* La rousse ouvre une porte, puis une autre, et encore une autre, et elle débouche là, sous le petit toit. Oh, elle n'y était jamais venue. Elle commence à se dire qu'il y a trop de lieux ici, qu'elle n'arrivera jamais à s'y retrouver. Puis, petit à petit, un sourire enjoué se forme sur ses lèvres pâles. C'est ça, l'aventure, ma grande.
Bien. La demoiselle tourne la tête, explorant du regard les environs. Ses longues mèches rousses, entraînées dans son mouvement gracieux, caressent ses hanches et dansent autour de son buste comme de larges flammes. Il y a sur le visage de la rouquine une expression étrange. Une sorte de mélange d'admiration, de haine profonde et d'insouciance enfantine. Et ses yeux bleu abyssaux semblent dans les vapes.
Elle inspire une grande bouffée d'air frais. C'est la nuit, et les rayons doux de la lune éclairent les paysage. Une légère brise secoue les feuilles des arbres alentours, et produit une douce musique en se frottant aux roseaux. La demoiselle, immobile, a fermé les yeux, et elle écoute silencieusement la mélodie. Elle ne porte qu'un léger chemisier, mais la température se prête à son vêtement. Ni trop chaud, ni trop froid. On croirais simplement être dans du formol.
Elle rouvre les yeux, d'un mouvement étrangement mécanique. Puis elle avance son pied nu... Nu ? En effet, elle ne porte pas de chaussures. Ce qui, si on le remarque, lui donne un aspect étrange. Comme si un fantôme se tenait là. Et cette impression est renforcée par la pâleur de sa peau et ses vêtements clairs.
Elle se retourne brusquement, ayant entendu un bruissement derrière elle. Scrutant l'ombre laissée par la Lune, elle aperçoit une silhouette, assise sur un banc.
Depuis quand est-elle là ? Qui est-elle ?*