C'était peut-être maladif chez moi de me balader dans l'académie. Depuis que j'avais entendu ces voix et ces cris, j'étais toujours à l'affût, et j'avais aussi encore moins envie d’assister aux cours. Je savais que nous avions accueillis un nouveau professeur de magie mais je m'étais résignée à aller à son premier cours. Tant pis si sécher était interdit, je ne supportais plus de travailler. Je faisais le tour de l'établissement, en traînant mes converses noires usées. Il fallait bien le dire, je flânais trop souvent depuis un moment, j'étais sans cesse plongée dans mes pensées et même Dimitri l'avais remarqué. J'avais certainement besoin de plus de sommeil. Je partais en expédition chaque nuit dans le bureau du directeur pour tenter de trouver un indice, quelque chose sur ce que j'entendais. Car je ne savais pas comment me l'expliquer mais j'étais sure que le directeur nous cachait quelque chose, curieuse, je voulais savoir quoi. A cause de tout cela, je ne dormais pas. Ou du moins uniquement quelques heures. Des cernes se creusaient sous mes yeux, et la plupart de mes amis l'avaient remarqué, j'avais prétexté que mes pouvoirs de visions de l'avenir me jouait des tours, pour ça, ils étaient une bonne excuse. Mais j'aurais peut-être dû dormir un peu. J'arrivais justement devant la porte du coin détente qui devait, et était, certainement vide pour l'heure. Les élèves devaient être en train de quitter leur cours pour aller à la cafétéria. Je n'avais pas faim. Je pris le temps de détailler la salle douillette qu'était cet endroit. Un feu de bois, allumé par la saison et le froid qui planait encore dehors; deux canapés ornés d'oreillers en plumes; une télévision et quelques prises pour les ordinateurs. Une table basse accueillait des gobelets en plastiques vides, vestiges des chocolats chauds du matin que certains élèves aimaient venir boire ici. Les murs d'un bleu sombre reposait mes yeux engourdis par la lumière du jour qui filtrait les grandes baies vitrées des couloirs. Il n'y avait pas de fenêtre ici, et on se sentait bien au chaud. Je refermai la porte derrière moi et avançai en baillant. Je m'étirai, mon corps se tordant sous mes mouvements de fatigue. Je portais un vieux pull en laine noir et mon habituel jean large arraché. Je me laissai tomber dans le premier canapé en posant mon avant bras sur mes yeux clos. Je soupirai, mon autre main tombant dans le vide. Je me redressai au bout de cinq minutes, le sommeil ne venant pas et les pensées des élèves alentours et de ceux qui passaient dans le couloir affluant dans mon cerveau. J'étais trop épuisée pour contrôler tout ça. Je pris mon i-pod planqué dans ma poche et vissai les écouteurs sur mes oreilles. je choisis un morceau de violon. Et me rallongeai en fermant les yeux, essayant de me détendre en imaginant des paysages inspiré par la mélodie que j'adorais. Je fus tellement plongée dans ma musique que je n'entendis pas la personne entrer dans la pièce et s'asseoir en face de moi...

https://www.youtube.com/watch?v=XL1mYWNL_Hk

C'est cool la pluie. Ça rafraîchit. Ouais, bon. C'est vrai que ça commence à devenir moins génial quand tes fringues te collent à la peau, qu'ils pèsent trois tonnes et que tes chaussures se transforment en piscine municipale. Mais moi, j'aime bien.
C'est donc là que j'étais. Dehors sous la pluie pour chercher un peu de verdure -parce qu'il faut dire que tout ce bleu, ça commençait à devenir gavant. Enfin, lorsque je suis sorti il ne pleuvait pas encore mais j'y suis resté quand même. Pas longtemps, certes, puisque ça a vite fini en averse. Mais suffisamment pour que mes basket se mettent à couiner. Il avait donc fallut que j'aille m'abriter au plus vite si je ne voulais pas finir en éponge; enfin, à supposer que ça ne soit pas déjà le cas. Toujours est-il que je suis entré au plus vite dans la première pièce qui vint à moi. Je savais pas trop où j'étais mais c'était plutôt pas mal avec le feu et tout le reste. Je suis entré dans le bruit agaçant de mes pompes imbibées d'eau et j'aperçut alors quelqu'un sur un canapé. La seule personne qu'il y avait là, d'ailleurs. Je me suis avancé prudemment en lançant un:
- Hé ! Sal...
Mais je ne fini pas ma phrase. Ça ne servait à rien puisque la jeune fille avait des écouteurs sur les oreilles et elle semblait visiblement endormie. Alors, ne voulant pas déranger, je suis allé m'asseoir sur un fauteuil en tentant de ne pas faire trop de bruit -autant dire "mission impossible" puisque mes godasses ne voulaient pas coopérer. Une fois assit, j'ai ébouriffé mes cheveux pour en chasser l'eau et j'ai retiré ma veste et mon pull, les posant sur une chaise près du feu pour qu'ils sèchent plus vite. Là, j'avais une forte envie de siffloter. Ouais, je passe ma vie à siffler, je sais. Mais je me suis retenu pour ne pas déranger. A la place, j'ai calé ma tête sur le dossier du fauteuil et j'ai fermé les yeux. A défaut de pouvoir faire autre chose...

Je ne la remarquai que lorsque j'ouvris les yeux. La musique étant terminé, je me redressai pour en choisir une autre et j’aperçus le nouveau venu dans mon champ de vision. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un ici et je dus me retenir de hurler. Je fis pour le moins un bond monumental avant de me ressaisir. C'était un garçon, grand, très mince, et blond. Il était à moitié trempé et quelques uns de ses vêtements séchaient devant le feu de bois. Ses cheveux étaient dans un état pas possible, complètement emmêlés, une véritable bataille se livrait sur sa tête, j'en ai eu envie de rire. Il était plutôt beau, avouons, même s'il devait plaire à sans doute plus d'une fille et qu'il n'avait rien d'extraordinaire, mis à part ce côté négligé qui devait en faire tomber. Il avait les yeux fermé, assis dans le fauteuil. Je ne fis pas de bruit et commençai à chercher après un nouveau morceau. Je devais avoir l'air bien. J'étais moi aussi complètement débraillée, mon sweat noir ouvert sur mon débardeur gris avec Mickey Mouse dessus et mon éternel jean bagguy en lambeau. Ne parlons pas de mes cheveux en pétard. Je cherchais après une dernière chanson qui n'était pas du violon et que j'avais envie d'écouter mais je ne la trouvais pas. Je mis un moment à la dénicher parmi tous les titres. Contente, je me laissai tomber en arrière en soupirant. Sauf que, ma poisse habituelle surgit. Dans mon plongeon pour rejoindre mon oreiller, le fil de mes écouteur se tendis et se débrancha de mon i-pod. La musique se mit à résonner dans la pièce.
- Kyyyyah !
Je me relevai en envoyant valser mon i-pod par terre, commençant à me débattre avec le fil pour essayer d'éteindre le son et rendre son calme à la pièce. Je me tapais littéralement la honte de ma vie. Pour couronner le tout, je me payai une belle gamelle en bas du canapé avant de ramper jusqu'à l'appareil pour le couper avant de soupirer de soulagement. Sauf que le gars n'avait pas raté une miette de la scène. Je me redressai, assise sur la moquette grise.
- Euh...
Oh mais quelle gourde je suis !

J'avais entrouvert les yeux au moment où elle s'était assise pour farfouiller dans son Mp3. Ou peut-être que ça s'appelait Ipod. M'enfin. C'est pas comme si je m'y connaissait ou que j'en avait quelque chose à faire du nom de ce machin. Bref. Je l'avais détaillée un instant.
Pas très grande -bon, comparé à moi qui était immense ce n'était pas trop difficile-, les cheveux d'une couleur bizarre, genre gris cendré, et presque aussi mal coiffés que les miens -à supposer que ça soit possible parce que moi et la brosse c'était pas franchement une grande histoire d'amour. J'avais tout de suite remarqué son t-shirt Mickey que je trouvais plutôt ridicule d'ailleurs, notant au passage que niveau formes c'était pas un top model. C'était plutôt dommage d'ailleurs parce qu'on ne pouvait pas dire qu'elle était moche. Non, franchement. Elle était plutôt jolie. Bon, j'avais vu mieux, c'est vrai. Mais ça allait. Bref, pour en revenir aux fringues, sont jeans faisait plutôt peur à voir m'enfin j'étais pas trop bien placé pour parler avec mes airs de débraillé.
Elle semblait visiblement avoir trouvé une chanson adéquate parce qu'elle avait commencé à se rallonger dans son canapé lorsque ses écouteurs se débranchèrent et la musique se répandit dans toute la pièce qui était avant tellement calme et sereine que ça m'en avait faire sursauter. Poussant alors un cri, paniquée, elle laissa tomber sur engin par terre avant de s'écrouler par terre. J'avoue que je n'ai pas tout suivit à la scène parce qu'elle s'est déroulée plutôt vite sous mes yeux. En tout cas, un chose que je n'ai pas raté c'est la façon dont elle venait de se traîner par terre pour l'attraper et finir par l'éteindre. Je ne pu empêcher un petit sourire moqueur se dessiner sur mon visage. Pas méchant, hein. Juste qu'il faut avouer que c'était vachement comique à voir. Alors, assise sur la moquette elle me dévisagea en lâchant un "Euh..." pour le moins gêné. Ce à quoi je répondit, pour détendre un peu l'atmosphère.
- Hum... Salut. Moi c'est Dietrich. Mais tu peux m'appeler Diet'
Je lui fis alors un sourire amical.

- Hum... Salut. Moi c'est Dietrich. Mais tu peux m'appeler Diet'.
Il eut un sourire amical auquel je répondis un peu timidement.
- Yuki.
Je me relevai pour aller me rasseoir dans le canapé. Je posai mon i-pod sur la table basse en lui jetant un regard noir, comme si l'appareil était en mesure de comprendre que je lui en voulais terriblement. Pauvre petit, maltraité par sa propriétaire. Je fis mon possible pour me défaire du fil des écouteurs qui s'était enroulé autour de mon poignet. Pourquoi ça tombait toujours sur moi les situations embarrassantes ? Je ne m'étais même pas changée, et ce t-shirt Mickey devait vraiment me faire passer pour la dernière des idiotes. Heureusement, je ne portais pas mes lunettes, sinon ça aurait été le pompon ! J'avais eu le temps de mettre mes lentilles ce matin.
- Tu ne vas pas manger ?
C'était l'heure d'aller à la cafétéria et la plupart des élèves devaient déjà être en train de s'empiffrer allègrement dans le réfectoire. Visiblement, il était dehors avant d’atterrir ici, il devait pleuvoir. Je le regardai en m'enfonçant dans le fauteuil, assise en tailleur, mes converses aux bouts blancs bariolés de dessins et d'écritures dépassant du bord. Il avait les yeux vert et une tête de séducteur. Franchement, je ne comprenais pas pourquoi je n'avais jamais fait attention à lui, il ne passait pas vraiment inaperçu. Le feu de cheminée crépitait derrière lui, les flammes orangées donnant une ambiance chaleureuse de chalet perdu dans la montagne. J'entrepris de refermer mon sweat noir pour cacher cet affreux débardeur Disney avant de reporter mon attention sur le jeune homme blond.

HRP: Mon code couleur est #CC3333

- Tu ne vas pas manger ?
Sa question me prit au dépourvu. Manger ? A vrai dire, lorsque j'étais dehors je n'avais pas vu le temps passer et je m'étais tellement perdu dans mes pensées -et dans l'établissement à vrai dire- que je n'y avait même pas réfléchit. Mais maintenant qu'elle en parlant, j'avais pas franchement faim. Et puis, de toute façon j'avais pas envie d'aller bouffer de la nourriture sûrement dégueulasse et tout seul en plus de ça. Car ouais, je connaissais toujours personne. Bon, sauf Hellver mais ça, c'était différent. Manger avec lui devait sûrement valoir un repas tout seul avec la conversation folle qu'avait ce type. Enfin, bref. Toujours est-il que j'avais une flemme incroyable de bouger mes fesses de ce fauteuil douillet. J'étais bien là. Et puis, j'avais des réserves de bouffe planquées dans ma chambre en cas de besoin. C'est d'ailleurs avec une pure franchise que je répondis.
- Hum... Sérieux, j'ai grave la flemme d'y aller. Et t'façon, je connais personne alors c'est pas funny.
J'imaginais d'ici l'endroit que ça devait être. Bruyant, bondé de gens qui se bousculent les uns, les autres et à l'odeur douteuse. Pas vraiment le genre d'endroit où j'avais envie d'aller. Bon, c'est sûr que j'aurais eut l'occasion de faire des nouvelles rencontres mais aujourd'hui, j'avais pas trop envie. J'étais bien là, près du feu, dans une pièce calme. Cool, quoi.
- Et toi, t'y vas pas ?
Je continuais d'observer la fille face à moi. Yuki, elle m'avait dit. Bref. Elle s'était rassise dans son canapé et avait refermé son gilet, sûrement pour cacher son t-shirt Mickey à cause de mon regard, puis s'était mise à m'observer. Attendant sa réponse et n'ayant rien trouvé d'autre à ajouter pour l'instant, je me suis contenté de lui sourire. Ouais. Bon, ok. Pas brillant comme moyen de faire connaissance. Mais à ce niveau là, j'étais pas trop doué. Trouver des sujets qui pourraient intéresser un interlocuteur dont je ne savais absolument rien du tout, c'était pas franchement mon truc.



HRP: Euh... Sincèrement, je sais pas du tout comment ça marche. Alors je met le rouge qui vient. On va pas chipoter.

- Hum... Sérieux, j'ai grave la flemme d'y aller. Et t'façon, je connais personne alors c'est pas funny.
Je hochai la tête. Il ne connaissait personne ? Il attendait quoi pour parler aux autres ? La fin de l'année ? Bref, je n'ai pas pris la peine de préciser ce détails. En même temps, j'étais plus ou moins mal placée pour dire ça. Niveau relationnel, je n'étais pas ce qu'il y avait de mieux à Fairy. Beaucoup de monde savait qui j'étais mais restaient en retrait quand je passais près d'eux. La poisse certainement, les gens m'évitent de peur de tomber dans les escaliers avec moi. Ou le simple fait que je lisais dans les pensées. Plutôt ça.
- Et toi, t'y vas pas ? demanda Dietrich.
Il me sourit. C'était récurrent chez lui visiblement.
- 'Ai pas faim. Puis c'est franchement dégueu...
Je haussai les épaules, recommençant à être la bonne vieille Yuki petit à petit. Avec sa nonchalance qui n'en ai pas une car on la sait plutôt sérieuse. Mais je n'avais pas mes lunettes, ça cassait tout le mythe. Je me grattai la tête, décoiffant une fois de plus ma queue de cheval déjà bien ébouriffée. Je m'allongeai sur le ventre, les coudes croisés contre le bras du canapé, tournée vers mon interlocuteur.
- T'es de quel clan ? Moi je suis une céleste.
La question à deux francs six sous mais il fallait bien que je dise quelque chose. J'avais beau m’exécutai, je ne trouvais pas quelque chose de moins banal à dire. Sure que j'aurais très bien pu lui balancer que les carottes étaient oranges et qu'il pleuvait dehors, mais je serais certainement passée pour une attardée mentale. Moyen comme première impression. Mais visiblement, Dietrich n'était pas quelqu'un de réservé ou de nerveux, plutôt décontracté et naturel. En fait, j'avais l'impression d'être avec quelqu'un que je connaissais depuis des lustres. Ce n'était pas désagréable, je n'étais pas obligée de faire attention à comment je me tenais ou autres. Enfin, j'évitais quand même de sortir une connerie, tant qu'à faire.

- 'Ai pas faim. Puis c'est franchement dégueu...
Ouais, c'est effectivement ce que je redoutais. Pfff... Déjà que je mangeais pas souvent alors en plus si c'était pas comestible. Heureusement que je gardais toujours de quoi manger avec moi, sinon je serais déjà mort de faim. D'ailleurs, j'avais dans ma poche une barre au chocolat au milieu des tas de bricoles inutiles trouvées un peu partout pendant ma balade qui la remplissait. Ouais, j'avais une manie bizarre de ramasser les objets que je trouvait par terre et de les fourrer dans mes poches. J'avais commencé à faire ça quand j'étais parti de chez moi et maintenant j'avais une belle collection.
- T'es de quel clan ? Moi je suis une céleste. Me demanda Yuki, en me sortant de mes souvenirs.
- Moi, j'suis Astral. Et pour continuer la discussion, je continuais de parler. C'est plutôt calme ici, j'étais jamais venu avant. J'aime bien.
Je laissais alors un léger regard circulaire sur la pièce. C'est vrai que j'avais pas visité beaucoup d'endroit dans cette école. Ma chambre mise à part, bien entendu. En même temps, je passais mes journées à dormir ou bien à aller me promener un peu partout. Et j'avouais ne pas me souvenir de la dernière fois où j'avais assisté aux cours. Sûrement n'y avais-je jamais été mais ça je m'en fichais plutôt. Pas très professionnel tout ça, je le savais bien. Peut-être qu'avec un peu de motivation j'aurais pu m'y mettre mais ce n'était pas gagné, flemmard comme j'étais. M'enfin. Je préférais y réfléchir plus tard. A la place, je continuais de parler, histoire que la conversation ne retombe pas subitement. Ce serait bête.
- Et donc, tu connais du monde, toi ?

- Moi, j'suis Astral. C'est plutôt calme ici, j'étais jamais venu avant. J'aime bien.
Il regarda autour de lui, observant la pièce sous toutes ses coutures. Il était vrai que pour une fois, l'endroit était serein et vide. C'était rare que je vienne ici car le coin détente était toujours bondé de monde et on arrivait pas à s'y détendre justement. Dans tout ce monde, moi, je n'y parvenais pas.
- Et donc, tu connais du monde, toi ? me demanda-t-il.
C'était sans doute pour ne pas créer de gros blanc. Je mis d'ailleurs un bon moment avant de lui répondre, ne voulant pas trop déblatérer sur ma vie, surtout que niveau camaraderie, j'approchais du zéro.
- Euh...pas beaucoup. Je suis souvent avec Dimitri, je ne sais pas si tu vois qui. On sort ensemble. Sinon avec Aries, Jun ou Kalen. Mais je ne connais pas grand monde dans le clan céleste alors je suis souvent toute seule...
J'attendais qu'il prenne la parole à ma suite et qu'il m'en dise plus sur ses connaissances. Mais je me permis de rajouter un point, préférant le prévenir, on ne sait jamais, il y en avait que ça faisait fuir.
- Je suis télépathe. D'habitude, les autres m'évitent. Je préfère te le dire, fis-je d'un ton cool, ne voulant pas faire la fille hyper sérieuse.
Pour l'instant, je me contrôlais et je n'entendais rien de ses pensées, mais quelques fois j'étais trop fatiguée pour continuer de faire le "silence" et mon esprit se connectait à celui des autres sans que je puisse y faire grand chose. Dans ces cas là, je préférais m'isoler avant de perdre connaissance à cause des migraines que provoquait ces afflux de pensées. Mieux valait prévenir que guérir, au moins, il savait ce qu'il risquait en restant avec moi. Il pouvait très bien décider de quitter la pièce par peur que je porte atteinte à son intimité psychique. Après tout, j'avais l'habitude de ce genre de scènes.