Si je te dis que quoi je dise, tout est calculé, tu me crois ? Si je te dis que même si je ris à une de tes blagues, tu m'es indifférent, tu me crois ? Si je te dis qu'au fond, je ne t'aime pas, est-ce que tu arrives à le croire ? Pourtant, c'est vrai. Tout ce que je fais, je le fais pour moi. Pour ne pas faire de vague. J'ai des amis - en apparence. Je suis sympathique et agréable - en apparence. Je suis très fort à ce jeu là, passer pour quelqu'un de normal et enjoué. C'est si simple, de mentir aux gens. Il suffit de leur faire entendre ce qu'ils souhaitent, et ils ne se rendent même pas compte qu'ils se dupent eux-même, qu'ils se voilent la face. Au final, j'ai beau être un menteur, un hypocrite, un dissimulateur, je suis mieux que toi. Parce que moi, j'ai conscience de ma bassesse, de mon mensonge, de ma laideur intérieur. Je sais pertinemment à quoi ressemble mon âme, mon esprit, cette chose immatérielle qui me constitue et que tu nommes pour te rassurer et avoir l'illusion d'une emprise là dessus. Dans ma petitesse d'esprit, je te serais cependant toujours supérieur, de par la connaissance. Tu t'aveugles pour ne pas devenir fou, mais tu te prives ainsi du savoir.
Moi, je suis calculateur, bien que souriant en surface. Au fond, je suis vide. Mais contrairement à la grouillante majorité des personnes rongées par la solitude, ce vide, ce trou dans mon coeur, il ne me pèse pas. Si un jour tu découvres que je t'ai menti, je ne pourrais pas te dire que je regrette. Je ne pourrais même pas me sentir désolé pour toi, quoi que j'essaye de toute ma force. C'est pour ça que si tu découvres tout, fuis-moi. Tu pourrais devenir fou de chagrin.

Moi, je suis Luv. Le fils de Rama. Moi, je suis Nabarun. Le soleil matinal. C'est étrange ce qu'une personne peut différer de la signification que porte son nom. De toute façon, je ne suis pas vraiment un Nabarun. Ma mère était la femme d'un Nabarun, qu'elle a commencé à tromper, et me voici. Fils bâtard d'une mère indienne et d'un occidental. Mais le mari de ma mère a consenti, dans sa grande bonté, à me laisser la vie et à me reconnaître après s'être débarrassé de mon véritable père. Au fond, ça l'arrangeait bien. Il n'aimait pas ma mère, marié par alliance, et avait lui aussi des maîtresses. Ma naissance lui évitait de devoir concevoir lui-même un enfant avec un femme qu'il ne désirait pas. Ma mère et mon "père" était des gens respectables, attachés aux valeurs ancestrales, au système des castes et toutes ces conneries. Facile de vivre ainsi quand on est en haut dans le système. Quand on est un Kshatriya. Des anciens chefs de guerre, englués dans les traditions et la suffisance de leur rang, la conviction que leurs valeurs étaient dominantes et leur famille à la hauteur de son nom. Un ramassis d'imbéciles amollis par les rêves de grandeurs et leur semblant de pouvoir. J'ai grandi entouré de gens qui croyaient à l'honneur et à toutes ces sornettes, qui me rabattaient les oreilles avec leur gloire des combats, l'importance de la vaillance, le devoir d'être un homme. J'ai toujours pensé que ces abrutis étaient sur leur déclin, qu'ils vivaient dans le passé, comme si la famille Nabarun était toujours auréolée de sa gloire d'antan. Et j'avais raison. J'aurais finit par m'enfuir si on ne m'avait pas chassé, l'année de mes douze ans. Une petite manifestation de télékinésie inopinée, et hop, la famille effrayé, et un coup pied au cul pour me chasser. J'ai eu de la chance, j'ai tout de suite été recueillit par un homme qui m'éleva comme un père. C'était un ancien criminel, qui, sous le coup d'une "intervention divine" d'après lui, avait comprit son pêché et juré de se racheter. J'étais tombé sur son chemin à ce moment là et il y avait vu un signe du destin. Je ne croyais pas à ces conneries de religion, de destin et du reste, mais il s'occupa de moi comme il le pu. J'eu un développement normal jusqu'à mes quatorze ans, quand Tout le Mal arriva. Mon "père adoptif" m'envoya finir mes études dans un endroit pleins de "gens comme moi", avec des pouvoirs. Lunacy Avenue, un nom tout à fait incompréhensible pour moi. Avant mon départ, j'eu droit à des cours intensifs de langues, pour me permettre de communiquer avec n'importe qui. Cependant, j'avais conservé un fort accent indien dans quelque langue que ce soit.

Moi, j'ai un pouvoir agaçant. Imprévisible. Parfois intéressant, parfois inutile. À mon image, peu fiable. C'est à dire qu'il change tous les trois jours. Je ne sais jamais lequel vais-je pouvoir utiliser. Surtout que je n'ai le droit, apparemment, qu'à une seule utilisation par jour, et ce pour n'importe quel pouvoir. Si vous connaissez une aptitude plus handicapante, faite-le savoir, je peux fournir une corde et un tabouret, en plus du lampadaire. Parce que j'imagine mal un truc plus chiant que le mien. Je me réveille en pleine nuit à chaque changement de pouvoir, tous les trois jours, donc. Je suis forcé de le tester, pour savoir à quoi m'attendre et éviter de tuer quelqu'un - ou moi-même - par accident. J'ai ainsi perdu une utilisation de mon pouvoir, et il ne m'en reste que deux - soit une par jour pendant deux jours - avant d'à nouveau changer de pouvoir, et de recommencer le cycle infernal. J'ai déjà tenté de laisser mon pouvoir activé toute une journée, mais je me suis évanoui, vidé de mon énergie, au bout d'une demi-douzaine d'heures. Il faut dire que j'avais un pouvoir assez puissant, ce jour là. Je n'ai plus jamais tenté de recommencer. Je suis passé par de nombreuses et différentes aptitudes depuis l'apparition de mon pouvoir, il y a cinq ans. Certaines très puissantes, d'autres insignifiantes. Télékinésie, adaptation pulmonaire, constriction, magnétisme, omnlinguisme, mimétisme, etc. Ca peut s'avérer parfois extrêmement déconcertant.

pseudonyme - Barbe rousse Ambre.
age - 16.
comment avez-vous connu le forum ? - DC de Nezouille.
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