lui donner ma veste, je ne savais pas encore, quand elle se leva. Nownka alla cherche ses chaussures, les remettant. Elle finit par revenir vers moi, son sac en main, et j'appréciais le fait qu'elle s'assis près de moi. Elle faisait des efforts. Admirable. Je ne dis rien, elle semblait occupée ( Elle venait de sortir son appareil photo), et je préférais regarder ce qu'elle faisait. A un moment, elle attrapa un bout de papier dans son jean. Elle se tourna vers moi, après avoir regardée autour d'elle et vidée ses poches.

Par hasard, vous n’auriez pas un crayon sur vous ?

Je me levais à mon tour, sans répondre, aller récupérer le sac contenant les affaires que j'étais censé rendre à Nownka. Si je me souvenais bien, il devait y avoir des stylos et des crayons dedans. Je retournais m'asseoir, lui présentait le sac.

Tes affaires, je crois qu'il y doit y avoir ce que tu cherche là-dedans. Pour le compromis...J'aimerais vous proposer qu'une fois par semaine, nous nous retrouvions ici, pour essayer de maîtriser vos pouvoirs. Si vous ne voulez pas, je comprendrais.

J'étais repassé, au vouvoyement, alors que j'avais commencé par la tutoyer...M'en rendant compte, je me frappais mentalement et déclarais :

Euh...Je veux dire : J'aimerais te proposer qu'une fois par semaine, nous nous retrouvions ici, pour essayer de maîtriser tes pouvoirs. Si tu ne veux pas, je comprendrais. Et j'aimerais rajouter, que si tu as froid, je peux éloigner les nuages.

Dit comme cela, cela pouvait être bizarre, ou du moins mal formulé. Je pouvais certes éloigné les nuages, mais j'aurais peut-être du dire ça autrement....

date d'inscription : 09/04/2012

Je le regardai me fixer et ne sus, comme à mon habitude, soutenir son regard. Je baissai les yeux comme une soumise. Puis il se leva, comme moi je l’avais fait, il y a quelques minutes. Il partit chercher le sac qu’il m’avait tendu, au moment de notre premier échange de regard, et se rassit, toujours près de moi (la chair de poule m’envahissait), afin de me le re-présenter. J’en avais oublié mon froid, malgré les secousses que faisait encore mon corps.

Le sac où se trouver toutes mes précieuses affaires que je croyais disparues. Mes crayons indispensables pour mes dessins au fusain, mon aquarelle pour mes peintures, mes Rollons pour les traits de mes personnages, les pastelles grasses pour quelques gribouillages, mes pinceaux, mes feutres à l’alcool pour les mangas…. Et surtout mes dessins !! Mes bloc-notes et calepins, remplis de dessins en cours ou achevés, et de croquis. Ils réunissaient mes inspirations les plus intimes, mes secrets les plus enfouis, mes douleurs les plus profondes. Ils me servaient en quelque sorte d’agenda intime… plutôt très intime…. Personne n’avait eu vent de leurs existences et personne n’en sera jamais rien ! Mais ...

Tes affaires, je crois qu'il y doit y avoir ce que tu cherches là-dedans. Pour le compromis...J'aimerais vous proposer qu'une fois par semaine, nous nous retrouvions ici, pour essayer de maîtriser vos pouvoirs. Si vous ne voulez pas, je comprendrais.

Sa voix si …masculine, me ramena à lui. Mais cette sensation…

Euh...Je veux dire : J'aimerais te proposer qu'une fois par semaine, nous nous retrouvions ici, pour essayer de maîtriser tes pouvoirs. Si tu ne veux pas, je comprendrais. Et j'aimerais rajouter, que si tu as froid, je peux éloigner les nuages.

Il me coupa une deuxième fois dans ma pensée. Je lui souriais de bon cœur. Son attitude envers moi était étrange, mais si charmante. Je commençais à m’habituer à lui…. Le compromis était acceptable et honnête…. J’allais dire que j’acceptais ce « marché » mais … Cette….Soudain la question me parue primordiale à poser :

« Euh… désolée de vous poser cette question, mais… vous n’avez pas regardé ce que contenait mes blocs-notes ? »

Je priais pour qu’il dise non ! Ô mon Dieu, faîte qu’il ne soit pas curieux ! Je n’attendis pas ça réponse et me précipitai à continuer mon monologue, pour noyer ma question dans le flot de mes paroles :

« Pour le petit marché que vous me proposez… je pense qu’il est honorable. J’accepte donc votre proposition. Mais je ne veux pas de rapport à la direction de ce que nous faisons ensemble. Je veux que personne ne le sache, s’il vous plait…. De plus, je dois vraiment progresser pour ne pas tuer quelqu’un. »

Après cela, je repensai à la dernière phrase qu’il m’avait dite. Je ne l’avais pas bien entendu, et je n’osai pas lui demander de répéter. Nuages ? Éloigner ??
Peu importait, je pris le sac qu’il me tendait pour la deuxième fois, et fouillai à la recherche de mon plume Rasq… Quand, sans crier gars, je pris ma douche ! Des trombes d’eau venaient se déverser sur nos têtes, alors que nous étions tranquillement assis dans l’herbe de la clairière. La pluie était si intense que mon pull se retrouva gorgé d’eau en un instant, et devint plus lourd que la normale.

Moi je protégeais tant bien que mal mes précieux bloc-notes, Kaemon, lui ….

Après sa dernière tirade, elle fit quelque chose qui plût énormément à Kaemon. Elle souria. Non, pas comme tout à l'heure, une grimace qui était censée ressembler à un sourire. Non, un vrai de vrai sourire. Le professeur lui répondit en souriant joyeusement, et il était vraiment content. Pour sourire ainsi, elle devait être un peu plus à l'aise, tant mieux. Et puis, elle était mignonne quand elle souriait. Kaemon se permit de se détendre un peu maintenant, il n'avait plus trop besoin de faire attention à son moindre geste, car il risquait de surprendre la jeune fille et de lui faire peur, non maintenant ça devrait aller.

Euh… désolée de vous poser cette question, mais… vous n’avez pas regardé ce que contenait mes blocs-notes ?

Elle semble inquiéte. Bon heureusement que le professeur est plus courtois que poli, parce que seules ses manières l'avait empêchés de jeter un coup d'oeil sur ses fameux blocs-notes. Bon on dirait, qu'il avait bien de ne pas le faire. Elle reprend :

Pour le petit marché que vous me proposez… je pense qu’il est honorable. J’accepte donc votre proposition. Mais je ne veux pas de rapport à la direction de ce que nous faisons ensemble. Je veux que personne ne le sache, s’il vous plait…. De plus, je dois vraiment progresser pour ne pas tuer quelqu’un.

Il réfléchit quelques instants. Ce n'était pas très grave qu'il ne puisse indiquer que Nownka suivait quand même des cours à la direction mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle voulait ça. Il ne pouvait cependant pas protester, vu qu'il voulait l'aider. Il lui jeta un regard, elle était entrain de fouiller dans le sac qu'il lui avait rendu et il fut donc aussi surpris qu'elle, quand une averse se déclencha. Il pleuvait des cordes, et les cheveux du professeur se retrouvèrent vite trempés. Du côté de Nownka se n'était pas mieux et pourtant elle s'efforçait de protèger ses affaires. Il ôta sa veste et la posa sur les épaules de Nownka en s'efforçant de la toucher le moins possible pour ne pas l'indisposer. Il ferma les yeux, une fois cela fait et se concentra. Il avait toujours du mal à contrôler le temps, surtout si c'était pour le changer aussi radicalement. Pourtant au bout de quelques minutes, la pluie devient plus légère, puis disparut. Pourtant l'air resté assez froid et humide. Il ne pouvait de toute évidence pas faire plus. Il s'adressa à Nownka :

Je n'aurais pas osé fouiller dans vos...tes affaires. Dis-moi, puisque je dois te tutoyer veut-tu bien faire de même avec moi ? J'ai l'impression de prendre dix ans, à chaque fois que tu me vouvoie.

Il rit. Après tout, si il devait la tutoyer, elle pouvait bien faire de même. Surtout que le professeur avait vraiment du mal avec ça, habitué à vouvoyer n'importe quel personne.

C'est d'accord, je ne dirais rien à la direction. Parle-moi un peu de tes pouvoirs, tu veux bien ?

Il sourit une nouvelle fois, repoussant une mèche humide qui obstruait son regard.

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Il se leva, se planta tout devant moi, près de moi, et fit une chose incroyable…. Il se déshabilla ! Je le regardai avec de grands yeux écarquillés. Mais qu’est-ce qu’il faisait ?! Mes tremblements dus au froid s’intensifièrent pour laisser une petite place pour les soubresauts de la peur. Il retira sa veste, que j’aimais particulièrement car elle me rappelait celle de mon frère, quand il était obligé de se rendre à une réunion de famille. J’étais si petite, je ne comprenais pas….

Il me la posa sur les épaules avec mille précisions pour ne pas me toucher. Mais sa main de professeur effleura ma peau et ma chair de poule revint instantanément. Cette douceur, cette chaleur, cette fermeté, cette….. Mais j’étais devenu complètement folle !! J’étais dans tous mes états, et je ne savais pas ce qu’il m’avait fait, mais c’est comme si avec lui, rien n’était plus comme avant. Il n’était pas un homme, un homme comme les autres. Lui, il me respectait, me comprenais peut-être. Il ne voulait que m’aider…. Enfin je l’espérais….

Il me regarda une dernière fois, puis ferma les yeux. Il paraissait intensément se concentrer. En le contemplant, je serrais sa veste contre moi, et fourrai mon nez dedans. L’odeur qui me plaisait tant, le parfum de cet homme, la chaleur du tissu qui faisait fuir le froid….

J’étais tellement occupée à trouver le sentiment exact que j’éprouvais, que je n’avais pas remarqué que la pluie avait diminuée puis disparue. Je retirai ma tête précipitamment de son vêtement, avant qu’il ne me voit, et sentis le rouge me monter au joues. S’il m’avait vu, je n’aurais pas l’air bête…..

Il regardait le ciel, et parut mi- satisfait mi- déçus de ce qu’il, je le supposais, venais de faire. Il pouvait contrôler les averses ? Ou le temps ? Cependant, nous restions tous les deux trempés. Mes cheveux, d’où coulaient des gouttes, me passaient devant les yeux. Je le regardais avec beaucoup d’admiration, je l’examinais sans m’en rendre compte. Puis il se tourna vers moi. Je décalais très vite mon regard, pour ne pas le laisser remarquer que je l’observais avec grande attention. Je fis semblant de continuer à fouiller dans mon sac, alors que je le contemplais du coin de l’œil. Je constatai tout de même que mes affaires, contrairement à mes vêtements, n’avaient, forte heureusement, pas souffert de la pluie.

Je n'aurais pas osé fouiller dans vos...tes affaires. Dis-moi, puisque je dois te tutoyer veut-tu bien faire de même avec moi ? J'ai l'impression de prendre dix ans, à chaque fois que tu me vouvoie.

Je fus si soulagée, que j’en soupirai sans le vouloir. Mes muscles se décontractèrent, alors que je n’avais pas eu conscience qu’ils aient été crispé. Mes épaules se détendirent, et je commençai à sentir les douleurs du stress. Mais il me demandait de le tutoyer ?! Moi, une élève à un prof ?!!?
Puis, il se mit à rire, j’en fis autant car je trouvais la situation cocasse.

C'est d'accord, je ne dirais rien à la direction. Parle-moi un peu de tes pouvoirs, tu veux bien ?

Je m’arrêtai net de rire. La première partie de sa phrase m’avait beaucoup plus, mais la deuxième m’avait ramené à ma place. C’est-à-dire, en présence d’un professeur de magie, qui plus est un homme. Parler de mes pouvoirs….

Non, ... je ne peux … pas …. Je ne veux pas insinuer que vous êtes vieux ! Je trouve que vous êtes même plutôt jeune pour être professeur. Vous devez avoir quoi ? 23 ans tout au plus. Donc, non… de plus vous allez quand même me faire cours. J’ai du respect pour les enseignants, donc pour vous également, même si ce ne sera pas vraiment les cours classiques. Pour moi le respect passe aussi par le vouvoiement , lui disais-je avec un joli sourire sur les lèvres.

Il paraissait surpris de mon refus. Mais je ne pouvais décemment pas faire ce qu’il demandait. Cependant, je pense qu’il attendait plus une réponse à propos de mes « pouvoirs ». Je pris une grande inspiration et :

Et de quoi voulez-vous que je vous parle, à propos de mes pouvoirs ? À quel âge ils se sont déclarés ? Dans quelles circonstances atroces ils sont apparus ? Lesquels je maitrise un tant soit peu ? Lesquels sont des dangers publics ? Pourquoi je les utiliserais, si je pouvais les utiliser ? … Et vous parlez-moi un peu de vos dons!

Je n’aimais pas parler de mes pouvoirs, mais bon. Il fallait bien que je passe par là. Après tout, c’est un professeur de magie. Il est donc normal qu’il s’intéresse à cela. Et puis, il faut absolument que j’évolue dans ce domaine pour ne pas avoir une mort sur la conscience.

» Kaemon Honaro
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