Un jour sombre et indéterminé.
Je suis arrivée à l'académie mais je ne pus me résoudre à sortir de ma chambre. Chaque objet que je regarde, chaque pensée que j'ai me rappelle Max et ses deux grands orbites vides d'émotion. Je ne parvies même pas à me regarder dans un miroir, mon reflet me dégoûte et me fait peur à la fois. Je ne tiens ni à voir ces deux grands yeux verts, ni a croiser le regard de ce serpent maléfique greffé à mon oreille. Tout ce que je peux faire, c'est broyer du noir, et attendre. Me consumer petit à petit pour qu'il ne reste plus rien de l'humaine que j'ai été, pour ne plus être que Resli Blue, la méchante, la peste, l'exécrable, la détestée, la crainte. Peut-être qu'ainsi ma douleur disparaîtra, qui sait ?

Une semaine plus tard.
Cela fait une semaine que je suis enfermée dans ma chambre. Les gardiens sont découragés, ils ont tout essayé, rien ne marche. C'est bizarre mais, depuis quelques jours, en mon for intérieur, ça me fait rire de les voir tourner et retourner mon cas dans tous les sens, chercher sans relâche un moyen de me faire sortir de ma chambre alors qu'ils savent bien que leur plan est vain. C'est peut-être signe que j'avance dans la bonne direction. En tous cas, plus je suis cruelle avec eux, mieux je me sens, ça fait tellement de bien de se défouler.
Je crois qu'il est temps pour moi de sortir de l'ombre de ma chambre...

La même semaine, le même jour, 22.07.12
Ma première sortie est loin d'être une réussite. J'ai fait une rencontre... déconcertante. Quelqu'un que je devrais détester de toute mon âme, comme le reste du monde mais qui, bizarrement, à l'air de lire en moi comme dans un livre ouvert. C'est franchement agaçant.
De plus, la raison me dicte de l'éviter autant que possible mais je me suis promise d'aller à son cours. Ce que je peux être cruche quand je m'y mets...