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 Quand Fairy commence à flanquer la trouille

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Yuki Huruma


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MessageSujet: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeMar 31 Jan - 22:45

C'était un jour comme les autres. J'étais en pleine salle d'entraînement, tout se déroulait comme prévu, j'étais même sur le point de gagner mon combat d'escrime. Mais, ma maladresse avait décidé de me jouer des tours, et je m'étais lamentablement payer une belle gamelle. Ma cheville avait immédiatement triplé de volume, dans le genre pied violacé horrible. Direction l'infirmerie en clodiquant. J'avais insisté pour ne pas être accompagné, je préférais encore me taper la honte de me vie toute seule avec mon pied qui ressemblait à une guimauve à la violette. Je passais dans le couloir, m'appuyant contre un mur en sautant à cloche pied. Je pensais à la manière dont l'os avait craqué lors de ma chute et j'espérais ne pas avoir cassé une articulation ou deux. Je me souvenais même d'une fois au collège où un élève m'avait poussé pendant un parcours d'accro-branche. J'étais tombée dans le vide, accrochée au harnais, et je me débattais comme une forcenée mais sans résultat. L'idiot en avait payé les pots cassés et je n'avais pas lâché ses pensées pendant une semaine, histoire de lui remettre les idées en place. Le soleil de cette belle après-midi éclairait les murs bleus indigos des couloirs filtrant à travers les baies vitrées, le reflets dorés miroitant sur les parois. J'avais de plus en plus mal à la jambe, la douleur s'élançant le long de mon mollet faisant trembler ma chair. Il était temps que j'arrive à l'infirmerie. Je passai devant le bureau ouvert du directeur, qui bizarrement n'y étais pas. Je fronçais les sourcils. C'est vraiment étrange, il ne quitte jamais cet endroit ! Je me risquais à passer ma tête dans l’entrebâillement mais la pièce était vide. Je continuais de sautiller, préoccupée. Quand, au détour d'un mur, j'entendis des cris, des lamentations, une voix aiguë. Je crus à un élève épouvantée, mais les hurlements plaintifs étaient étouffés. Ils semblaient venir de loin mais je les sentais proches grâce à mes pouvoirs. On aurait dit quelqu'un qui était torturé, mais qui serait assez horrible pour ça dans un établissement scolaire ? Je fis le tour du couloir, me plaquant contre les murs, l'oreille contre la parois chauffée par le soleil. Je voulais savoir d'où venaient ses cris, les arrêter si possible. La pitié qui se lisait dans chaque son était insoutenable. Il y avait comme des murmures, je levai la tête vers les plafonds. Je me sentais oppressée, seule, l'académy devenant comme un piège, un gouffre. J'avais peur soudainement, comme dans un château hanté. Les cris diminuaient, précédant des larmes, des sanglots. Mais d'où cela provenait-il ? J'étais appuyée contre un mur, tenant le coin fermement, les doigts crispés par la peur. Je furetais, mes yeux observant les alentours pour trouver un indice dans le long couloir désormais intimidant. Une main se posa sur mon épaule et me fit sursauter.
- Tu les entends aussi ?
Je me retournai vivement, mon coeur faisant un bond, un frisson horrible et glacial dressa mes cheveux dans ma nuque. Je me retenais carrément de pousser un cri.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeMer 1 Fév - 20:12

Marche... marche... pense... froid.... froid.... neige... Depuis combien de temps n'avais-je pas habiter sous un toit stable? Bon, partons du hall d'entrée. Je vais visité cet établissement plus que bizarre. Il faut que je me rappelle, il faut que mes souvenirs cessent de partir. Ton magnifique visage a presque disparu de mon esprit, ainsi que ton prénom. Je n'en peux plus! Je ne veux plus oublier! Mes pensées s'interrompent, des cris horribles envahissent mon cerveau, je ne peux plus réfléchir, je ne peux plus penser. Qui poussent ces cris aussi douloureux, tristes... c'est horrible. Torture... torture... avance... je dois la rejoindre, je dois essayer d'aider cette personne innocente. J'avance avec un pas mouvementé dans les couloirs et là, je vois une fille à la chevelure grise qui bottait. Sa jambe... j'ai mal pour elle. Gonflée et violette. Elle doit aller se faire soigner! La folle! Marcher comme ça... Je posa ma main sur son épaule.
- Tu les entends aussi? dis-je d'une voix faible. Elle se retourne vers moi. Mon visage est sans expression. J'enlève alors ma main de son épaule. Je la regarde de mes yeux rouges presque transparents. Elle se retient de crier, ça se voit. Je fais aussi peur que ça? Je ne suis pas méchant, je ressemble à un gentil personnage d'animé aux beaux cheveux et je déteste ça, car toutes les filles avaient prise pour habitude de me mettre des pinces, des noeud et des élastiques partout dans ma chevelure épaisse.
- Je ne te veux aucun mal, excuse-moi de t'avoir fait peur... rajoutais-je désolé. Dire qu'à l'école je me fessais toujours taper et cette fille à eux peur de moi, un garçon faible encore remplit des marques de sa dure enfance? Mais bon, je ne veux pas être plaint, car mon objectif n'est pas d'être le pauvre petit garçon, je veux la trouver pour maman, c'est son dernier souhait. Malheureusement, ma mémoire commence à devenir vide et je ne me rappelle presque plus de la description de la fille donnée par ma mère.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeMer 1 Fév - 20:51

Mais c'était un élève, moi qui avais cru m'être fait attrapée par le directeur. Je ne me souvenais plus vraiment si je l'avais rencontré auparavant, mais à bien réfléchir, il me semblait qu'il était le nouveau du clan céleste, de me classe plus précisément. J'aurais du le savoir, mais étant donné que je séchais la moitié des cours parce que je m'ennuyais... A l'entraînement, j'étais avec les élèves de la classe lunaire, allez savoir pourquoi. Bref, je ne connaissais pas tout le monde et l'académy était grande, de plus, mes pouvoirs étaient gênant vis à vis des autres, alors je m'étais déterminée à restreindre mes fréquentations qui se limitaient à Dimitri, Kalen, Aries, Tomohiko, Moon et Cielle. J'évitais un peu les autres, faute de la télépathie qui était incontrôlable. Je me forçais donc à faire rempart de ses pensées pour ne pas les entendre. Ah oui ! Je n'ai même pas dit de qui il s'agissait ! C'était un garçon, mince, plus petit que moi, avec des cheveux blancs soyeux et des yeux rouges pâles, presque rose. Sa façon de s'habiller aurait tranché avec la mienne si je ne sortais pas de l'entraînement d'escrime. J'avais revêtu ma chemise blanche à jabot qui était normalement pour les hommes, mon pantalon de cuir marron et mes bottes cavalière. Je devais avoir l'air d'une roturière sortie d'un conte pour enfants. D'habitude j'aurais enfilé un sweat et un jean large troué, comme toujours. Le jeune homme en face de moi me faisait penser à Cielle, il était très classe, très chic, élégant et propre. Je ne m’étais cependant pas attardée à le dévisager.
- Je ne te veux aucun mal, excuse-moi de t'avoir fait peur...
- Ce n’est pas grave. Oui, je les entends. Tu as une idée de ce que ça peut être ?
Ma voix trahissait ma peur. Même si les cris n’étaient presque plus audibles, les murmures qu’étaient les pensées de la victime m’étaient ouverts. « Pitié, non. Pourquoi suis-je venue ici ? Je ne voulais pas venir dans cette école, j’avais raison depuis le début. Pitié, non, pas ça. J’ai mal ! » Les cris reprirent avant que mon nouvel interlocuteur n’aie pu ouvrir la bouche. Ils redoublèrent, nous faisant sursauter de concert. Les hurlements plaintifs, de douleur et de tristesse faisaient vibrer les murs, il était certains que nous n’étions plus les seuls à les entendre. A moins que nous soyons fous tous les deux. Je tremblais, je n’avais même plus mal à ma jambe tellement la peur me tordait de l’intérieur, se coinçant dans mes entrailles pour y faire son nid. Il y avait bien quelqu’un avec la victime, mais son esprit était bloqué et je me heurtai sans cesse à une barrière, je ne pouvais pas aller plus loin. Je passai en revue toutes mes idées pour tenter de localiser les cris. La voix devenait criarde, malsaine, elle déchirait l’âme et j’avais envie de me boucher les oreilles. Le garçon et moi étions paralysé, nous regardions autour de nous d’un air tétanisé, incapable d’articuler un mot. Je savais qu’il avait aussi peur que moi. Une porte claqua. Je fis volte-face en cherchant quelqu’un dans le couloir mais il était vide. Il se passait de drôles de choses cette après-midi !
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeVen 3 Fév - 21:59

Je lui avait flanqué la trouille... Fait chier, j'en ai marre de faire peur aux autres. Je suis tellement faible que n'importe qui pourrait me tuer avec un petit accident... Tout le monde me surnommait "allumette" à l'époque. J'ai toujours été maigre, ce n'est pas de ma faute. Dans un sens, avant, j'étais sous-alimenté, j'étais un vagabond voyageant sur la Terre entière. Ah! si seulement tu étais encore là, tu es la seule à m'avoir aimé dans ma courte enfance...
- Ce n’est pas grave. Oui, je les entends. Tu as une idée de ce que ça peut être ? me répondit alors la jeune femme.
Elle avait une belle et longue chevelure grise et de jolies vêtements. On peut dire que je ne suis pas le seul habillé comme un bourge dans cette école. Les cris reprennent, je peux entendre des claquements de portes, des coups donnés contre les murs. J'ai mal à la tête, je crois que je vais m'évanouir, j'ai trop mal. Je pose alors une main sur ma tête avec une grimace de douleur, je suis perturbé, je regarde partout. J'ai mal... mal... cognement... cognement... détresse... qui es-tu? J'ai mal pour cette personne. C'est surement une femme (une élève?), c'est un cri aigu, et très douloureux.
- Je dois la trouver. fis-je sèchement.
T'es vraiment un crétin! Je crois que je suis débile, je laisse cette fille en plan, là, alors que c'est moi qui l'ai abordé! Mais qu'est-ce que j'ai dans la tête, merde? J'ai commencé a marcher d'un pas rapide. Allait-elle me suivre? Cela serait insensé, elle est blessée, je ne veux pas que ce soit irréparable de ma faute...
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 11 Mar - 16:05

J'ai mal... mal... cognement... cognement... détresse... qui es-tu ? Je levai les yeux vers le jeune homme qui se tenait la tête dans une grimace de douleur.
- Je dois la trouver, fit-il sèchement.
Il partit en avant me laissant contre l'angle du couloir. Il se traitait de crétin intérieurement, j'entendais ses pensées d'ici. Je partis à cloche pied derrière lui, le rattrapant en quelques sauts pour poser une main sur son épaule.
- Eh, Truc ! Attend, tu n'y vas pas seul. Je viens avec toi, et pas la peine de me dire que c'est pas une aventure pour une jeune fille... Je viens.
Je ne pris pas la peine de lui demander et enroulai un bras autour de ses épaules pour m'aider à marcher. Quand il y avait situation d'urgence, j'en oubliais ma timidité. Comme avec Dimitri le soir de notre rencontre ou avec Wellan à la cérémonie. Voilà pourquoi je préférais toujours les moments palpitants de ma vie, parce que le rouge ne me montait pas au joue. Masochiste, moi ? Presque.

[court désolée, et en retard en plus O__O]

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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 11 Mar - 16:52

J'entendais le poids d'une personne qui marche à cloche pieds. Effectivement, elle fait des choses insensées cette fille. Je m'arrêta. Elle est folle? Je sentis alors sa main se poser sur mon épaule. Ne l'as-tu pas fait alors que je pleurais? Tu étais très malade, une maladie inconnue et quand je pleurais en tournant le dos alors que tu étais dans ton fauteuil roulant, tu te levais avec le peu de force que tu avais et tu posais ta main sur mon épaule en souriant : Ne pleure pas, je ne vais pas vraiment partir je v-vais... je vais venir dans ton coeur et m'y balader tout les jours! Je me rappelle parfaitement de ta voix, de cette phrase que je n’oublierais jamais, de tes beaux cheveux roux. Je tournais ma tête vers la jeune femme.
- Eh, Truc ! Attend, tu n'y vas pas seul. Je viens avec toi, et pas la peine de me dire que c'est pas une aventure pour une jeune fille... Je viens.
Puis-je trouver un moi pour la définir? Déjantée. Ce n'est pas méchant, c'est juste qu'elle serait capable de se fendre la cheville à vie pour venir apaiser les cris d'une jeune femme. Je sentis son bras se placer autour de mes épaules. Je rougis, mais elle n'eut pas le temps de le voir. J'aurais tant voulut la soigner, malheureusement, je ne sais pourquoi on m'a donner des pouvoirs pas super. Je soupira, je prit la fille au nom inconnu dan mes bras, même en s'appuyant sur mon épaule, elle ne pouvait pas éviter d'avoir des béquilles à vie.
- Je m'appelle Jun. lançai avec un ton meilleur.
Je marchais alors à toute vitesse, sans fatigue. Je n'ai jamais été faible, non, pour gagner de l'argent, j'ai fait des petits travaux, certes, mais ils étaient assez durs. J'ai déjà aidé un maçon en lui portant ses pierres, j'ai travaillé pour une petite grand-mère et j'ai bavé encore plus pour d'autres travaux! Je ne m'en plains par, car aujourd'hui, je suis dans une jolie école et je suis maigre tout en étant assez fort pour porter une fille.

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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 18 Mar - 18:43

J'évitai de lui faire les gros yeux quand j'entendis ses pensées. Il me trouvait déjantée. Oui, je l'étais mais ce n'était pas une raison pour le brailler mentalement ! J'eus à peine le temps de tourner la tête vers lui qu'il me prit dans ses bras. Heu...Garde tes distances quand même !
- Je m'appelle Jun.
- Moi c'est Yuki.
Il avait un ton plus amical. Il se mit à marcher à une vitesse folle. Je n'aurais jamais cru qu'il serait capable de faire cela. Il était plutôt fin, pas vraiment du genre musclé, mais apparemment avoir mon poids contre lui ne le gênait pas dans sa course. Il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaises intentions, donc je le laissai me garder contre lui. Il n'allait pas me manger de toute façon. Je me retenais un minimum de rougir, n'aimant pas me retrouver dans les bras d'un autre que Dimitri. Mais quelqu'un était en danger, alors il fallait que je fasse un trait sur ces pensées pour l'instant. C'était une situation critique, je ne devais prendre les conditions pour importantes. Nous arrivâmes alors au fond du couloir, une porte était entrouverte et les hurlements semblaient venir de là. Ils se taisaient un peu, étaient moins fréquent, mais je ressentais toujours la peur de l'élève prise au piège avec on se savait trop qui. J'aurais voulu que Jun me repose mais il me garda dans son étreinte, voulant certainement m'éviter de me réduire la cheville en poussière. C'était gentil et attentionné de sa part mais je ne servais à rien pour le moment, à part le ralentir et l'embêter. Il se glissa contre le mur, près de ladite porte. Il respirait vite, il devait être essoufflé mais aussi un peu anxieux. Je profitais de son accroupissement pour me dégager et me laisser tomber, assise à côté de lui.
- On fait quoi ? lui demandai-je dans un chuchotement.
Nous étions là, mais maintenant nous devions passer à l'action. Plus compliqué comme démarche.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 18 Mar - 20:50

J'étais assis par terre, adossé contre le mur à côté d'elle. J'ai mal à la tête depuis que j'ai vu cette fille aux cheveux gris et ces cris n'arrangent rien... J'ai bien l'impression que la fille aux cheveux gris possède le même pouvoir que moi. Je sens très bien que mes pensées lui sont transmises. Elle ne doit pas le faire exprès et puis, je n'ai pas le temps de lui faire la remarque. Ce serait pas très sympa, aussi, d'arrêter de me lire, alors qu'elle ne le peut pas. Moi, je n'arrive pas à m’empêcher de voir les gens invisibles et personne ne me le reproche.
- On fait quoi ? m'avait-elle dit dans un chuchotement.
Je me leva et aida Yuki à en faire de même. Cette fois, j'enroulais son bras autour de mon cou, pour pouvoir la poser plus rapidement. Je m’approchais de la porte entrouverte et posait ma main dessus. Les cris avaient cessé depuis peu de temps, mais reprirent tout à coup, plus forts, plus douloureux. Je reculais un peu du choc, en essayant de ne pas faire mal à Yuki. Finalement, je décidais de reprendre Yuki dans mes bras, c'était moins risqué.
- Ma décision est prise... on entre.
J'ouvrais la porte en la poussant violemment avec mon pied. Ça m’énervait que quelqu'un puisse autant souffrir que ça! On devait faire quelques choses. Tout à coup, je ne pus m’empêcher de lire dans les pensées de tout ce qui m'entouraient. J'ai mal... je dois résisté... on va me sauver... si je meurs... je veux vivre dans son coeur... Moi aussi, j'ai mal, mal au coeur. Elle ne va pas mourir, je ne laisserais personne mourir encore une fois, devant, mes yeux, personne. J'ai déjà assez mal pour toi ma rouquine... tu es morte, devant moi, et tu m'avais dit, que tu n'allais pas mourir... tu m'avais dit que tu voulais vivre dans mon coeur...
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 1 Avr - 12:18

Mais Jun avait l'air d'être plus assuré que moi. Il se leva d'une impulsion et m'aida à en faire de même. Sans que je pus répliquer il enroula mon bras autour de son cou et nous avançâmes ainsi jusqu'à la porte entrouverte. Il posa sa main dessus. Nous n'entendions plus aucun bruits et c'en était devenu angoissant. Dans le silence, nous nous mîmes à respirer moins fort, pour dire de ne pas briser le calme soudain et anormal. Les hurlements reprirent d'un coup et j'eus envie de me boucher les oreilles. Ils résonnaient dans ma tête avec une ferveur destructrice. Le jeune homme recula un peu, visiblement touché par le choc. Se pourrait-il qu'il soit télépathe lui aussi ? Mais ce n'était pas le moment de lui poser la question. Il me repris dans ses bras et je commençai sérieusement à me dire que je n'étais qu'un boulet pour lui. Si seulement je ne m'étais pas fracassé la cheville !
- Ma décision est prise... on entre.
Quoi ?! Je ne pouvais pas le retenir. Il ouvrit la porte d'un violent coup de pied et elle claqua le mur derrière nous. Les premiers pas dans la pièce furent emplis de pensées. J'ai mal... je dois résisté... on va me sauver... si je meurs... je veux vivre dans son coeur... Et puis, de nouveau, le silence. La pièce était mystérieusement vide et ça eut le don de me mettre en rogne. Je me dégageai des bras de Jun pour revenir sur le plancher. C'était un endroit très bête, que je n'avais jamais vu. Une sorte de deuxième bureau, avec des fauteuils partout et un feu de cheminée éteint. Il y avait une odeur forte de cuir mais par dessus, un parfum que j'aurais reconnu entre mille. Le sang. Il y avait d'ailleurs une traînée rouge sur le sol, près du secrétaire où aucune paperasse ne dépassait. Mais malheureusement, en m'approchant à cloche pied, je m’aperçus que la trace écarlate était sèche et donc vieille. Mais elle était plutôt imposante, ce n'était pas une simple coupure. Il n'y avait plus aucune issue à partir d'ici. Je ne comprenais plus rien, j'étais persuadée que les cris venaient d'ici. En observant la pièce, je déglutis. Elle me faisait à un cabinet de psychologue mais le même que dans les films où ces derniers sont fous. Un long frisson de peur me parcourut. Ce doit être une pièce réservée au directeur...
- Ça ne pouvait pas venir des murs ! Il y avait forcément quelqu'un ici !
J'essayai de garder mon calme mais c'était difficile. Je me retenais de crier. Jun était planté au beau milieu du plancher et tournait sur lui-même pour observer le bureau dans ses moindres recoins. Les cris avaient cessé pour de bon mais la tranquillité était mauvaise, oppressante et terriblement effrayante.
- On devrait pas rester ici...
Je n'avais pas confiance en la moindre petite poussière qui virevoltait dans l'air de cet endroit. Je n'attendais qu'une chose, celle de sortir. Parce que j'avais la curieuse impression que si nous restions ici, les prochains à faire résonner leur hurlements désespérés dans les couloirs, ça serait nous deux.


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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 1 Avr - 15:27

Mon Dieu... cette salle est... effrayante. Il n'y a personne, mais il y a beaucoup de sang, la personne n'a pas survécu et j'en suis triste. Par contre, cette jeune femme est morte avant mon arrivée ici... le sang est sec. Je mets ma main devant ma bouche, j'ai envie de vomir. Mon visage pâlit. Je suis triste, mais je suis en colère. J'ai peur, mais le courage m'aide. J'ai l'impression que Yuki est elle aussi en colère et je sens aussi de la peur. J'ai mal à la tête. Je ne sais pas maîtriser tout mes pouvoirs télépathiques. Quand ceux-ci sont mal maîtriser - quand je lis dans les pensées sans le faire exprès par exemple, mon esprit est ouvert et ça fait un mal de crâne horrible. Et quand une personne utilise ses pouvoirs télépathiques sur je le sens - comparées aux personnes ne possédant aucun pouvoirs télépathiques. Ça aussi, ça fait un mal de chien. Si elle n'arrive pas à se contrôler, je ne peux pas lui en vouloir...
- Ça ne pouvait pas venir des murs ! Il y avait forcément quelqu'un ici !
Moi aussi j'étais en colère et je comprenais qu'elle le soit aussi. Avons-nous eu affaire à un fantôme? Je n'y crois pas, mais des fois, on se pose des questions... Je me laissa tomber sur les genoux. Je regardais la tache, sur le sol. Mes genoux sur le sol soulevèrent de la poussière, je toussa. Depuis combien de temps l'on est pas entré dans cette pièce? Le bureau est parfaitement rangé, mais tout poussiéreux...
- On devrait pas rester ici...
Je regardais Yuki fixement dans les yeux. Le sang séché, ça ne sens pas bon... J'étais perturbé, je ne sais plus quoi penser de cela. Je suis perdu, perdu. Mon esprit est perdu et le mal de tête n'arrange rien. Vous ne m'avez pas sauvée... Encore cette voix... qui est cette fille? Est-ce que ce sont ses pensées, ou des messages qu'elle nous envoie par télépathie? Elle me fait mal à la tête, j'ai l'impression qu'elle dirige mon esprit.
- Attends... attends Yuki. Tu as entendu?
Je ne savais pas si elle avait entendu. Elle allait me prendre pour un fou. Et j'y pense... personne d'autre n'a entendu ses cris. Alors, pourquoi cette femme s'adresse-t-elle à nous ? Nous sommes pas deux à pratiquer la télépathie! Où peut-être sommes-nous les deux seuls de l'internat.
- On ne peut pas partir comme ça... dis-je en me levant, on doit faire quelques choses.
Elle devait me prendre pour un fou, parce que cet endroit est glauque, parce que si une personne est morte ici, il y en aura surement d'autres. Si elle fuit, je reste. Mais je n'ai quand même pas envie de me retrouver seul dans cet endroit ensanglanté.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 1 Avr - 17:30

Vous ne m'avez pas sauvée... Je sursautai. Les voix recommençaient. Toujours le même timbre féminin mais cette voix plus calme, comme un murmure. La peur me paralysait et j'étais incapable de contrôler un temps soit peu mes pouvoirs. Le brouhaha venant de l'esprit de Jun était très douloureux et je faisais mon possible pour ne pas céder et lui hurler de se taire. Après tout, il n'y était pour rien. Tous les humains pensent, même quand ils ne le voudraient pas, inconsciemment il le font. Un esprit n'est jamais vide, et les moines bouddhistes me font bien rire. Ils pourraient se mettre à léviter devant moi, je les entendrais encore, à moins qu'ils ne connaissent l'existence des télépathes et sachent leur faire obstacle. Quoi qu'il en soit, la migraine me broyait les tempes. Le jeune homme était à genoux devant moi, ses yeux me fixant. On aurait dit qu'il devenait fou mais il gardait un visage attendrissant. Dans un autre moment de ma vie, j'aurais pu me dire qu'il était mignon, mais ce n'était franchement pas l'endroit ni le moment.
- Attends... attends Yuki. Tu as entendu ?
J'étais persuadée que Jun était aussi un télépathe. J'acquiesçai en balayant la pièce du regard, attentive à la moindre particule déviée.
- On ne peut pas partir comme ça...on doit faire quelques choses.
Il se releva et me fixa l'air d'attendre que je le suive. J'avais affreusement envie de partir, cette pièce infâme me donnait la chaire de poule. Mais la curiosité me poussait à savoir ce qu'il s'était passé ici, ce qu'était la tâche de sang, le secret qui pesait de plus en plus sur l'école. Et puis je ne pouvais pas le laisser seul. Je pris une expression sérieuse et hochai la tête avec un air presque grave. Directement, je partis derrière le bureau et commençai à fouiller dans les papiers, éternuant plusieurs fois à cause de la poussière. On aurait dit que les piles n'avaient pas été touchées depuis des mois, voir des années. Je les feuilletai vivement, il s'agissait de dossier d'élève, je cru même y voir une lettre de motivation d'un professeur. Je n'y comprenais rien. Qu'est-ce que fiche des papiers administratifs censés être secret sur ce bureau abandonné ? Je n'avais pas rêvé; quand nous étions arrivés tout à l'heure, la porte était entrouverte, quelqu'un venait d'y passer. Je laissai tomber les feuilles sur le bureau et commençai à ouvrir les tiroirs à la volée. Le troisième en bas à gauche n'était pas poussiéreux et en y regardant de plus près, je pus nettement distingué des empreintes. Quelqu'un l'avait ouvert récemment. Je fis de même et découvrit de nouveau des dossiers classés. C'était une fin d'alphabet, je regardai à la volée et plusieurs choses me surprirent. Je tirai tout ça du tiroir et lus attentivement quelques passages. Il s'agissait de renseignements simples mais le plus choquant était la croix au marqueur rouge qui barrait la photo d'une fille.
- Jun, vient voir ça !
Mon coeur battait la chamade. J'étais tremblante, il fallait que je me calme et que je retrouve mon courage. Le jeune homme s'avança et s'accroupit à mes côtés. Je lui exposai la feuille, le laissant s'en saisir.
- Ce sont des dossiers de renseignements sur les élèves. Mais, je n'aime pas cette croix. On dirait que..., je laissai un temps de pause, pour mesurer l'ampleur de ce que j'allais dire. On pourrait croire qu'elle signifie une étape achevée d'une liste.
Il y en avait plein d'autres dans le tiroir, certains dont la photo était normale, d'autres barrés. Je déglutis. Malgré le mal de tête incessant du à mes pouvoirs, mon cerveau tournait à plein régime. Il faut arrêter ça. Un nouveau murmure, c'était très flippant. Je n'eus pas besoin de demander à Jun s'il avait entendu puisqu'il frémit en regardant les murs comme si ces derniers allaient s'effondrer. Je ne croyais pas aux fantômes mais tout ça commençait vraiment à me faire changer d'avis sur le sujet. Il faut sauver les suivants.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 1 Avr - 18:49

Yuki hocha la tête. Elle est courageuse. Je suis content qu'elle ait cette bravoure. Je ne devrais pas être trop content, la fille qui est décédée ici... stop. Yuki commença à fouiller, les dossiers correctement disposés sur le bureau, les tiroirs du bureau. Mon attention était sur les tableaux accrochés aux murs, ils m'intriguaient. Je m'approcha alors de ceux-ci et les observa. Il y a un des tableaux qui me fait peur... il est très joli, certes... Ce tableau à l'air assez vieux - 19e siècle, c'est une jeune aristocrate qui y est peinte. Une jeune femme aux longs cheveux noirs attachés en chignon. Elle a le visage très pale et de magnifiques yeux bleus. Elle porte une robe blanche d'une pureté incroyable. Je m'approche du tableau et l'observe minutieusement... c'est bien ce que je pensais. Je soulève l'oeuvre et vois un trou dans le mur. Je ravale ma salive. Mais au moment où je m’apprêtais d'enlever entièrement le tableau, Yuki m'interpella :
- Jun, vient voir ça !
Je me dirigea rapidement vers elle. Une croix rouge... sur le visage d'un fille... intriguant. C'est un dossier scolaire, je rêve? Je croyais ces documents officiels, bien caché? En tout cas, je n'ai jamais vu cette fille... je suis nouveau en quelques sortes. On pourrait demander au anciens du pensionnat, il doit bien y en avoir!
- Ce sont des dossiers de renseignements sur les élèves. Mais, je n'aime pas cette croix. On dirait que... On pourrait croire qu'elle signifie une étape achevée d'une liste.
Je lança un regard dans le tiroirs et recula. Ces élèves avaient l'air tous différents, aucuns points communs. On ne peut donc pas savoir qui est le prochain, on ne peut pas sauver le prochain. Et si c'était Yuki? Katsushiha? Andy? Mais encore... moi... Putain, je deviens grossier, cette histoire commence à me faire flipper! Il faut arrêter ça. Il faut sauver les suivants. Je n'en pouvais plus, j'avais explosé.
- Qui t'es, merde à la fin?! Je laissais un temps mort entre chaque phrase, mais elle ne répondait pas. Pourquoi nous contacte-tu nous et pas d'autres?! T'es qui?! T'es vivante, t'es morte?! Pourquoi ne nous dis-tu que des phrases imprécise?! Si t'es vivante, c'est pas drôle de nous faire flipper comme ça! Donne-nous de vraies explications!
Mon coeur battait fort, ma respiration s'était accélérée. J'étais tout rouge. Je m'étais un peu emporté... OK, je m'étais beaucoup emporté. Yuki allait-elle m'en vouloir? Je n'en sais rien, je n'ai jamais attiré grand monde, on m'a toujours dit que j'étais le mal...
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 1 Avr - 20:32

- Qui t'es, merde à la fin ?! se mit à crier soudainement le jeune homme.
Il était littéralement en train d'exploser. Quant à moi, je tentais de réfléchir à la signification de ses paroles tout en relisant attentivement le dossier. J'étais persuadée qu'il était celui qu'on avait remis en place, je l'avais d'ailleurs pris car il avait été positionné et classé à la va vite. Mes neurones bouillonnait pour essayer de comprendre ce qui s'était passé. Si j'en jugeait par la porte entrouverte, les empreintes sur le tiroir marquée dans la poussière, et le fichier mal placé...
- Pourquoi nous contacte-tu nous et pas d'autres ?! T'es qui ?! T'es vivante, t'es morte ?! continuait Jun, rouge de colère.
Je commençai à aligner les pièces du puzzle. Quelqu'un était entré ici le dossier de cette fille à la main, il allait le remettre en place quand il nous a entendus arriver dans le couloir. Il s'est dépêché de le ranger avant de déguerpir, oubliant de fermer la porte correctement. C'était une hypothèse plausible. Je lisais sans relâche les informations et quelque chose me parut étrange. Les voix avaient cessé, mais pour combien de temps encore ?
- Pourquoi ne nous dis-tu que des phrases imprécise ?! Si t'es vivante, c'est pas drôle de nous faire flipper comme ça ! Donne-nous de vraies explications ! hurla le jeune homme à côté de moi.
Il était en feu et sa respiration saccadée. Dans un regard suppliant vers le plafond je le pris par les épaules pour le secouer.
- Par pitié Jun, arrête de hurler et calme toi, fis-je sur un ton posé en plongeant mes yeux dans les siens.
Bon d'accord, je devais avoir l'air un tantinet autoritaire mais il me donnait deux fois plus mal à la tête. De plus, il valait mieux garder son sang-froid si on ne voulait pas se faire repérer, et crier n'arrangerait absolument rien. Il expira à fond et je lui souris amicalement, histoire de le rendre un peu plus serein. Si mon sourire avait quelque chose de détressant, bien sur.
- Bien. Tiens, lis ce passage là, lui dictai-je en coinçant la feuille de renseignements entre ses doigts encore un peu secoués de tremblements.
Je relus le nom de l'élève. Mary Evers. Rien de plus commun mais pourtant, j'étais à soixante dix pour cent certaine que c'était elle qui nous parlait et hurlait de cette manière, celle qui venait surement de mourir le temps qu'on arrive.
- Mary était une télépathe et elle avait aussi le don de voir les fantômes. Je pense qu'elle peut garder le contact avec nous par la pensée car nous sommes les deux seuls à posséder une partie de son don.
Il leva les yeux vers moi, l'air de réfléchir à ce que je venais de déclarer. La théorie des revenants qui hantait l'école ne m'avait jamais effleuré l'esprit, mais je devais admettre que ces murmures ne venait pas de nulle part. Mary devait être un fantôme, et nous ne pouvions pas la voir mais uniquement lui parler. J'avais peur de tenter quelque chose, donc je ne fis rien. Je ne devais pas prendre le risque de me mettre en danger, après tout, je n'étais pas suffisamment expérimentée pour et me protéger et communiquer télépathiquement. Je me retournai pour jeter encore un oeil aux autres dossiers. Puis, soudain, une idée me vint. Je me levai pour aller ouvrir un autre tiroir. H-I-J. En retournant les pochettes, je tombai sur le mien. Huruma Yuki. Je le retirai de son emplacement et revint vers Jun en le feuilletant. Il était curieusement daté d'un an avant mon arrivée. Autrement dit, il était impossible qu'à cette époque ci, il connaisse mon existence et autant de chose sur moi. Tout y était détaillé, de la mort de mon père à mes capacités d'extralucide, doublées de celles d'une sorcière. Mais comment... ? C'était effrayant. Je lâchai les feuilles en retenant un cri. C'était impossible qu'il en sache autant. Les fonctions de mes pouvoirs étaient clairement expliquées, et le tout avait été rédigés plus d'un an avant que mes grands-parents ne découvrent l'existence d'un tel établissement. Je refermai vivement la pochette et la remis à sa place tout en tremblant, le visage décomposé par la panique. Faites quelque chose, reprit alors la voix de la fille. Je tournai la tête vers Jun, espérant qu'il me rassurerait. Ou n'importe quoi d'autre.
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeSam 28 Avr - 19:39

Spoiler:

Alors que j'hurlais comme un fou sur son overdose, Yuki examinais tranquillement un dossier. Comment pouvait-elle être aussi calme avec cette fille qui disait tant de choses pour rien dire? Ouais, je trouvais que cette fille en disait trop. Elle parlait beaucoup pour en dire peu.
- Par pitié Jun, arrête de hurler et calme toi, me dit-elle calmement.
Elle avait plongé ses yeux dans les miens. J'hochais la tête rapidement en respirant très fort et très vite pour me calmer. Aussi, lui répondis-je par un OK. Je me suis encore emporté, c'est à cause... Je m'approcha de Yuki. C'était un dossier d'élève? Sûrement. Certainement, oui. Elle me sourit avant me dire :
- Bien. Tiens, lis ce passage là.
Je lis dans ma tête : Mary Evers, mais Yuki, elle, le lut à voix haute. Pour l'instant, je ne voyais pas ce que nous apporter de savoir qu'une fille s'appelait Mary, mais en laissant mes yeux traversaient les feuilles, je pus lire qu'elle était télépathe. Finalement, nous ne sommes pas si rare!
- Mary était une télépathe et elle avait aussi le don de voir les fantômes. Je pense qu'elle peut garder le contact avec nous par la pensée car nous sommes les deux seuls à posséder une partie de son don.
Je la regarde, puis j'acquiesça. Je le pensais moi aussi. Par contre, l'idée du fantôme m'étonna. Les pouvoirs surnaturelles, c'était pas du pipeau vu que j'en avais mais les fantômes... j'hésitais. Yuki fouilla encore dans les dossiers tandis que je lui prit le dossier sur Mary. Je promenais alors mon regard vers ses recherches. Après avoir prit un dossier ou était écrit "Huruma Yuki", elle vint vers moi pour que nous le lisions ensemble. Je n'arrivais plus à lire, que se passait-il? J'avais tellement mal, je ne pouvais plus lire. J'avais comme un nid d'abeilles dans le crâne. Yuki poussa un petit cri. Je courus vers elle avant de saisir son dossier scolaire. Je lus. Il y avait sa date d'inscription, pourtant ce dossier daté d'un an avant son entrée dans l'établissement. Faites quelque chose. C'est encore Mary. Je me dirigea vers le tiroirs des dossiers scolaires laissant Yuki seule. Je rechercha mon dossier. "Meiko Jun". Le miens aussi daté d'avant mon inscription et pourtant, je n'étais là que depuis une semaine. Jun est un garçon imprévisible, et peut-être violent cause à sa vie passé dans la rue. Quoi?! Comment savait-il ça? Personne ne savait que j'avais vécu à la rue, mis à part Katsushiha! Je lis encore, je voulais en savoir plus. Il a été le majordome d'une riche jeune femme à l'âge de 15 ans. Celle-ci est décédé 1 ans après que Jun soit engagé, d'une grave maladie. Je fus plus que stupéfait. Ils connaissent ton prénom, ils te connaissent! Ils savent que j'ai été à ton service, trop, ça en ait de trop! Mes yeux sortirent de leurs orbites, je jeta le dossier sur le bureau.
- Comment peuvent-ils savoir autant de choses?! Autant de choses si personnelles?! Je suis ici depuis une semaine à peine! Je ne peux plus supporter autant de souffrance, le ton de ma voix descendit, je ne veux pas que l'on sache mon passé... me comprends-tu Yuki?
J'avais pété un câble, j'étais en colère, mais en même temps... j'étais abattu. Cette histoire allait trop loin. Je ne croyais pas qu'elle allait me comprendre, j'avais peur de sa réaction, j'avais peur qu'elle me gueule dessus, qu'elle me laisse, qu'elle m'insulte, qu'elle me prenne pour un fou... De toutes façons, même si elle me prend pour un fou, je m'en fiche! Quand notre vie est dure, on ne veut pas qu'elle soit dévoilée, comme ça... Heureusement, mon secret le plus terrible ne figure pas dans ce dossier...
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 29 Avr - 14:49

J'avais toujours pensé que cette école était louche, là, j'avais une preuve. Les dossiers scolaires éparpillés étaient datés de plusieurs années avant notre arrivée. Ils décrivaient notre passé, des choses secrètes et indicibles, que personne ne devrait savoir. Et il y avait ces croix au marqueur rouge. On aurait dit que le directeur nous recherchait, nous inscrivait avant de nous exécuter ou je ne savais trop quel torture il nous infligeait. Un frisson me parcourut. Je n'aurais jamais du venir ici, je le sentais dès le départ, c'était une très mauvaise idée. Cet établissement n'était pas net et nous n'étions pas amassé entre ces murs bleus comme simple élèves. Nous n'étions pas de la décoration, nous avions un but précis, nous servions à quelques choses. Seulement, je n'avais que les maillons de la chaines mais pas encore tous les outils pour les assembler. Il manquait toujours plusieurs pièces au puzzle. Je n'étais même plus sure de vouloir découvrir la vérité, tant j'étais terrifiée.
Jun partit vers les tiroirs et fouilla à son tour dans les pochettes. Il ressortit un dossier et le lut. Certainement le sien. Sa réaction fut plus violente que la mienne, plus rageuse, moins apeurée et prise au dépourvu. Il se releva d'un bon et balança la paperasse sur le bureau poussiéreux. Ses yeux lançaient des éclairs.
- Comment peuvent-ils savoir autant de choses ?! Autant de choses si personnelles ?! Je suis ici depuis une semaine à peine ! Je ne peux plus supporter autant de souffrance, le ton de sa voix descendit un peu semblant se rendre compte qu'il pétait les plombs, je ne veux pas que l'on sache mon passé... me comprends-tu Yuki ?
Il croyait quoi ? Que c'était une super nouvelle que toute ma vie soit soigneusement décrite dans les dossiers du directeur ? Les souvenirs de ma petite visite avec le surveillant et Dimitri me revinrent. L'homme était vraiment quelqu'un d'arrogant et de sévère, de cruel presque. Je comprenais mieux pourquoi nous ne le voyions que très peu. Il devait détester ses élèves. J'étais très contente de lui avoir lancé ce petit sort de malédiction. D'accord, j'avais été mise en retenue pendant des heures avec mon petit ami, mais ça en valait la peine. Depuis, il n'avait rien tenté contre moi, mais il me faisait toujours un peu peur, même beaucoup. J'étais courageuse et téméraire. Ces dossiers étranges me terrifiaient pourtant.
Je me redressai, la douleur dans ma cheville, que j'avais temporairement oublié, prise dans le feu de l'action, s'élança le long de mon mollet et je dus détourner le visage pour cacher une grimace. Je posai une main sur l'épaule de Jun en souriant piteusement.
- On va mener notre petite enquête. Tout ça, fis-je en désignant les tiroirs ouverts, c'est horrible. Cette école nous cache des choses. Trop de choses.
Je pris les pochettes et les remis à leur place, rangeant le bureau et tentant d'effacer les traces de notre venue. Nous ne pouvions pas restés ici, l'atmosphère commençait franchement à me donner envie de vomir, j'avais le tournis. Je pris la main du jeune homme et l'entraînai derrière moi, sautillant à travers la pièce pour en sortir. Je refermai la porte derrière nous et m'adossai au chambranle, face à lui.
- C'est bizarre. Peut-être que Mary essaie de nous faire comprendre quelque chose, comme nous donner une mission. Elle n'est peut-être pas la seule à avoir subi ce sort et pas non plus la dernière...
J'avais l'impression d'avoir atterri à Poudlard. Tous ces secrets enfermés dans les murs et des élèves inconscients. Mais je n'avais rien demandé moi ! Jouer le rôle de Harry, Hermione et Ron, c'était du délire, on en riait avec les amis, on le rêvait. Quand la responsabilité de percer à jour sa propre école prise dans des magouilles pas claires vous tombez sur les épaules, c'était tout de suite beaucoup moins grisant. Je me sentais anéantie. Si je n'étais pas tombée en escrime, je n'aurais pas eu besoin d'aller à l'infirmerie, je ne serais pas passer dans ce maudit couloir, et je n'aurais jamais découvert tout cela. Jun aurait peut-être était seul. Non, lui non plus ne se serait pas arrêté. Nous serions encore deux ignorants vagabondant dans les couloirs bleus sans se soucier de ce qui s'y passe vraiment, en secret. A présent, nous avions le cerveau empli de questions, d'interrogations compliquées à qui nous ne pouvions pas donner d'explications pour le moment. J'allais forcément déprimer. Je ne voulais pas être l’héroïne. Avoir sauvé tout le monde le jour de la cérémonie de rentrée avait été une expérience magique, parce que j'en étais sortie vivante. Mais là, il y avait danger de mort. Moi je disais non. Pourtant, je voulais savoir, comprendre, découvrir ce qui se tramait dans cette academy de malheur. On me tendait la baguette magique, je n'osais simplement pas la refuser. Toutes ces comparaisons avec les romans me faisaient sourire intérieurement. C'était bien joli, mais quand on suivait les personnages dans leurs aventures, c'était irréel, dans le rêve, la lecture imaginaire. Aujourd'hui, c'était vrai.
- Il faudrait que l'on revienne ici de temps en temps, pour chercher un peu. Je reste prudente tout de même, on ne sait pas le sort que nous réserve celui qui nous découvrirait là-dedans.
Rien que de songer à ce que nous pourrions subir, j'avais des frissons dans le dos.
- Mais on ne peut pas rester à deux. Il nous faut des... des alliés, quoi. Tu as des amis à qui on pourrait confier ce qu'on a vu de ton côté ?
Impossible de rester seuls, je songeais à en discuter avec Dimitri, même si je ne voulais pas le mettre en danger, je ne pouvais simplement pas lui mentir et lui cacher certaines choses. Il fallait que les élèves soient au courant, mais pas tous, les plus courageux, ceux qui étaient prêts à sauver les autres. Je devais en parler à certains. Nous devions en discuter, on ne pouvait pas rester là, bras ballants, à ne rien faire.

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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeDim 29 Avr - 19:28

Depuis combien pas été violent comme ça? Quand je t'ai rencontré ma rouquine, tu as accepté que je sois à ton service. J'étais devenu poli et calme, mais à cause de toute cette histoire, mon côté petit sauvageon des rues a refait surface. Je ne veux pas Yuki lise mon dossier, personne ne dois savoir cette chose horrible que cache mon passé, personne. Je lirais attentivement ce dossier pour voir si mon plus gros secret y est écrit et je le brûlerais. Non, je ne peux pas risquer que Katsushiha me prennent pour un monstre et personne d'autre d’ailleurs, je dois protéger mon passé. Alors que j'étais dos à Yuki encore très énervé, je sentis sa main se poser sur mon épaule. Je sursauta un peu avant de me retourner calmement. Le sourire de Yuki était bizarre, avait-elle mal?
- On va mener notre petite enquête. Tout ça, c'est horrible. Cette école nous cache des choses. Trop de choses.
Je devais me calmer, mon comporte de sauvage doit totalement s'effacer de moi, mais comment? On en change pas comme ça, et il y a des choses qui me font redevenir comme avant que j'ai l'air si mignon, si calme et gentil. Mes yeux s'écarquillèrent, j'étais mal à l'aise : elle rangeait les dossiers. Comment vais-je le cramer maintenant ! De plus, elle m'emmena hors de la salle. Non, non, je dois faire quelques choses.
- C'est bizarre. Peut-être que Mary essaie de nous faire comprendre quelque chose, comme nous donner une mission. Elle n'est peut-être pas la seule à avoir subi ce sort et pas non plus la dernière...
Sur ces mots, je frissonna. Pas non plus la dernière... J'avala ma salive rien qu'en repensant à cette phrase que m'avait dite Yuki. Je tremblait, je ne devais pas lui mentir, je t'avais promit de ne plus jamais mentir... Désolé ma rouquine, mais je n'ai vraiment plus le choix, je ne pouvais pas dire à Yuki ce qu'il c'était passé dans mon passé, pas même à mes proches, pas même à personne. Je regrette tant ce que j'ai faites dans le passé, peut-être que tu serais encore vivante, peut-être que je serais jamais allé dans cette école de malheur, peut-être qu'aujourd'hui je serais encore ton majordome... Malheureusement, cette vie là aurait peut-être été moche. Nous nous aimions et j'étais la classe moyenne alors que tu étais riche. Tes parents me haïssaient. Toute cette nostalgie va me ruiner, je ne dois pas déprimer, je ne dois pas sombrer, non pas maintenant.
- Il faudrait que l'on revienne ici de temps en temps, pour chercher un peu. Je reste prudente tout de même, on ne sait pas le sort que nous réserve celui qui nous découvrirait là-dedans.
J’acquiesçais, je n'avais pas envie qu'un de ces méchants surveillants me chopent en train de fouiller dans les dossiers scolaires. Dire que je m'étais résolu à être clean et me voilà avec cette fille dans un endroit interdit aux élèves, ça me fait rire intérieurement.
- Mais on ne peut pas rester à deux. Il nous faut des... des alliés, quoi. Tu as des amis à qui on pourrait confier ce qu'on a vu de ton côté ?
Oui, je connaissais une et seule personne à qui confier ces horribles choses. Elle avait vécu dans la rue tout comme moi, c'était la seule qui pouvait me comprendre. Mais tout d'abord je devais récupérer mon dossier scolaire, tout de suite, pas dans une heure, pas demain, tout de suite.
- Oui, je connais bien une personne mais avant... tu m'excuseras, mais je dois régler quelques choses, là-dedans...
Elle ne doit pas me suivre, je la força à rester dehors et j'ouvris la porte et m’engouffra dans pièce lugubre. Je me dirigea vers le tiroir avant de fouiller dedans. Ouf, il y ait. Je pris le dossier et le mit dans ma sacoche. Mais, encore une chose de tracassait... ce tableau. Le magnifique tableau de l'aristocrate brune. Je le décroche du mur et le dépose délicatement sur le sol. Ce trou dans le mur... c'est la pièce d'à côté. Malheureusement, j'avais trop fouillé, je sentis quelqu'un me donner un coup de pied dans le dos qui m’assommer avec je ne sais quoi. Je ne cria pas, on entendis juste le poids de mon corps tombé sur le sol. C'est finit, je suis évanoui...
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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeLun 30 Avr - 14:46

J'avais très envie de m'éloigner de là. Cet endroit dégageait toujours quelque chose de mauvais, sans que je ne sache vraiment quoi. De plus, les murmures télépathiques répétés par Mary me donnaient terriblement mal à la tête et la migraine m'écrasait les tempes. Je me forçais pourtant à rester concentrée et faisais face à Jun comme un petit militaire sérieux.
- Oui, je connais bien une personne mais avant... tu m'excuseras, mais je dois régler quelques choses, là-dedans...
Il avait l'air préoccupé, mais je ne lui posais pas de questions, il avait cette tête et ce ressentiment depuis qu'il avait lu son dossier. Quelque chose n'allait pas. J'eus beau tenter de l'en empêcher, il insista pour retourner dans le bureau, mais seul cette fois. Il rouvrit la porte et s'engouffra dans la pièce en me laissant derrière lui.
Je décidai de l'attendre là.Je m'adossai au mur, levant ma cheville à la hauteur de ma main pour me masser le pied qui me faisait horriblement mal. Si seulement Aries avait été dans le coin, tout aurait été beaucoup plus simple et rapide. Oubliant ma souffrance, je me berçais encore de questions sur cette histoire de dossier, de voix et sur cette Mary Evers. Peut-être que quelqu'un la connaissait parmi les élèves actuels ? Il fallait que je me renseigne et que je cherche à trouver ses amis qui finiraient par se rendre compte de sa disparition. A moins qu'une excuse, un petit alibi ait été établi par le directeur, histoire que les élèves ne s'interrogent pas. C'était plausible.
Cela faisait maintenant plus de trois minutes que Jun était entré de nouveau dans le bureau. Je commençais à m'inquiéter. Qu'est-ce qu'il fichait ? J'étais en train de me dire que je devais certainement jeter un oeil pour surveiller, quand j'entendis du bruit dans la pièce. J'attrapai la poignée et poussai l'entrée pour avancer discrètement. Le corps du jeune homme tomba au sol, assommé par le coup d'un homme grand, visage masqué. Sans réfléchir j'entrai en trombe en poussant un cri de secours. L'intrus se tourna vers moi en jurant et commença à avancer d'un pas menaçant vers moi. Le parquet de bois vieilli tremblait à chaque pas qu'il martelait. Je reculai, affolée. Le tableau de peint de l'aristocrate avait été déplacé de son mur et reposait sur le sol, près de Jun inconscient. Je ne pouvais pas m'enfuir et le laisser là. Mes sens de sorcière s'affolaient en moi et j'avais peur de faire des bêtises, prise par la peur et la colère.
L'homme, grand, silhouette musclée vêtue de noir finit par me rattraper, une sorte de bâton de bois dans la main. Je regardai en tout sens pour trouver quelque chose, n'importe quoi, pour me défendre. Soudain, une chose me revint: les épées croisées accrochées dans les couloirs comme dans les châteaux forts. Celles que j'avais déjà utilisées lors de la cérémonie. Je devais aller en chercher une.
M'enfuyant à toute jambe, je courus à toute vitesse dans l'obscur couloir. Mon adversaire lâcha de nouveau une injure et se mit à me poursuivre après un moment d'hésitation. Des larmes roulaient sur mes joues, je ne parvenais plus à les retenir, le coeur battant. Enfin, j'en vis un. Un socle, avec les épées soigneusement tenues. Dans un élan olympien, je sautai pour le déloger du mur et il retomba sur le sol de marbre bleu avec un fracas métallique assourdissant.
- Arrête ça tout de suite petite idiote ! Rend toi, tu n'as aucune chance ! hurlait le gorille derrière moi, m'infligeant une panique incomparable.
Je saisis à deux mains le manche de l'arme et tirai de toutes mes forces dessus, espérant la sortir de son fourreau avant que l'homme ne me rattrape, courant moins rapidement que moi. Je tremblais sans cesse, la sueur perlant à mon front. Puisant dans quelques ressources de télékinésie inespérées, je réussis à m'emparer de l'arme, pointant la lame devant moi. Je me retournai dans un mouvement guerrier et repartit en sens inverse. Prenant mes jambes à mon cou, je déguerpis comme un lapin dans le dédale de couloirs, l'homme toujours derrière moi, s'égosillant inutilement. S'il pensait qu'en criant comme un abruti il m'arrêterait, il se fourrait le doigt dans l'oeil. J'avais affreusement mal dans toute ma jambe, ma cheville violette avait enflait et devait avoir dépassé le double de son volume habituel. Pourtant, prise par la terreur, la colère, et la précipitation, je savais l'ignorer et courir plus vite que jamais.
Mon coeur pulsait à une vitesse hallucinante dans ma poitrine. Contournant l'école par une sortie extérieure, je repartis en direction du bureau, priant pour semer l'homme à mes trousses. Défonçant la porte d'un coup d'épaule fulgurant, d'une force prise dans ces moments intenses de la vie, je fis une glissade magistrale avant de revenir à mon point de départ. Je fonçai dans la pièce, la porte toujours ouverte. Jun commençait à se redresser, se massant l'arrière du crâne, l'air d'avoir mal partout. Je m'agenouillai à ses côtés et le soulevai comme je pus, le faisant paniquer. Il avait l'air de ne plus trop savoir où il était.
- Jun, bon Dieu ! Lève-toi ! Vite ! Vite ! le secouai-je, affolée.
J'avais déposé mon arme mais je la gardais à l'oeil, étant certaine que l'homme en noir finirait par nous retrouver. Il était masqué, et je ne pouvais pas voir qui il était. Mais je n'avais jamais vu un gabarit si impressionnant au sein de l'école. Le jeune homme se releva en s'appuyant sur mon épaule et me fixa de ses grands yeux rouges. Il était complètement à l'ouest, l'esprit embrumé. Ses pensées étaient une cacophonie indéchiffrable où tout se secouait, se mélangeait et se bousculait. Je lui pris la main et le tirai derrière moi, dans un mouvement du désespoir. Je ramassai mon épée vite fait et me dirigeai vers la sortie. Mais il était trop tard, l'homme nous barrait la route, ses petits yeux sombres, seule partie visible de son visage caché, en disaient long sur ses intentions. C'était un regard effroyable.
Pointant la lame face à moi maladroitement en lâchant la paume du garçon, je tentai de prendre ma garde en oubliant tout le reste. L'esprit de mon adversaire était bien protégé et je n'arriverais jamais à l'attaquer par la télépathie. Je me refusais à utiliser la télékinésie, technique beaucoup trop incontrôlable et sanglante sur les hommes. Je ne maîtrisais absolument pas la téléportation dans un moment pareil. Quoique... Je pouvais tenter le coup. Tenant fermement mon épée, je partis tête baissé sur l'homme qui me faisait face. Prête à l'embrocher ? Non, je me doutais qu'il allait se décaler.
- COURS ! hurlai-je à l'attention de mon camarade.
Dès que l'homme bondit en arrière pour éviter la lame tranchante, la sortie se dégagea et nous galopâmes comme des lapins, Jun et moi. Je tentais vainement de créer un portail de téléportation, la seule opportunité que nous avions pour le moment, haletant. Je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie.
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Jun Meiko


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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeMar 1 Mai - 11:00

~ À peine étais-je arrivé, et me voilà déjà dans le pétrin... ~

~ [ Flash back ] ~

J'étais dans ce magnifique jardin qui m'était tant familier. Des roses blanches ornait tout le jardin de pureté, aucune mauvaise herbe, aucune couleur sombre. Mais il n'y avait pas que des roses, je pouvais voir des marguerite, des lys, des pâquerettes, du muguet et pleins d'autres sortes dont je ne connaissais pas le nom. J'étais habillé avec une magnifique chemine blanche à jabot et portant sur mon dos une veste noir de luxe où était accrochée une montre à gousset. Je regardais mes chaussures. C'était des chaussures de ville cirées à la perfection. Je marchais. Je poussais un fauteuil roulant. Je regarde la personne assise dedans: une magnifique rouquine. Elle avait de longs cheveux tombant dans son dos. Le haut de sa chevelure était lisse et le bas ondulé parfaitement. Elle avait de grands yeux verts et de petites taches de rousseurs était parsemées sur son doux visage. Elle portait une jolie et légère robe blanche à froufrous. Nous étions entrés dans la saison printanière.
- Arrêtons-nous ici, Jun.
Elle avait une voix pas trop grave, pas trop aiguë. Dans sa douce voix, on sentait tout de même la maladie, malgré son énergie pour s'en sortir.
- Très bien, mademoiselle Johanna.
Je passa devant le fauteuil, et elle me tendit ses bras. Je la pris dans mes bras sans avoir le dos fracassé, je me tenais bien et je la tenais bien. Je commença à marcher un peu, je la promena cinq minute avant de la poser au milieu des herbes du printemps. Elle commença à ramasser quelques marguerites sauvages, je la regardais attentivement. Elle fit une couronne de fleur avant de me la poser sur la tête. Je rougis.
- Vous êtes trop bonne, mademoiselle Majenski... dis-je timidement.
Elle rit, puis elle me sourit. J'aimais tant son sourire aux milles rayons de soleil.
- Le paradis n'est rien comparé au temps que tu passes avec moi.
Je baissa la tête. J'étais triste. Johanna Majenski était malade, très malade. Elle allait me quitter et je le savais, mais je n'arrivais pas à l'acceptais.
- Alors... ne partez pas voir votre mère qui est avec le bon Dieu...

~ [ Fin du flash back ] ~

- Jun, bon Dieu ! Lève-toi ! Vite ! Vite ! me cria une voix.
J'étais encore sonné. Je ne voyais pas son visage. Quel coup, je ne me sentais pas très bien. J'avais l'impression que mon crâne était fendu en mille petits morceaux. Ma vue s'améliora. Je vis Yuki, le visage apeuré. Que lui arrivait-il? Avais-je mon dossier avec moi? Je tâta mon sac de ma main droite. Il y était. Je m'appuya sur l'épaule de Yuki pour me relever. Mademoiselle Majenski... Arrêtons-nous là... êtes si bonne... du muguet! Ne partez pas voir votre mère... Jun, bon Dieu! Aïe! Mes pensées me fracassaient le crâne... Tout cet écho me faisait trop mal et puis ces phrases mélangées, c'était pire qu'un poulailler. Tout à coup, je vis Yuki prendre une épée qui venait de je ne sais où, elle commença à avancer... Que fait-elle?!
- COURS ! me hurla Yuki
Je l'écoute affolé, en face de nous se tenais un molosse qui fessait deux fois ma taille. Quand nous nous dirigeâmes vers lui, il s'écarta et moi, je ferma les yeux. Je ne voulais pas sentir le choc en m'éclatant sur le mur. Je sentis une drôle de sensation avant de sentir le vent et la pluie.
Où étions-nous? Nous foncions vers le mur et nous voilà dehors sous la pluie avec un fort vent. La pluie créait de petites gouttes sur les lunettes de Yuki et mes cheveux ne ressemblait plus à rien quand ils étaient mouillés. Je lança un regard vers la cheville de Yuki. J'écarquilla les yeux. Elle était violette et un peu bleue. Elle avait doublé de volume. Ce n'était pas beau à voir...
- Ahem... on est où là au fait?
Une nouvelle aventure. Périlleuse? Je croyais surtout qu'on allait attraper la crève et le temps que l'on rentre au pensionnat, Yuki n'aura déjà plus de cheville...

~ Je ne suis pas dans la merde... ~

Continuons-nous ici ou changeons-nous d'endroit comme dans le RP?
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Yuki Huruma


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MessageSujet: Re: Quand Fairy commence à flanquer la trouille   Quand Fairy commence à flanquer la trouille Icon_minitimeMar 8 Mai - 17:31

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