Power of cupcake

I'm a terrifying monster

Avant tout, Asis est plutôt solitaire. Elle ne s’ennuie pas de la solitude, elle la trouve parfois rassurante : elle est plutôt méfiante. Mais si vous la pensiez douce et gentille, calme et discrète, détrompez-vous, ce n’est pas ce qu’elle est. Ou en tout cas pas ce qu’elle cherche à montrer d’elle. Elle aime véritablement se moquer des gens, soulignant les points qui sont susceptibles de les complexer et jouant avec ça pour les blesser. Elle critique énormément, mais pas pour se prouver qu’elle est supérieure : elle a toujours été comme ça, car c’est ce que son entourage lui a donné. Elle montre une confiance en elle et n’hésite pas à se montrer parfois hypocrite, faisant semblant d’aimer une personne et de la descendre dans son dos en disant des choses qui peuvent parfois se révélées méchantes. Elle se montre aussi arrogante en riant des autres avec plaisir, mais au final, elle s’en fiche des autres. Les mots des inconnus ne l’atteignent pas, quoi qu’ils disent. Elle s’en fiche totalement, au final. Elle souhaite juste s’amuser, car les gens se vexent facilement et pour un rien : elle profite donc de ça. Elle a horreur, vraiment, des « fifilles en jupette », des « nanas qui se la pète » et de la gente féminine en général, qu’elle trouve trop niaise et enfantine, à se maquiller pour un rien et à faire attention à leur cheveux, à leur habits, comme si la vie de tous les jours était un défilé de mode. Elle donne des surnoms à tout le monde, affectueux ou non. Ses amis pourront en avoir un qui les rabaisse comme un plutôt mignon.
D’ailleurs, lorsqu’on est ami avec elle, ce qui n’est possible que si vous avez des points communs avec elle tels que la moquerie, que vous aimez vous jouer des quatre et les critiquer, elle est sincère dans ses sentiments. Elle ne ment pas à un ami, elle trouve que c’est quelqu’un sur qui elle peut se permettre de compter. Seuls ses très grands amis peuvent la réprimander lorsqu’elle vole, lorsqu’elle s’amuse d’une personne innocente ou qu’elle cherche à la traumatiser. À ce moment-là, elle s’arrêtera dans son activité et laissera partir sa proie, à regret. Elle reprendra son air indifférent qu’elle a toujours.
Elle a horreur du contact physique. Elle ne supporte pas qu’on la touche et elle peut se montrer violente et agressive si une personne ose la toucher. Il peut y avoir des exceptions selon les personnes, mais c’est très rare car elle doit beaucoup prendre sur soi pour ne pas frapper quelqu’un qui la touche.
Si elle risque de se disputer avec quelqu’un qu’elle considère comme son ami, elle ne haussera pas la voix : ce n’est pas dans son habitude. Elle tournera simplement les talons, fuyant la dispute. Elle déteste s’accrocher avec ses amis, mais si c’est avec une connaissance ou un inconnu, elle y prendra plaisir, le rabaissant le plus qu’elle le peut.
Enfin, la miss fume. Et elle le fait n’importe où, intérieur, extérieur, règle ou pas règle. Elle s’en fiche, des lois. Elle ne les écoute pas et elle ne les comprend pas. Elle est vivante, libre de faire ce qu’elle veut. Aussi, pour une fille, on la dit très vulgaire dans son langage. Elle a un vocabulaire de voyou, car au final c’est ce qu’elle est. Elle parle n’importe comment, plaçant une injure, une grossièreté, dès qu’elle le peut –donc tout le temps.
Autre chose, elle ne pleure pas. Elle ne peut pas. Et ce qu’elle veut, c’est prouver qu’elle aussi elle peut être forte, malgré le fait qu’elle ait peur de son pouvoir : elle déteste les serpents.

Tell me a lie

« Je suis née en Amérique, sur la côte Ouest à San Francisco. Mes parents, mon frère et moi vivions dans un appartement dans le centre. Je crois me souvenir que jusqu’à mes huit ans, tout était calme. J’étais ignorante et innocente, comme doit l’être tout enfant. Parce qu’un bon enfant, c’est un enfant naïf qui croit en ce que disent ses parents, non ?

Tout a changé ce jour-là. Le jour où mon ignorance me perdit. Elle n’était plus là. Mon frère, plus âgé de moi de 5 ans, venait de se faire frapper jusqu’au sang par mon père, un dealer. Ma mère, qui était une tueuse, était dans a pièce, et elle riait. Moi, j’étais là, au pan de la porte, à regarder la scène, impuissante. Qu’est-ce qu’il se passait ? Je me souviens que mon frère, Marc, ne bougeait plus, étendu sur le sol. Si on me voyait, j’allais subir le même sort. Il fallait que je me cache. Callée contre le mur, écoutant la scène dans le couloir, je vis des serpents. Des centaines de serpents. Des millions de serpents. Ils s’entassaient devant moi. J’avais peur. Les serpents me faisaient peur. Mes parents me faisaient peur.
J’avais toujours vu des serpents. Ils me suivaient parfois, mais j’étais la seule à pouvoir les voir. Oui, personne d’autre que moi ne les voyait, ces longs êtres que j’observais translucides. Et je les comprenais, je comprenais ce qu’ils me disaient. Ils me parlaient, ils chuchotaient à mon oreille. Ils me disaient qui était bon ou mauvais dans mon entourage, comme s’ils voulaient me protéger. Ils me murmuraient que j’étais leur Reine, que je devais accepter mon destin… Il me faisait terriblement peur, je n’avais pas confiance en eux. Pourquoi étais-je la seule à les voir ? Ils me disaient de ne dire à personne que je pouvais les voir, et je les écoutais.
Je me souviens du feu. Il venait de la pièce. Je me retournais pour voir ce qu’il se passait, mon frère n’était plus au sol et mes parents criaient. Un vase se brisa, un meuble tomba, se fracassant sur le sol. Marc sortit de la pièce en criant mon prénom. Alors, au final, il était vivant ? Je ne savais pas de quel côté être. Devais-je sauver mon frère ? Devais-je sauver mes parents ?

«Asis ! Viens, nous partons ! »

C’était les mots de mon frère. Ils étaient amplement suffisants pour me convaincre. J’étais donc du côté de mon frère, et non de ces gens qui me faisaient si peur. J’avais l’impression que c’était un héros. Il me prit pas la main et dirigea son autre main vers la pièce. Je ne sais plus ce qui s’était passé ensuite, mais il y eu une explosion. Puis le néant. Le vide.

Je me réveillais trois jours plus tard. Oui, je me souviens de ce jour-là. J’étais perdue. Je ne savais pas où j’étais, et allongée dans un lit qui m’était inconnu j’avais entendu sa voix. Pour la première fois. Je ne pourrais pas l’oublier, jamais. Elle sonnait si bien. C’était celle de Ren. Mais je ne savais pas encore qui il était.

« Ah, tiens, la belle au bois dormant s’est enfin réveillée. »

J’avais trouvé ça très désagréable. J’étais perdue, et cette voix me cherchait déjà. Il avait commencé à me taquiner, dès le début. Face à mon regard qui avait dû être terrorisé, le blond m’avait tout expliqué. Il m’avait expliqué la façon dont mon frère m’avait donné à lui, le lien amical qu’il entretenait avec lui depuis bien longtemps en cachette, le métier de dealer de mon père et la folie de ma mère. Mon frère se faisait battre, et il avait prévu de me protéger et de les tuer avant qu’ils ne me fassent du mal. Tout ça d’un coup, ça faisait mal. Trop mal. Il rajouta que mes parents, à cette heure, étaient certainement morts, et que Marc, mon frère, n’avait plus donné de signe de vie depuis le jour où il m’avait donnée à Ren. De plus, le blondinet était au courant de tout sur mes visions de serpents, ce qui me choqua vu que jamais je n’en avais parlé à mon frère.
Ce jour-là, je n’avais pas su pleurer. Je n’avais pas réussi. Ça avait fait ironiquement rire Ren. Il avait toujours tout prit avec le sourire. Même dans les moments tristes, il souriait, contrairement à moi. Il trouvait que mon air indifférent à tout me rendait mignonne. Il me disait aussi qu’il prenait plaisir à me taquiner, car c’était le seul moyen de me mettre mal à l’aise. Je le détestait. Mais malgré tout je l’aimais, d’une certaine manière.
Nous habitions dans une cabane, dans un bois. Il m’apprenait à compter, à lire et il me faisait suivre en quelque sorte ma scolarité, cachés de tous. On discutait, on volait, on découvrait, on se moquait, on critiquait, on mangeait dans des restaurants puis on partait sans payer, on s’amusait à faire peur aux animaux, aux hommes, aux humains, on narguait les policiers, on leur volait leurs fusils puis disparaissait… Et on ne se faisait jamais prendre. J’adorais ce train de vie dangereux.

Un jour un groupe de 3 personnes nous trouvèrent, composé d’une fille et de deux garçons. C’était des enfants de 12 à 14 ans. Nous avions discuté avec et ils nous dirent qu’il habitait non-loin de là, dans une clairière. Ils avaient même rajoutés que si nous voulions venir les voir, nous pouvions. Nous avions trouvés des voisins humains, Ren et moi, et c’était une grande nouvelle, même s’il restait méfiant.
Rapidement, nous étions devenus amis tous les cinq. Nous volions la nourriture des vieilles dames ensembles, nous rackettions les enfants ensembles, au final nous violions les lois ensembles, au lieu de le faire à deux. Du haut de mes 11 ans, j’étais la plus jeune, et je trouvais ça amusant. Nous passions nos journées ensembles et c’était au moment de dormir que nous nous quittions. Les spectres des serpents me suivaient toujours, tous les jours. Ils me parlaient parfois, me disant de me méfier. Me méfier de quoi ? Et pourtant, c’est ce que Ren me disait également. Il me disait qu’il ne fallait faire confiance à personne. Que tout le monde pouvait être mon ennemi, et que même les plus proches amis pouvaient retourner leurs vestes. Je trouvais ça idiot.

Deux ans après, Paige, la fille qui à l’époque de notre rencontre avait 13 ans, me demanda si Ren était mon frère. Je lui répondis naturellement que non. Elle me demanda alors qui était-il, et je lui racontai mon histoire. J’avais confiance en elle, et sa beauté devait y jouer pour quelque chose. Je ne la voyais pas être quelqu’un de mauvais, mais j’avais tort. Mais je ne le savais pas.
Peu de temps ensuite, nous étions partis manger tous les 4, sans Ren. Où est-il ? Je ne savais pas. Ce soir-là, les serpents étaient étrangement agités. Comme d’habitude, nous voulions diner dans un restaurant et partir sans payer, seulement au moment d’entrer Paige plaqua sa main sur ma bouche. Que faisait-elle ? Elle m’attira avec force vers l’arrière et naturellement, j’eus envie de crier. Luc, le plus vieux des garçons, me donna un coup de coude dans le ventre qui naturellement, me laissa en apnée durant plusieurs secondes de souffrance. Je le sentais mal, très mal.

J’avais soudainement entendu un cri, de guerre. Nous étions seuls, sur un parking désert près de la forêt, sur une aire d’autoroute. C’était Ren. J’avais peur, mais je ne pleurais pas. Paige me lâcha, visiblement à contrecœur, et se dirigea vers mon ami, en courant, comme il le faisait lui-même. Luc s’était dirigé sur le côté. J’avais l’impression qu’il voulait se battre avec Ren, mais je ne le voulais pas, moi. J’allais courir vers eux lorsque Mike me prit dans ses bras. C’était bizarre. Trop de choses en même temps, ce n’était pas bon pour le cœur et pour les émotions. Il me serra contre lui, si fort qu’il me faisait mal. Il exerçait une telle pression que j’avais l’impression que ma cage thoracique allait exploser. En attendant, derrière nous, il y avait des explosions de terre. Oui, de la boue partout. Tout était trouble.
J’avais compris. Je n’aurais jamais dû dire à Paige qui nous étions. Ils n’étaient avec nous que pour se venger de quelque chose. Il y avait des cris dans tous les sens, et je pus déchiffrer entre tout ce bruit que s’ils faisaient ça, c’était à cause de ma mère. Elle avait pour but de tuer les personnes ayant de la magie en eux. Tout le puzzle s’assemblait peu à peu. Tout s’éclairait. Ma mère voulait tuer mon frère car il pouvait créer des explosions de feu, il avait voulu me protéger car il sentait en moi de la magie et elle avait tué leurs parents à eux trois.
Après plusieurs minutes de coups, j’avais enfin pu rejoindre Ren, me délivrant des bras de Mike, affaiblie. Je l’avais pris par la main pour nous réfugier dans la foret. Il m’avait dit qu’il ne fallait pas fuir, qu’il ne fallait pas tourner le dos à son ennemi, mais c’était trop tard. Paige, qui n’avait pas encore révélé la nature de sa magie, chercha à me tirer une flèche dans la poitrine à l’aide de l’arc qui était apparu dans ses mains. Mais… C’était évident. Ren sauta sur moi. Il se prit la flèche. Il me demande de fuir, se contredisant, et il me dit adieu. J’aurais dû pleurer, pour lui montrer à quel point j’étais désolée, à quel point je m’en voulais, mais c’était trop tard. J’avais 13 ans, il en avait 17.

Après ça, j’avais essayé de dresser mon pouvoir pour m’en sortir, cachée dans la forêt, solitaire. Au fil du temps, j’avais réussi à en invoquer un. Un sceau s’était marqué au sol et un serpent était sorti. J’avais peur de mon pouvoir, mais j’avais un fond de moi l’impression de devoir savoir l’utiliser. J’eus l’idée de chercher une école où apprendre à mieux le gérer, et c’est ainsi qu’à mes 14 ans, je vins à Lunacy Avenue. »

So spectacular

Asis peut s’approprier les serpents. Ils lui obéissent, elle les contrôle entièrement, comme si elle était leur Reine. Elle les comprend et elle peut les parler, naturellement. Elle peut aussi voir les esprits des serpents morts, ceux-ci apparaissant translucide.
Aussi, elle peut les invoquer. Ils peuvent venir de n’importe où comme d’une autre dimension. Ils viennent immédiatement, sortant des surfaces planes par des sceaux. Souvent, pour créer ces sceaux, elle utilise ses mains, mais en vérité elle n’en a pas besoin.
Les serpents qu’elle invoque, venant souvent d’autres mondes, possèdent souvent des poisons ayant souvent de différents effets. De ce fait, elle a une connaissance des poisons qu’elle cherche à agrandir.

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