La jeune fille possède de longs cheveux couleur encre de chine ou traîne toujours, à un endroit ou à un autre une petite natte tressée avec soin, ils masquent toujours son oreille gauche, et ainsi le secret de son pouvoir.

Ses yeux sont d'un vert insondable, hypnotique, ils brillent d'une lueur inquiétante dans la nuit... Et pourtant, leur teinte émeraude magnifique et donne envie de s'y plonger sans retenue – ce qui est d'ailleurs fortement déconseillé.

Son corps est fin est bien proportionné, elle a de belles formes qui la font paraître un peu plus vieille que ses 15 ans. Sa peau est diaphane mais il ne faut pas se tromper en y décelant une fragilité qui n'existe pas, cela pourrait vous être fatal.

Son visage lui aussi est fin et harmonieux même s'il arbore la plupart su temps une expression du genre : n'approche-pas-si-tu-ne-tiens-pas-à-découvrir-la-véritable-signification-du-mot-souffrance.

Son style vestimentaire est classe et sobre. Resli porte principalement des vêtements verts, noirs et blancs, parfois agrémentés d'une touche d'argent et, très souvent, accompagnés d'une cravate qui a l'air d'avoir été nouée distraitement ou dans la précipitation le matin même.

Être hautaine, froide, distante, voilà la seule option convenable que Resli a trouvée pour se couper du monde, pour ne jamais avoir affaire aux autres. Éviter tout contact, telle est sa doctrine. Elle regarde les gens qui l'entourent avec mépris, en particulier les cruches, qu'elle hait particulièrement. Et son attitude le montre clairement : elle ne souhaite en aucun cas se lier d'amitié avec les autres. En cours, la jeune fille passe le plus clair de son temps à lire, manger, se faire les ongles, écouter de la musique ou, tout simplement, glander, elle ne rend absolument jamais ses devoirs. Néanmoins, elle prend un malin plaisir à réussir ses contrôles haut la main, simplement pour faire enrager les profs.

Ce rejet des autres et cette attitude quelque peu rebelle sont dus à l'éducation conférée par ses parents, stricte, rigide et intransigeante. Resli a toujours été bridée. (Mais bon, ça, ça fait partie de son histoire, à raconter à la prochaine rubrique si je ne me trompe pas ) En arrivant à la Fairy Dream School Academy, elle aurait pu choisir de devenir une jeune fille sympathique et ouverte, contente d'être débarrassée du contrôle permanent de ses parents sur sa vie. Mais elle en a décidé autrement, elle s'est fermée au monde extérieur, ou du moins, elle essaye de toutes ses forces.

L'impression qu'elle donne est paradoxale, elle dégage à la fois une aura de méchanceté pure et une attraction envoûtante, hypnotique. Pas que les gens aient envie de devenir amis avec elle, oh ça non ! Ils ont plutôt envie de s'approcher de ce halo de mystère qui émane de Resli, de découvrir les secrets qu'elle cache dans un coin sombre – plus que le reste – de son esprit. Cependant, ceux pour qui la curiosité est plus forte que la crainte qu'inspire la jeune fille et qui osent essayer de percer les énigmes de son passé ne savent pas à quels dangers ils s'exposent...

En partie grâce à son pouvoir, Resli possède une sorte d'autorité naturelle sur les « faibles ». Autrement dit, elle arrive facilement à avoir des gens à sa botte, que ce soit de leur plein gré ou non.
L'attirance troublante et insolite que la jeune fille exerce sur les autres est aussi en partie due à son physique plus qu'avantageux.

Être dans une chambre avec elle est un réel cauchemar. Au premier abord, on pense plutôt qu'elle va ficher la paix aux autres et mettre son lit à part. Il n'en est rien. Resli n'a jamais vécu en colocation mais elle sait pertinemment bien comment faire enrager ses camarades de chambre, elle y prend même un malin plaisir. Réveiller tout le monde au milieu de la nuit, faire mystérieusement disparaître les brosses à dents et les vêtements des filles ayant eu la malchance de les laisser traîner sont quelques-unes de ses spécialités.

La jeune fille regarda par la fenêtre, le temps était magnifique dehors, le ciel était, pour une fois, exempt de nuages, pur, les oiseaux volaient en chantonnant joyeusement, l'herbe verte et grasse semblait se refléter dans ses grands yeux émeraude. Et elle était assise à l'intérieur, forcée d'écouter passivement un professeur particulier lui réciter un cours sans intérêt.

Professeur qui, dès qu'il vit que l'attention de Resli faiblissait, la rappela à l'ordre d'un air pincé. À onze ans, c'était une élève rêveuse, éprise des idées de liberté et égalité pour tous... Elle démarrait déjà sur la mauvaise pente. Justement, il avait reçu l'ordre de mater ces idéaux, de les réduire à néant pour les remplacer par des notions telles que l'obéissance, la rigueur et, bien entendu, la bonne tenue en société. Il devait faire de cette ingénue la parfaite héritière de sa famille, pour que la pureté et la noblesse des Slythereen soit préservée, c'était sa mission et il comptait bien la mener à son terme.

À présent, Resli était forcée d'écouter, son professeur, qui, ayant remarqué un pseudo manque de concentration de sa part, ne la quittait plus une seconde des yeux et l'interrogeait à chaque fois que l'occasion s'en présentait. Fatiguée, elle finit par faire fi des règles de politesse que lui avaient inculquées ses parents et le fixa alors droit dans les yeux, mettant dans son regard toute l'innocence et la pureté qu'elle le put et espéra de toutes ses forces qu'il arrête de s'en prendre à elle. En effet, la jeune noble pouvait s'adresser à son précepteur uniquement pour lui poser des questions, proposer le genre de requête qu'elle essayait de lui faire passer en lui faisant les yeux doux à voix haute équivalait à une punition sévère et un rapport détaillé de son attitude inadmissible à ses parents. Cependant, le regard qu'elle lança au professeur eut un effet bien différent de ce que la jeune fille avait escompté. D'abord, une goutte de sueur perla le long de son front ridé, comme s'il essayait de résister à quelque chose, et ensuite, il s'effondra au sol, inconscient.

La correction fut à la mesure de ce qu'imaginait la petite fille. Elle eut d'abord droit à l'habituelle engueulade de son père et au non moins habituel sermon de sa mère. Puis, il y eut une discussion entre ses deux parents et c'est là que les choses devinrent inquiétantes... Leurs chuchotements durèrent plus d'une heure. Une heure d'incertitude, une heure de suppositions et surtout, une heure d'attente interminable. Quand ils eurent fini, la mère de Resli se pencha vers elle et lui murmura :

- Chérie, tu as des pouvoirs magiques dangereux. Et il va falloir sceller cette puissance.

Le ton de sa voix était infiniment doux, ça rendait la chose encore plus effrayante.

Après, tout fut flou. Il y eut d'abord un appel, et un homme arriva, elle avait peur. On l'installa de force sur une chaise en lui bandant les yeux, elle tremblait. Et une incantation monta dans l'air, lancinante, ensorcelante. Une douleur vive à l'oreille gauche et un engourdissement qui la gagnait peu à peu. Puis une recommandation, étonnamment limpide et claire dans tout ce brouhaha : N'enlève jamais cet anneau et ne regarde jamais personne droit dans les yeux, sauf si tu souhaites le tuer. Et après ce fut le noir.

Resli se réveilla, une fois de plus, en sursaut et toucha instinctivement le serpent d'argent qui ornait son oreille gauche. Cela faisait presque quatre ans que ce petit objet faisait partie intégrante de son corps mais elle rêvait toujours, certaines nuits, de cet affreux jour où il lui avait été placé. Le précepteur avait été remercié, évidemment, et l'adolescente soupçonnait ses parents d'avoir acheté son silence.

Depuis ce jour-là, la jeune fille, n'avait plus jamais eu le droit de regarder quelqu'un dans les yeux. Les gens lui disaient que son regard était fuyant, qu'elle était trop timide. En réalité, Resli n'était que colère refoulée et frustration, elle attendait avec impatience le jour où elle pourrait tous les regarder en face et leur montrer quel pouvoir était le sien – elle avait fait des tests sur les domestiques. Malheureusement ce jour n'était pas près d'arriver... La voix Mme Slythereen tira la jeune fille de ses pensées :

- Resli, pourquoi n'inviterais-tu pas les jeunes filles qui habitent deux maisons plus loin à venir passer un après midi à la maison ?

Elle contrôlait tout, de ses fréquentations à ses vêtements.

- J'y songerai, Mère.

Et en aucun cas elle ne pouvait protester.

Assise sur un banc, Resli attendait. Le parc était le seul endroit du manoir où elle se sentait bien, un peu libérée de la surveillance constante dont elle faisait l'objet. Et puis, c'était le seul moment de la journée où elle pouvait voir Max. Le garçon le plus gentil, le plus mignon et le plus adorable du monde, la seule personne qui arrivait à la comprendre et à la réconforter. Ce dernier arriva discrètement derrière elle et lui mis les mains sur les yeux :

- Devine qui c'est !
- T'es bête, lui répondit-elle, se dégageant avec un sourire.

Il la regarda, fit la moue et s'assit face à elle, une main dans le dos et une lueur triomphante dans les yeux. Enfin, il lui tendit le paquet qu'il cachait depuis le début de leur rendez-vous.

- Surprise !

Étonnée, Resli pris le paquet et l'ouvrit. Il contenait un magnifique pendentif en cristal, fin, il semblait si fragile, prompt à se briser au moindre choc. Les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. Bien sûr, elle avait déjà reçu des présents de la part de ses parents, elle obtenait tout ce qu'elle voulait. Mais jamais, ô grand jamais, personne ne lui avait offert quelque chose de son plein gré, juste pour lui faire plaisir. Elle releva la tête et fixa intensément Max de ses yeux émeraude. Ce dernier lui rendit son regard et lui prit la main. Soudain, elle devint raide et dure, les yeux du garçon se révulsèrent, il tomba lourdement en arrière. L'atmosphère paisible et calme qui s'était formée autour des deux adolescents se brisa d'un coup. Le corps de Max chuta au ralenti, comme dans un film, il souleva un nuage de poussière en s'effondrant à terre, tel le professeur d'il y a quatre ans. Sauf que le précepteur était simplement évanoui, Max, lui, était mort.

Le pendentif glissa de la main de Resli et se brisa en mille morceaux au sol.

Ses parents firent tout pour étouffer l'affaire, il ne fallait surtout pas que la famille Slythereen soit mêlée à une histoire de ce genre, et ils furent aussi obligés de reconnaître que leur fille héritière devait apprendre à contrôler ses pouvoirs. Ils râlèrent quand ils se rendirent compte qu'il fallait être interne pour pouvoir suivre les cours de la seule académie de magie disponible. Et le pire, c'était que leur fille devrait se mêler aux classes inférieures : intolérable. Ils acceptèrent tout de même, de mauvaise foi, d'y envoyer Resli.

Lorsqu'on lui demanda son nom, elle n'hésita pas une seule seconde à mentir sur son identité, elle détestait la famille Slythereen. C'est ainsi que la jeune fille fut admise sous le nom de Resli Blue à la Fairy Dream School Academy.[justify]

Fait partie d'une famille de haute lignée et très influente, les Slythereen, elle est très étendue et il serait difficile de les nommer tous.
Il faut juste savoir que Resli a dans sa famille très proche, outre ses parents, deux petits frères.

[justify]Ah, ses pouvoirs ! On en a eu la démonstration tantôt toute à l'heure. Avant tout, ils permettent de contrôler l'esprit des gens que Resli fixe dans les yeux, c'est une sorte d'hypnotisme. Cependant, si le regard de la jeune fille est trop intense, la personne d'en face passe un mauvais quart d'heure. Sa survie dépend alors de sa volonté et de sa force de caractère (autant dire que le gars de l'histoire était un gros mou ^^). Elle a aussi le pouvoir de voir à travers les illusions (dont les plus connues sont évidemment les mensonges). Il y a aussi cette histoire d'anneau, il canalise ses pouvoirs. Si on le lui retire, toute l'énergie emmagasinée par le serpent pendant quatre ans va être libérée, ça risque de faire boum Et si on le lui retire dans dix ans, ça explose vingt fois plus fort, autant dire que c'est une impasse et qu'il vaut mieux pour tout le monde que Resli garde cet anneau.